🧭 Histoire du féminisme : des premières revendications aux luttes contemporaines

🎯 Pourquoi l’histoire du féminisme est-elle un thème central pour comprendre notre société ?

L’histoire du féminisme permet de comprendre comment des générations de femmes et d’hommes ont contesté les inégalités et transformé en profondeur nos sociétés, du XIXe siècle à aujourd’hui.

En suivant ces luttes, tu verras comment des droits qui paraissent évidents, comme aller à l’école, voter ou travailler librement, ont été conquis au prix de mobilisations longues et parfois violemment combattues.

Tu découvriras ainsi comment le féminisme s’inscrit dans les grands mouvements d’émancipation moderne, comment il s’est diversifié au fil du temps et pourquoi il reste au cœur des débats politiques, sociaux et culturels du XXIe siècle.

Enfin, tu comprendras que cette histoire ne parle pas seulement des femmes en général, mais aussi des rapports entre genres, classes sociales, origines et cultures, ce qui en fait un outil essentiel pour lire le monde d’aujourd’hui.

🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :

👉 Poursuivons avec le premier chapitre pour définir précisément ce qu’est le féminisme et comprendre comment son histoire s’inscrit dans les grands combats pour l’égalité.

🧭 Définir le féminisme et comprendre l’histoire du féminisme

📌 Un mot récent pour une longue histoire

Quand on parle d’histoire du féminisme, on désigne à la fois un mot apparu au XIXe siècle et une longue série de luttes beaucoup plus anciennes pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le terme « féminisme » sert à nommer des idées, des mobilisations et des mouvements qui dénoncent les discriminations subies par les femmes et réclament des droits égaux dans la famille, à l’école, au travail et dans la vie politique.

Pour mieux suivre ce parcours, tu pourras ensuite plonger dans des études de cas plus précises comme l’article consacré à la pionnière Olympe de Gouges, qui incarne dès la Révolution française une figure emblématique de cette histoire.

📌 Revendiquer l’égalité et dénoncer les dominations

Au cœur de l’histoire du féminisme, on trouve l’idée que les inégalités entre les sexes ne sont pas « naturelles » mais construites par des lois, des coutumes, des religions ou des traditions qui donnent plus de pouvoir aux hommes.

Les féministes cherchent donc à transformer ces règles en revendiquant l’égalité des droits civils, politiques, sociaux et économiques, qu’il s’agisse de voter, d’accéder à des études longues ou d’exercer des professions longtemps réservées aux hommes.

Pour comprendre comment ce combat a pris une forme concrète autour du bulletin de vote, tu pourras lire l’article sur les luttes pour le droit de vote des femmes, qui illustre parfaitement la dimension politique de ces revendications.

📌 Une pluralité de courants féministes

L’histoire du féminisme n’est pas celle d’un bloc unique mais d’une mosaïque de courants qui n’ont pas toujours les mêmes priorités ni les mêmes stratégies, selon les époques, les pays ou les milieux sociaux.

Certains courants insistent surtout sur les droits civiques et politiques, d’autres sur l’accès au travail et sur les inégalités salariales entre femmes et hommes, d’autres encore sur la maîtrise du corps, de la sexualité et de la maternité.

Les années d’après 1945 voient émerger des réflexions plus théoriques sur la domination masculine, au cœur de la pensée de Simone de Beauvoir, que tu pourras approfondir avec l’article dédié à Simone de Beauvoir et sa pensée féministe.

📌 Un fil conducteur pour comprendre les sociétés contemporaines

À partir des années 1960, une nouvelle étape de l’histoire du féminisme s’ouvre avec des mouvements de masse, particulièrement visibles dans les années 1970, où des militantes remettent en cause l’ensemble des rôles imposés aux femmes dans la famille, au travail et dans l’espace public.

Cette période est étudiée plus en détail dans l’article sur les mouvements féministes des années 1970, qui montre comment ces luttes transforment le droit, les mentalités et la culture.

Aujourd’hui, les combats se poursuivent contre les violences sexistes, les discriminations et les stéréotypes, comme tu le verras dans la page consacrée aux luttes féministes contemporaines, qui prolonge l’histoire du féminisme jusque dans le XXIe siècle.

En gardant en tête cette diversité de courants et de contextes, tu pourras mieux comprendre chaque chapitre de ce cours et faire le lien avec d’autres thèmes du programme d’histoire et d’éducation morale et civique.

