🎯 Pourquoi les résistants et guérillas sont-ils emblématiques en histoire ?
L’histoire militaire du XXe siècle ne se résume pas aux immenses batailles rangées ou aux tranchées statiques ; elle est aussi marquée par l’émergence brutale des combattants de l’ombre. Résistants et guérillas incarnent cette forme de guerre asymétrique où le faible harcèle le fort, transformant chaque village et chaque montagne en champ de bataille imprévisible. Pour réussir tes examens, il est fondamental de comprendre comment ces troupes irrégulières ont réussi à déstabiliser des armées puissantes, de l’occupation nazie aux guerres de décolonisation.
🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :
- 🧭 La guerre asymétrique : définitions et enjeux
- ⚙️ La Résistance en Europe (1939-1945)
- 📜 La guerre révolutionnaire en Indochine
- 🎨 L’Algérie : maquis et bataille urbaine
- 🌍 Vietnam et Amérique latine : la jungle en feu
- 🤝 Héritage et mémoires des combattants de l’ombre
- 🧠 À retenir
- ❓ FAQ
- 🧩 Quiz
👉 Poursuivons avec le premier chapitre pour bien comprendre le contexte de ce thème.
🧭 La guerre asymétrique : définitions et théories de l’insurrection
📌 Comprendre la différence entre armée régulière et irrégulière
Pour bien saisir le sujet résistants et guérillas, tu dois d’abord comprendre ce qui distingue ces combattants du soldat traditionnel. Le soldat régulier porte un uniforme, obéit à une hiérarchie claire (l’État-major) et respecte, en théorie, les lois de la guerre définies par les conventions internationales. À l’inverse, le résistant ou le guérillero est souvent un civil qui prend les armes clandestinement, sans uniforme distinctif au début du conflit, et qui opère au sein même de la population. Cette confusion entre combattant et civil est la clé de la guerre asymétrique, car elle rend l’ennemi invisible et omniprésent.
La notion d’asymétrie est centrale : il s’agit d’un affrontement entre deux forces de puissances totalement inégales. D’un côté, une armée industrielle, lourdement équipée (chars, avions, artillerie), et de l’autre, des petits groupes mobiles, légèrement armés, qui compensent leur infériorité matérielle par une parfaite connaissance du terrain et le soutien de la population. Le but du guérillero n’est pas de gagner une bataille rangée, ce qui serait suicidaire, mais d’épuiser l’adversaire moralement et économiquement par le harcèlement continu.
Il est important de noter que les termes ont une forte charge politique. Celui qui est qualifié de « terroriste » par l’armée occupante est célébré comme « résistant » ou « libérateur » par son propre camp. Cette bataille des mots fait partie intégrante du conflit. Au XXe siècle, ces combattants irréguliers ne sont plus de simples bandits, mais deviennent des acteurs politiques majeurs, porteurs d’idéologies comme le patriotisme, le communisme ou l’anticolonialisme.
📌 Les piliers stratégiques de la guérilla
La stratégie des résistants et guérillas repose sur trois piliers fondamentaux que tu retrouveras dans presque tous les conflits du XXe siècle. Le premier est la mobilité : frapper vite et disparaître aussitôt. Contrairement aux soldats des tranchées de 14-18, le guérillero refuse le combat statique. Il attaque les lignes de ravitaillement, les postes isolés ou les convois, puis se fond dans la nature ou la foule urbaine avant que l’ennemi ne puisse riposter avec sa puissance de feu supérieure.
Le deuxième pilier est le renseignement et le soutien populaire. Comme l’a théorisé Mao Zedong, le guérillero doit être dans la population « comme un poisson dans l’eau ». Sans le soutien des civils pour se cacher, se nourrir et obtenir des informations sur les mouvements de l’ennemi, la guérilla est condamnée à l’asphyxie. C’est pourquoi la conquête des « cœurs et des esprits » est aussi importante que les victoires militaires. Cela crée souvent une situation dramatique pour les civils, pris en étau entre les exigences des insurgés et les représailles de l’armée régulière, un thème que tu peux approfondir dans l’article sur les civils sous les bombes et la guerre totale.
