🎯 Pourquoi la guerre de 1870 est-elle emblématique en histoire ?
La guerre de 1870 constitue une rupture brutale et fondamentale dans l’histoire contemporaine de la France et de l’Europe. Ce conflit, souvent éclipsé par les deux guerres mondiales, marque pourtant la fin du Second Empire, la naissance douloureuse de la IIIe République et le parachèvement de l’unité allemande. En seulement six mois, de l’été 1870 à l’hiver 1871, l’équilibre des puissances bascule, laissant des traces profondes comme la perte de l’Alsace-Moselle, qui nourrira l’esprit de revanche jusqu’en 1914.
🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :
- 🧭 Les origines : le piège de Bismarck et l’imprudence française
- 💥 De la frontière à Sedan : l’effondrement impérial
- 🗳️ Le 4 septembre et la Défense nationale : la République en guerre
- 🧱 Le siège de Paris : famine, ballons et résistance
- 🗺️ La guerre en province : l’échec des armées de secours
- 🕊️ La paix, la Commune et l’héritage durable du conflit
- 🧠 À retenir
- ❓ FAQ
- 🧩 Quiz
👉 Poursuivons avec le premier chapitre pour bien comprendre le contexte de ce thème.
🧭 Les origines : le piège de Bismarck et l’imprudence française
📌 Une rivalité grandissante entre la France et la Prusse
Pour saisir les enjeux de la guerre de 1870, il est indispensable de remonter quelques années en arrière et d’analyser la montée en puissance de la Prusse. Depuis sa victoire contre l’Autriche à Sadowa en 1866, la Prusse, dirigée par le roi Guillaume Ier et son chancelier Otto von Bismarck, cherche à unifier les États allemands sous son autorité. La France de Napoléon III, qui se voyait comme l’arbitre de l’Europe, s’inquiète de cette hégémonie naissante à ses frontières de l’Est.
Bismarck, fin stratège politique, comprend rapidement qu’une guerre contre la France est le ciment nécessaire pour fédérer les États allemands du Sud (Bavière, Wurtemberg, Bade) qui sont encore réticents à une union complète avec la Prusse protestante et militariste. Il faut donc que la France apparaisse comme l’agresseur pour déclencher un réflexe de solidarité nationale allemande. De son côté, l’Empire français traverse une période de doute politique et cherche un succès diplomatique ou militaire pour redorer son blason.
La tension monte progressivement, alimentée par une presse nationaliste des deux côtés du Rhin. Napoléon III, malade et affaibli, est poussé par son entourage, notamment l’impératrice Eugénie et les partisans d’un régime fort, à se montrer intransigeant. C’est dans ce climat électrique que survient l’incident diplomatique qui va mettre le feu aux poudres.
📌 L’affaire de la succession d’Espagne et la dépêche d’Ems
L’étincelle qui déclenche la guerre de 1870 provient d’une crise de succession au trône d’Espagne. En 1868, la reine Isabelle II est renversée, et le gouvernement espagnol cherche un nouveau souverain. Le choix se porte sur le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, un cousin du roi de Prusse. Pour la France, l’idée d’être encerclée par des Hohenzollern au Nord (Prusse) et au Sud (Espagne) est inacceptable, rappelant l’étau de l’empire de Charles Quint.
Sous la pression diplomatique française, le prince Léopold renonce au trône le 12 juillet 1870. C’est une victoire diplomatique pour la France, mais cela ne suffit pas aux « va-t-en-guerre » parisiens. Le ministre des Affaires étrangères, le duc de Gramont, exige du roi Guillaume Ier une garantie écrite qu’il n’autorisera plus jamais une telle candidature. Le roi, alors en cure à Ems, refuse poliment mais fermement cette exigence humiliante et en informe Bismarck par télégramme.