📜 Racines lointaines avant le mot « féminisme »

📌 Des voix de femmes dans l’Antiquité et au Moyen Âge

Bien avant que l’on parle d’histoire du féminisme, des femmes ont contesté leur place imposée dans des sociétés dominées par les hommes, même si leurs paroles restent souvent difficiles à retrouver dans les sources.

Dans l’Antiquité grecque et romaine, certaines femmes de familles aristocratiques, comme des poétesses ou des philosopheuses, questionnent déjà la place des femmes dans la cité, mais leur parole est filtrée et commentée par des auteurs masculins.

Au Moyen Âge, des figures comme Christine de Pizan, installée à la cour de France au début du XVe siècle, écrivent des textes qui défendent la dignité des femmes et critiquent les discours misogynes des écrivains de leur temps.

Ces prises de position ne forment pas encore un mouvement organisé, cependant elles montrent que la critique de la domination masculine ne naît pas au XIXe siècle, même si le mot « féminisme » n’existe pas encore.

📌 Humanisme, Réforme et premiers débats sur l’instruction des filles

À la fin du Moyen Âge et au début des Temps modernes, l’humanisme place l’être humain au centre de la réflexion, ce qui ouvre le débat sur la capacité des femmes à accéder au savoir.

Des auteurs et autrices défendent l’idée que les filles peuvent, elles aussi, recevoir une instruction solide, lire les textes religieux, écrire des lettres et participer au dialogue intellectuel, même si beaucoup restent convaincus que leur rôle principal doit rester la famille.

Dans certains milieux protestants issus de la Réforme, l’importance accordée à la lecture de la Bible par chaque fidèle pousse aussi à encourager l’alphabétisation des femmes, car elles doivent pouvoir lire le texte sacré elles-mêmes.

Ces évolutions restent limitées socialement, toutefois elles préparent l’histoire du féminisme en posant la question de l’égalité intellectuelle entre les sexes, question qui reviendra fortement au XVIIIe siècle.

📌 La « querelle des femmes » : un débat sur la nature féminine

Entre la fin du Moyen Âge et l’époque moderne, de nombreux textes participent à ce que les historien·ne·s appellent la « querelle des femmes », c’est-à-dire une série de débats sur la nature, les qualités et les défauts supposés du « sexe féminin ».

Certains auteurs défendent une vision très misogyne, qui présente les femmes comme inférieures par nature, instables, incapables de raison et devant rester soumises à l’autorité masculine dans le mariage comme dans la société.

À l’inverse, d’autres textes répliquent en valorisant les qualités intellectuelles, morales ou spirituelles des femmes, en rappelant des exemples de reines, de saintes ou de savantes capables de gouverner, de décider et d’enseigner.

Si ce débat ne remet pas encore en cause le système politique et juridique dans son ensemble, il contribue à faire émerger l’idée que la place inférieure des femmes n’est pas évidente et peut être argumentée, critiquée, voire renversée.

📌 Limites de ces premières contestations

Ces racines anciennes de l’histoire du féminisme restent cependant marquées par de fortes limites sociales, car elles concernent surtout des femmes de milieux privilégiés qui ont accès à l’écriture, à la cour, aux monastères ou aux salons intellectuels.

La grande majorité des femmes, paysannes ou artisanes, continue à vivre sous un régime de forte dépendance juridique, économique et familiale, sans moyens concrets pour transformer leur situation au-delà de quelques résistances quotidiennes.

De plus, ces prises de parole ne débouchent pas sur des organisations stables, des associations ou des campagnes coordonnées, contrairement à ce que l’on verra plus tard dans l’histoire du féminisme moderne.

Il faudra attendre les bouleversements apportés par les Lumières et surtout par la Révolution française pour que la question des droits des femmes soit posée publiquement au niveau politique, ce que nous allons voir dans le chapitre suivant.

💡 Lumières, Révolution française et oubli des femmes

📌 Les Lumières : universalisme… mais surtout pour les hommes

Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières défendent l’égalité, la liberté et la raison, ce qui semble offrir un terrain idéal pour l’histoire du féminisme.

Des penseurs comme Voltaire ou Rousseau critiquent l’arbitraire des rois et des Églises, cependant ils restent souvent attachés à une vision très traditionnelle des rôles masculins et féminins.

Dans de nombreux écrits, l’homme est présenté comme fait pour la vie publique, la politique et la philosophie, tandis que la femme est renvoyée au foyer, à l’éducation des enfants et à la sphère privée.

On parle d’égalité « des hommes », mais dans la pratique, le mot « homme » désigne surtout les individus de sexe masculin, ce qui montre déjà une des contradictions au cœur de ces discours universalistes.