Le troisième pilier est le temps. La guérilla est une guerre d’usure, une « guerre de longue durée ». L’objectif est de faire durer le conflit jusqu’à ce que le coût politique, financier et humain devienne insupportable pour l’occupant ou le gouvernement en place. Cette stratégie a été particulièrement efficace lors des guerres de décolonisation, où les opinions publiques des métropoles finissaient par se lasser de conflits lointains et coûteux.
⚙️ La Résistance en Europe (1939-1945) : l’armée des ombres
📌 La diversité des engagements en France
En France, après la défaite de 1940 et l’armistice signé par le maréchal Pétain, le phénomène résistants et guérillas se développe progressivement. Il ne faut pas imaginer une armée unifiée dès le départ. La Résistance est d’abord le fait d’individus isolés qui refusent l’occupation nazie et la collaboration. Les premières actions sont symboliques : tracts, graffitis, renseignements transmis aux Alliés à Londres. Peu à peu, des mouvements (organisations politiques) et des réseaux (structures militaires liées aux services secrets alliés) se structurent.
À partir de 1943, avec l’instauration du Service du Travail Obligatoire (STO) qui contraint les jeunes Français à aller travailler en Allemagne, des milliers de réfractaires prennent le maquis. Ils se cachent dans les zones montagneuses (Vercors, Glières, Auvergne) et forment des unités de combat plus organisées. Ces maquisards mènent des actions de sabotage contre les voies ferrées, les lignes électriques et les infrastructures industrielles pour gêner l’effort de guerre allemand. C’est l’unification de ces forces disparates par Jean Moulin, au sein du Conseil National de la Résistance (CNR) en 1943, qui permet de transformer ces groupes en une force politique et militaire cohérente : les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).
Le rôle des femmes et des étrangers est capital. Longtemps oubliées de l’histoire officielle, les femmes ont joué un rôle clé comme agents de liaison, transporteuses d’armes ou hébergeuses de clandestins. De même, les étrangers, notamment les républicains espagnols de la « Nueve » ou les membres de la MOI (Main-d’œuvre immigrée), ont été en première ligne des actions armées, payant souvent le prix fort face à la répression.
📌 Guerre de partisans à l’Est et répression féroce
Si la Résistance en Europe de l’Ouest est célèbre, c’est sur le front de l’Est que le phénomène résistants et guérillas atteint une ampleur colossale et une violence inouïe. En URSS, derrière les lignes allemandes, des centaines de milliers de partisans soviétiques harcèlent la Wehrmacht. Soutenus et encadrés par Moscou, ils détruisent les arrières de l’armée allemande, faisant dérailler des milliers de trains. Cette « guerre des rails » a joué un rôle stratégique majeur en ralentissant les renforts nazis vers le front.
La réponse des nazis à ces actions de guérilla est une terreur absolue. Considérant les partisans comme des « bandits » ne méritant aucune pitié, les unités spéciales allemandes (Einsatzgruppen) et la Wehrmacht appliquent la politique de la terre brûlée. Des villages entiers sont rasés et leurs habitants massacrés en représailles, comme à Oradour-sur-Glane en France ou Khatyn en Biélorussie. Les combattants capturés ne sont pas traités comme des prisonniers de guerre, mais sont souvent exécutés sommairement ou envoyés dans les camps de concentration, un destin tragique détaillé dans l’article sur les prisonniers de guerre et déportés.
En Yougoslavie, la résistance dirigée par le communiste Josip Broz Tito parvient même à libérer de vastes territoires sans l’aide directe des armées alliées. C’est un cas unique en Europe où une armée de guérilla se transforme en véritable armée régulière capable de vaincre l’occupant et de prendre le pouvoir politique à la fin de la guerre, instaurant un régime communiste indépendant de Moscou.
📜 La guerre révolutionnaire en Indochine : le modèle asiatique
📌 Le Viet Minh et la stratégie de la guerre populaire
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le thème résistants et guérillas se déplace vers les empires coloniaux. La guerre d’Indochine (1946-1954) est le laboratoire de la « guerre révolutionnaire ». Le Viet Minh, dirigé par le leader politique Ho Chi Minh et le général Giap, lutte pour l’indépendance du Vietnam contre la France. Leur stratégie s’inspire directement des théories maoïstes : il ne s’agit pas seulement de vaincre militairement, mais de mobiliser politiquement toute la population.