C’est ici que le génie manipulateur de Bismarck intervient. Il condense le résumé de l’entretien (la fameuse dépêche d’Ems) pour le rendre blessant envers la France, laissant croire que l’ambassadeur français a été éconduit brutalement. Publié le 13 juillet, ce texte provoque l’indignation à Paris. L’opinion publique s’enflamme, et le gouvernement, tombant dans le piège, déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Bismarck a réussi : la France est l’agresseur, et toute l’Allemagne s’unit derrière la Prusse.
💥 De la frontière à Sedan : l’effondrement impérial
📌 Deux armées, deux préparations inégales
Dès le début des hostilités, l’infériorité de l’organisation militaire française devient flagrante face à la machine de guerre prussienne. Le maréchal Le Bœuf avait pourtant affirmé que l’armée était prête et qu’il ne manquait pas « un bouton de guêtre ». La réalité est tout autre : la mobilisation française est lente, confuse et désordonnée. Les régiments partent incomplets, les réservistes errent à la recherche de leurs dépôts, et l’intendance ne suit pas.
En face, l’armée allemande, commandée par le redoutable maréchal von Moltke, applique une mécanique bien huilée grâce au service militaire obligatoire et à l’utilisation savante des chemins de fer pour concentrer les troupes. Les Allemands alignent rapidement près de 500 000 hommes contre à peine 250 000 Français au début de la campagne. Si le fusil français, le Chassepot, est supérieur au Dreyse allemand, l’artillerie prussienne, équipée de canons Krupp en acier se chargeant par la culasse, domine largement les vieux canons en bronze français.
Pour en savoir plus sur l’évolution de l’équipement militaire, tu peux consulter les ressources du site Chemins de Mémoire, qui détaille souvent les innovations technologiques des conflits passés.
📌 Une succession de défaites traumatisantes
L’illusion d’une promenade militaire vers Berlin s’effondre en quelques jours. Les armées allemandes pénètrent en Alsace et en Lorraine début août 1870. Les premières batailles, à Wissembourg (4 août) et surtout à Froeschwiller-Woerth (6 août), se soldent par des défaites sanglantes pour la France, malgré l’héroïsme des charges de cuirassiers à Reichshoffen, devenues légendaires mais inutiles.
L’armée française est coupée en deux. Une partie, commandée par le maréchal Bazaine, se laisse enfermer dans la place forte de Metz après les batailles acharnées de Mars-la-Tour et de Saint-Privat/Gravelotte mi-août. Ces affrontements sont d’une violence inouïe et préfigurent les carnages industriels du XXe siècle. Bazaine, indécis, refuse de tenter une sortie massive et paralyse ainsi la meilleure partie de l’armée impériale.
L’autre partie de l’armée, commandée par le maréchal de Mac-Mahon et accompagnée par l’empereur Napoléon III lui-même, tente une manœuvre désespérée pour secourir Bazaine. Mal renseignés, épuisés par des marches et contre-marches absurdes, ils sont acculés par les armées prussiennes près de la frontière belge, dans la cuvette de Sedan.
📌 Le désastre de Sedan et la captivité de l’Empereur
Le 1er septembre 1870 marque le glas du Second Empire. Encerclée sur les hauteurs dominant la ville de Sedan, l’armée française est pilonnée par l’artillerie allemande qui tire comme à l’exercice. Les tentatives de sortie, notamment celle des chasseurs d’Afrique à Floing, sont des échecs héroïques salués même par le roi de Prusse. Mais le courage ne peut rien contre la puissance de feu et la stratégie d’encerclement.
Napoléon III, qui cherchait sans doute la mort au combat en parcourant les lignes sous les obus, comprend que la résistance ne mènera qu’à un massacre inutile. Il ordonne de hisser le drapeau blanc. Le 2 septembre, il se rend en personne au roi Guillaume Ier. L’acte de capitulation est signé : l’empereur est prisonnier, et avec lui, 83 000 soldats partent en captivité en Allemagne. C’est un choc immense pour l’Europe.
Cette défaite rappelle par son ampleur les revers majeurs qui ont ponctué les grandes guerres napoléoniennes, mais cette fois-ci, elle ne marque pas seulement la fin d’une campagne, mais la chute immédiate d’un régime politique. La nouvelle atteint Paris le 3 septembre, provoquant la stupeur et la colère de la population.
🗳️ Le 4 septembre et la Défense nationale : la République en guerre
📌 La chute de l’Empire et la naissance de la IIIe République
Dès que la nouvelle de la capture de l’Empereur est connue à Paris, la foule envahit le Palais-Bourbon le 4 septembre 1870. Les symboles impériaux sont arrachés. Sous la pression populaire, Léon Gambetta proclame la déchéance de Napoléon III et l’avènement de la République à l’Hôtel de Ville de Paris. C’est une révolution pacifique mais déterminée : le régime qui avait conduit la France au désastre n’a plus aucune légitimité.
Un Gouvernement de la Défense nationale est immédiatement constitué. Il est composé de députés républicains de Paris, parmi lesquels Jules Ferry, Jules Favre et le général Trochu, qui en prend la présidence tout en étant gouverneur militaire de Paris. L’objectif affiché est clair : continuer la guerre pour sauver l’honneur et l’intégrité du territoire, refusant de céder « ni un pouce de notre territoire, ni une pierre de nos forteresses ».
Cependant, la situation est critique. Les armées allemandes, libérées du siège de Sedan, marchent désormais sur Paris. Le gouvernement décide de rester dans la capitale (sauf une délégation envoyée à Tours) pour organiser la défense, pariant sur une levée en masse du peuple français, inspirée par le mythe des soldats de l’An II de la Révolution française.
📌 L’échec des négociations de Ferrières
Avant que le blocus de Paris ne soit total, une tentative diplomatique a lieu. Jules Favre rencontre Bismarck au château de Ferrières le 19 septembre. Il espère que la Prusse, ayant vaincu l’Empire, acceptera une paix honorable avec la République. Mais les exigences de Bismarck sont exorbitantes : il réclame déjà l’Alsace et une partie de la Lorraine. Ces conditions sont inacceptables pour le nouveau gouvernement.
La guerre change alors de nature. Ce n’est plus une guerre dynastique, c’est une guerre nationale. Bismarck veut briser la puissance française durablement. De son côté, la France républicaine, bien que privée de ses armées régulières (l’une captive à Sedan, l’autre assiégée à Metz), décide de poursuivre la lutte à outrance. Le conflit s’installe dans la durée et va toucher durement les civils.
🧱 Le siège de Paris : famine, ballons et résistance
📌 Une capitale coupée du monde
Le 19 septembre 1870, l’encerclement de Paris est achevé. Près de deux millions d’habitants, dont de nombreux réfugiés de la banlieue, se retrouvent piégés. La ville est défendue par une ceinture de forts et par une armée hétéroclite composée de soldats réguliers, de marins, et surtout de la Garde nationale, une milice citoyenne mal entraînée et très politisée. Les Prussiens, prudents, choisissent de ne pas donner l’assaut immédiat : ils comptent sur la famine pour faire plier la ville.
Paris est isolé. Les lignes télégraphiques sont coupées. Pour communiquer avec la délégation gouvernementale en province, les Parisiens font preuve d’ingéniosité. Ils utilisent des ballons montés (montgolfières à gaz) pour faire sortir le courrier et des personnalités politiques, ainsi que des pigeons voyageurs pour recevoir des nouvelles. C’est d’ailleurs en ballon que Léon Gambetta quitte Paris le 7 octobre 1870 pour organiser la résistance depuis Tours, un épisode devenu mythique de l’histoire républicaine.
📌 La vie quotidienne sous le siège : le froid et la faim
L’hiver 1870-1871 est particulièrement rigoureux. À Paris, les stocks de vivres s’épuisent rapidement. Le rationnement est mis en place, mais le marché noir flambe. On mange d’abord les chevaux, puis les animaux domestiques (chiens, chats), et enfin les rats. Les restaurants de luxe servent même des animaux du Jardin des Plantes : on peut manger de l’antilope ou de l’éléphant chez Voisin. Cette famine touche inégalement la population, exacerbant les tensions sociales entre les quartiers bourgeois et les quartiers populaires.