Le Viet Minh structure la société de manière pyramidale. À la base, la guérilla villageoise, composée de paysans-soldats, harcèle les troupes françaises la nuit et cultive les champs le jour. Au niveau régional, des troupes plus mobiles attaquent les convois. Enfin, au sommet, le « Corps de bataille » se constitue progressivement en une armée régulière capable de mener des grandes offensives. Cette imbrication rend l’adversaire insaisissable pour le Corps Expéditionnaire Français, qui contrôle les villes et les routes le jour, mais perd le contrôle des campagnes la nuit.
La logistique du Viet Minh repose sur le portage humain. Des milliers de « coolies » (porteurs civils) transportent à dos d’homme ou à vélo des tonnes de matériel, de riz et de munitions à travers la jungle, permettant aux combattants d’opérer loin de leurs bases. Cette mobilisation totale de la population est incompréhensible pour l’état-major français, habitué à une guerre conventionnelle motorisée.
📌 De la guérilla à la bataille rangée : Diên Biên Phu
L’erreur fatale de la France a été de sous-estimer la capacité du Viet Minh à passer du stade de la guérilla à celui de la guerre conventionnelle. En 1954, les Français installent un camp retranché à Diên Biên Phu, pensant attirer les forces vietminh pour les écraser grâce à leur supériorité aérienne et d’artillerie. C’est l’inverse qui se produit. Le général Giap réussit le tour de force d’acheminer de l’artillerie lourde sur les sommets surplombant la cuvette, grâce à un effort surhumain de ses troupes.
La bataille de Diên Biên Phu marque la victoire définitive de la stratégie insurrectionnelle. Ce n’est plus une opération de harcèlement, mais un siège en règle qui se termine par la capitulation française. Cette victoire a un retentissement mondial : pour la première fois, un peuple colonisé, en utilisant des techniques de guérilla évoluées, vainc une grande puissance occidentale. Pour approfondir le rôle des troupes engagées, tu peux consulter l’article sur les soldats coloniaux et troupes étrangères.
Pour en savoir plus sur cette période clé de la décolonisation et les stratégies employées, tu peux consulter les ressources pédagogiques de Lumni Enseignement, qui proposent des vidéos d’archives très éclairantes sur le conflit indochinois.
🎨 L’Algérie (1954-1962) : maquis ruraux et bataille urbaine
📌 L’ALN et la guerre des djebels
La guerre d’Algérie présente un autre visage du couple résistants et guérillas. Le Front de Libération Nationale (FLN) lance l’insurrection le 1er novembre 1954 (Toussaint rouge). Son bras armé, l’Armée de Libération Nationale (ALN), organise des maquis dans les zones montagneuses difficiles d’accès : les Aurès et la Kabylie. Les combattants, appelés « moudjahidine » (combattants de la foi) ou « fellaghas » (terme péjoratif utilisé par les Français), utilisent des tactiques de guérilla classiques : embuscades, sabotages, assassinats de colons ou de représentants de l’État.
L’armée française répond par un quadrillage systématique du terrain et l’utilisation massive de l’hélicoptère pour projeter rapidement des troupes d’élite (parachutistes, légionnaires) sur les zones rebelles. C’est une guerre sans front, où l’ennemi est partout et nulle part. Pour couper l’ALN de son soutien populaire, l’armée française déplace plus de deux millions de paysans algériens dans des « camps de regroupement », une stratégie brutale visant à isoler le poisson de l’eau.
La frontière avec la Tunisie et le Maroc devient un enjeu majeur. L’ALN y installe ses bases arrières, à l’abri des troupes françaises. Pour contrer cela, l’armée française construit la « ligne Morice », un barrage électrifié et miné sur des centaines de kilomètres. Si ce barrage réussit militairement à étouffer les maquis de l’intérieur en les privant d’armes, le combat politique et diplomatique du FLN à l’international continue de marquer des points.
📌 La Bataille d’Alger : le terrorisme urbain
En 1957, le conflit change de nature et se déplace dans la ville avec la Bataille d’Alger. Le FLN décide de porter la guerre au cœur du pouvoir colonial pour attirer l’attention internationale (notamment l’ONU). Les réseaux clandestins du FLN, organisés de manière cloisonnée (système pyramidal où chaque membre ne connaît que deux ou trois autres personnes), posent des bombes dans des lieux publics fréquentés par les Européens (cafés, stades, dancings). C’est l’apparition du terrorisme urbain moderne.