Outre la faim, le froid tue, car le bois et le charbon manquent cruellement. À partir de janvier 1871, les Prussiens commencent à bombarder la ville, visant les quartiers de la rive gauche. Psychologiquement, l’attente est insupportable. Les fausses nouvelles circulent, l’espoir d’une sortie victorieuse ou de l’arrivée d’une armée de secours s’amenuise de jour en jour. La Garde nationale, de plus en plus radicalisée, commence à se méfier du gouvernement, accusé de mollesse et de vouloir capituler.
🗺️ La guerre en province : l’échec des armées de secours
📌 L’énergie de Gambetta et les nouvelles armées
Pendant que Paris résiste, Léon Gambetta déploie une énergie surhumaine en province. Ministre de la Guerre et de l’Intérieur, il parvient à lever, équiper et armer de nouvelles troupes en quelques semaines : c’est l’Armée de la Loire, l’Armée du Nord et l’Armée de l’Est. Plus de 600 000 hommes sont mobilisés. C’est un tour de force logistique, mais ces troupes manquent d’encadrement (la plupart des officiers sont prisonniers), de discipline et d’expérience.
L’objectif est clair : briser l’encerclement de Paris. L’Armée de la Loire, commandée par le général d’Aurelle de Paladines, remporte une victoire symbolique à Coulmiers le 9 novembre, reprenant Orléans. L’espoir renaît brièvement. Mais la capitulation de Bazaine à Metz fin octobre a libéré une immense armée allemande qui déferle vers l’Ouest et le Sud pour contrer ces nouvelles menaces françaises.
📌 Défaites et retraite dans le froid
Malgré le courage des « mobiles » (gardes mobiles), les armées républicaines sont successivement battues par des troupes allemandes professionnelles et mieux manœuvrées. L’Armée de la Loire est coupée en deux et rejetée vers Le Mans. Au Nord, le général Faidherbe résiste bien mais ne peut percer vers Paris. À l’Est, l’armée de Bourbaki tente une diversion audacieuse vers Belfort pour couper les lignes de ravitaillement allemandes, mais l’opération tourne au désastre dans le froid polaire du Jura.
L’épopée de l’Armée de l’Est se termine tragiquement : acculée à la frontière suisse fin janvier 1871, 80 000 soldats français affamés et gelés doivent passer en Suisse pour être internés et échapper à la capture, dans des conditions humanitaires terribles. C’est la fin de tout espoir militaire. Seule la place forte de Belfort, défendue par le colonel Denfert-Rochereau, résiste héroïquement jusqu’à l’ordre formel du gouvernement de se rendre, sauvant l’honneur et permettant au Territoire de Belfort de rester français.
🕊️ La paix, la Commune et l’héritage durable du conflit
📌 L’armistice et l’humiliation de Versailles
Fin janvier 1871, la situation est désespérée. Paris est à bout de forces, les armées de province sont en déroute. Le gouvernement se résigne à signer un armistice le 28 janvier pour permettre l’organisation d’élections législatives, exigées par Bismarck qui veut traiter avec un gouvernement légitime. Les élections de février donnent une large majorité aux monarchistes partisans de la paix, contre les républicains partisans de la guerre à outrance.
Adolphe Thiers devient le chef du pouvoir exécutif et doit négocier la paix. Mais le symbole le plus humiliant a déjà eu lieu : le 18 janvier 1871, dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, occupé par l’état-major prussien, l’Empire allemand (IIe Reich) est proclamé. Le roi Guillaume Ier devient Kaiser. L’unité allemande est scellée sur la défaite française, dans le lieu même qui célébrait la grandeur de Louis XIV. Ce traumatisme symbolique marquera durablement la conscience nationale.