Face à cette menace invisible, le gouvernement français donne les pleins pouvoirs au général Massu et à la 10e division parachutiste. Les parachutistes mènent une opération de police impitoyable, fouillant la Casbah maison par maison. Ils démantèlent les réseaux du FLN en utilisant massivement la torture pour obtenir des renseignements rapides. Si la France gagne militairement la bataille d’Alger en détruisant l’organisation du FLN dans la ville, elle perd son âme et la bataille morale.
L’usage de la torture et les exécutions sommaires scandalisent une partie de l’opinion française et internationale. Cette victoire tactique des parachutistes devient une défaite politique stratégique, accélérant la délégitimation de la présence française en Algérie. Tu peux trouver des analyses détaillées sur le site des Chemins de Mémoire.
🌍 Vietnam et Amérique latine : la jungle en feu
📌 La jungle vietnamienne, piège pour l’Amérique
Dans les années 1960 et 1970, le Vietnam redevient le théâtre principal de l’affrontement entre une superpuissance (les États-Unis) et une guérilla communiste (le Viet Cong ou FNL). Malgré une débauche de technologie (bombardiers B-52, napalm, défoliants comme l’agent orange), les Américains ne parviennent pas à vaincre la guérilla sud-vietnamienne soutenue par le Nord-Vietnam. Les combattants vietnamiens transforment leur environnement en arme : pièges de bambou, réseaux de tunnels souterrains immenses (comme à Cu Chi) permettant de vivre et de se déplacer sous les pieds des soldats américains.
La stratégie américaine du « Search and Destroy » (chercher et détruire) se révèle inefficace. Les soldats américains, déposés par hélicoptère, patrouillent dans une jungle hostile sans jamais voir l’ennemi qui refuse le combat frontal, sauf quand il est sûr de l’emporter. Chaque village brûlé par les Américains, chaque civil tué par erreur crée de nouvelles recrues pour la guérilla. L’offensive du Têt en 1968, bien que militairement repoussée par les États-Unis, prouve que la guérilla peut frapper partout, même à l’ambassade américaine de Saïgon. C’est le tournant psychologique de la guerre.
Ce conflit illustre parfaitement les limites de la puissance militaire conventionnelle face à une détermination nationaliste et idéologique. Les images de la guerre, diffusées à la télévision, retournent l’opinion publique américaine, forçant finalement les États-Unis à se retirer en 1973, laissant le champ libre à la victoire du Nord en 1975.
📌 Che Guevara et le mythe du « Foco » en Amérique latine
En Amérique latine, la Révolution cubaine de 1959 porte au pouvoir Fidel Castro et Ernesto « Che » Guevara. Leur victoire, obtenue par une guérilla rurale partie de la Sierra Maestra, inspire de nombreux mouvements révolutionnaires sur le continent. Le « Che » théorise le « focisme » (foco) : l’idée qu’un petit foyer de guérilleros déterminés peut, par ses actions, créer les conditions de la révolution sans attendre que tout le pays soit prêt politiquement.
Cette théorie va cependant se heurter à la réalité dans les années 60 et 70. En voulant exporter ce modèle en Bolivie, Che Guevara échoue à rallier les paysans locaux, méfiants envers ces étrangers armés, et se retrouve isolé face à une armée bolivienne entraînée par les Américains à la contre-guérilla. Sa capture et son exécution en 1967 marquent la fin de l’ère romantique de la guérilla, même si son visage devient une icône mondiale de la révolte.
Par la suite, d’autres mouvements latino-américains adapteront la lutte, passant parfois à la guérilla urbaine (comme les Tupamaros en Uruguay) ou s’enracinant durablement dans des zones de non-droit (comme les FARC en Colombie), mêlant parfois idéologie marxiste et trafic de drogue pour se financer, s’éloignant ainsi de l’idéal initial des résistants et guérillas.