📌 La Commune de Paris : une guerre civile dans la défaite
Les Parisiens, qui ont souffert le siège et se sentent trahis par l’armistice et l’assemblée monarchiste, se soulèvent en mars 1871. C’est le début de la Commune de Paris, une expérience révolutionnaire ouvrière. Le gouvernement de Thiers, installé à Versailles, ordonne à l’armée régulière (reconstituée avec les prisonniers libérés par Bismarck) d’écraser l’insurrection. La « Semaine sanglante » de mai 1871 fait des milliers de morts et voit brûler plusieurs monuments parisiens (Tuileries, Hôtel de Ville).
Cette guerre civile sous les yeux de l’occupant allemand laisse des traces profondes. L’armée française, utilisée pour la répression, sort du conflit moralement brisée, ayant dû combattre ses propres concitoyens après avoir été vaincue par l’ennemi extérieur. Ce double traumatisme influencera la mémoire des militaires et les relations entre l’armée et la République pendant des décennies.
📌 Le traité de Francfort et la perte de l’Alsace-Moselle
Le traité de paix définitif est signé à Francfort le 10 mai 1871. Les conditions sont très dures : la France doit payer une indemnité de guerre colossale de 5 milliards de francs-or et subir une occupation militaire jusqu’au paiement complet (qui sera réalisé très vite, dès 1873). Surtout, la France perd l’Alsace (sauf Belfort) et une grande partie de la Lorraine (département de la Moselle). Ces « provinces perdues » deviennent une obsession nationale.
Cette amputation territoriale crée un désir de « Revanche » qui va structurer la politique française jusqu’en 1914. L’école républicaine, à travers les cartes murales montrant l’Est en noir ou violet, entretiendra le souvenir. L’armée se réorganise sur le modèle prussien (service militaire obligatoire) pour préparer la prochaine guerre, celle de 14-18. Paradoxalement, la défaite de 1870 a consolidé la République en unissant les Français contre un ennemi commun et en poussant à la modernisation du pays. Tu peux approfondir les conséquences territoriales en consultant les archives numérisées sur Gallica.
🧠 À retenir sur la guerre de 1870
- Le conflit est déclenché par la dépêche d’Ems (juillet 1870), un piège tendu par Bismarck pour unifier l’Allemagne.
- La défaite de Sedan (2 septembre 1870) entraîne la capture de Napoléon III et la chute du Second Empire.
- La IIIe République est proclamée le 4 septembre 1870 et tente de poursuivre la guerre avec des armées improvisées.
- Paris subit un siège terrible de 4 mois marqué par la famine, tandis que la Commune éclate après l’armistice.
- Le traité de Francfort (1871) impose la perte de l’Alsace-Moselle, créant un esprit de revanche qui mènera à la Première Guerre mondiale.
❓ FAQ : Questions fréquentes sur la guerre de 1870
🧩 Pourquoi appelle-t-on souvent cette guerre la « guerre franco-prussienne » ?
Au début du conflit, la France déclare la guerre au royaume de Prusse. Cependant, grâce aux alliances militaires, les autres États allemands (Bavière, Saxe, etc.) rejoignent la Prusse. C’est donc une guerre franco-allemande, mais dirigée par la Prusse.
🧩 Quel rôle a joué Léon Gambetta ?
Gambetta incarne la résistance républicaine. Membre du Gouvernement de la Défense nationale, il quitte Paris en ballon pour organiser de nouvelles armées en province et tenter de briser l’encerclement de la capitale. Il est l’âme de la « guerre à outrance ».
🧩 Pourquoi la France a-t-elle perdu si vite la première phase ?
La France souffrait d’une infériorité numérique, d’une logistique défaillante, d’un commandement indécis et d’une artillerie dépassée face aux canons allemands. La mobilisation prussienne a été beaucoup plus rapide et efficace.
🧩 Qu’est-ce que l’Année terrible ?
L’expression « L’Année terrible » (titre d’un recueil de Victor Hugo) désigne la période allant de l’été 1870 à l’été 1871, cumulant la guerre étrangère, l’invasion, le siège, la famine et la guerre civile de la Commune.