🤝 Héritage et mémoires des combattants de l’ombre
📌 Entre mythe et réalité historique
La mémoire des résistants et guérillas est souvent un champ de bataille aussi intense que le combat lui-même. Après la guerre, les vainqueurs construisent souvent un « mythe résistantialiste ». En France, par exemple, le général de Gaulle et les communistes ont longtemps entretenu l’image d’une France presque entièrement résistante, minimisant la collaboration et les divisions internes de la Résistance. Il a fallu des décennies d’histoire critique pour reconnaître la complexité des engagements, les conflits entre gaullistes et communistes, ou le rôle trouble de certains acteurs.
De même, dans les pays décolonisés comme l’Algérie, la figure du moudjahid est devenue le socle de la légitimité politique du régime. L’histoire officielle a souvent gommé les purges internes sanglantes au sein du FLN ou le massacre des harkis (algériens ayant combattu pour la France), pour présenter une façade d’unité nationale héroïque. Cette construction mémorielle sert à cimenter la nation après le traumatisme de la guerre.
Pour l’historien comme pour l’élève, le défi est de dépasser l’hagiographie (le récit des saints) pour comprendre la réalité crue de ces combats clandestins : le courage immense, certes, mais aussi la violence, les trahisons, et les dilemmes moraux terribles imposés par la guerre de l’ombre.
📌 La reconnaissance tardive des acteurs oubliés
Depuis quelques décennies, un travail important est mené pour inclure dans la mémoire collective ceux qui avaient été laissés à la marge. Les femmes résistantes, longtemps cantonnées au rôle d’assistantes dans les récits d’après-guerre, retrouvent leur place de combattantes à part entière (comme Lucie Aubrac ou Germaine Tillion). De même, le rôle des troupes coloniales et des étrangers dans la Libération de l’Europe est désormais mieux enseigné et commémoré.
Cette évolution de la mémoire permet une vision plus juste et plus inclusive de l’histoire. Elle montre que la résistance n’était pas l’affaire d’une petite élite militaire, mais un mouvement social profond impliquant toutes les couches de la société. Pour aller plus loin sur la manière dont ces souvenirs sont transmis, je t’invite à lire l’article complet sur les mémoires des combattants et témoignages.
Enfin, l’étude de ces mouvements nous aide à comprendre le monde actuel. De nombreuses techniques de guerre asymétrique développées au XXe siècle sont encore utilisées aujourd’hui dans les conflits modernes, rendant l’analyse historique de ces phénomènes indispensable pour décrypter l’actualité.
🧠 À retenir sur les résistants et guérillas au XXe siècle
- La guerre asymétrique oppose une armée régulière puissante à des combattants irréguliers mobiles (guérilleros) qui s’appuient sur la population et le temps long.
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance (comme les FFI en France unifiés par Jean Moulin) joue un rôle clé de sabotage et de renseignement, malgré une répression nazie féroce.
- Les guerres de décolonisation (Indochine, Algérie) voient le triomphe des techniques de guérilla (Mao, Giap) qui mêlent action militaire et guerre psychologique pour lasser la métropole.
- Le conflit se déplace aussi en ville (Bataille d’Alger) et utilise le terrorisme comme arme politique, posant de graves questions morales (torture, représailles).
❓ FAQ : Questions fréquentes sur les résistants et guérillas
🧩 Quelle est la différence entre un résistant et un terroriste ?
C’est souvent une question de point de vue politique. L’occupant qualifie les combattants irréguliers de « terroristes » pour les délégitimer et les traiter comme des criminels. Les combattants se voient comme des « résistants » ou des « libérateurs ». L’historien utilise plutôt les termes de combattants irréguliers, partisans ou guérilleros pour décrire leurs méthodes d’action.
🧩 Pourquoi la guérilla est-elle difficile à vaincre pour une armée régulière ?
Parce que la guérilla refuse le combat frontal où elle serait écrasée. Elle est mobile, invisible (les combattants se fondent dans la foule) et frappe par surprise. L’armée régulière s’épuise à chasser un ennemi insaisissable tout en devant sécuriser un immense territoire, ce qui est très coûteux en hommes et en argent.
🧩 Les femmes ont-elles combattu dans les guérillas ?
Oui, absolument. Contrairement aux armées régulières de l’époque qui étaient presque exclusivement masculines, les mouvements de résistance et de guérilla ont massivement intégré les femmes. Elles servaient d’agents de liaison, de soignantes, de logisticiennes, mais aussi de combattantes armées, comme dans les maquis partisans soviétiques ou au Vietnam.