📌 Révolution française : droits de l’homme, mais pas des citoyennes

La Révolution française de 1789 marque un moment décisif, car la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclame l’égalité en droits, la liberté et la souveraineté de la nation.

Pourtant, ces droits restent réservés aux citoyens masculins, propriétaires et souvent instruits, ce qui exclut les femmes de la participation politique, du vote et de la représentation nationale.

Des Parisiennes participent pourtant activement aux journées révolutionnaires, comme la marche des femmes sur Versailles en octobre 1789, ou les clubs politiques féminins qui débattent des lois et des réformes.

Malgré cette présence dans la rue et dans certains espaces politiques, les nouvelles institutions refusent de reconnaître les femmes comme des citoyennes à part entière, ce qui crée une tension centrale dans l’histoire du féminisme.

📌 Olympe de Gouges et la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Face à cette exclusion, certaines militantes prennent la plume, et l’une des plus célèbres est Olympe de Gouges, autrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.

Dans ce texte, elle reprend article par article la Déclaration de 1789 pour montrer qu’en toute logique, les droits proclamés pour l’« homme » devraient aussi s’appliquer à la femme, en matière de liberté, de propriété et de participation politique.

Elle affirme que « la femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits », formule qui place clairement son combat dans la longue histoire du féminisme, même si le mot n’est pas encore utilisé.

Pour approfondir la vie et les combats de cette figure révolutionnaire, tu pourras te reporter à l’article détaillé consacré à Olympe de Gouges et sa Déclaration des droits de la femme, qui montre à quel point son engagement fut précoce et courageux.

📌 Mary Wollstonecraft et la critique de l’éducation des filles

Au même moment, en Angleterre, la philosophe Mary Wollstonecraft publie en 1792 « A Vindication of the Rights of Woman », souvent considéré comme un texte fondateur de l’histoire du féminisme moderne.

Elle y critique violemment l’éducation réservée aux filles, centrée sur les apparences, la douceur et l’obéissance, qui les empêche de développer pleinement leurs capacités intellectuelles.

Selon elle, si les femmes semblent parfois moins raisonnables que les hommes, c’est parce qu’on les a maintenues dans l’ignorance et la dépendance, et non à cause d’une supposée infériorité naturelle.

Elle réclame donc une véritable égalité d’accès à l’école et au savoir, condition essentielle pour transformer en profondeur les rapports entre les sexes dans la société.

📌 Retour en arrière après la Révolution

Malgré ces prises de position puissantes, la période qui suit la Révolution française n’ouvre pas la voie à une égalité réelle, et l’Empire puis la Restauration réaffirment l’autorité masculine sur la famille.

Le Code civil de 1804, souvent appelé Code Napoléon, consacre la puissance maritale en faisant de la femme mariée une « mineure » sous l’autorité de son époux.

Ce retour en arrière montre que le simple fait de proclamer des droits ne suffit pas à transformer les structures sociales, surtout lorsque les femmes restent écartées du vote et des assemblées.

Il faudra donc attendre le XIXe siècle pour voir se développer des mouvements plus organisés, des associations, des journaux et des campagnes publiques qui structurent vraiment l’histoire du féminisme, thème du prochain chapitre.

🏛️ XIXe siècle et premières organisations féministes

📌 Un siècle de révolutions politiques et de bouleversements sociaux

Le XIXe siècle est une période décisive dans l’histoire du féminisme, car les révolutions politiques, l’industrialisation et l’urbanisation transforment profondément les sociétés européennes.

Les régimes se succèdent en France entre monarchie, empire et républiques, ce qui ouvre régulièrement des moments de débat sur les droits, la citoyenneté et la place de chacun dans la nation.

Dans le même temps, le développement des usines et des grandes villes attire de nombreuses femmes dans le travail salarié, souvent dans des conditions très dures, avec des salaires plus faibles que ceux des hommes.

Ce contexte crée de nouvelles injustices mais aussi de nouvelles formes de mobilisation, car les femmes commencent à s’organiser, à écrire des pétitions, à fonder des journaux et à créer des associations féministes.

📌 Les premières militantes et la presse féministe

Dès les années 1830 et 1840, des femmes prennent la parole dans la presse pour dénoncer les discriminations, notamment à Paris, au cœur de la vie politique et intellectuelle française.

Des journaux comme « La Voix des Femmes » défendent l’idée que les femmes doivent avoir accès à l’instruction, au travail qualifié et à une plus grande autonomie dans le mariage et la famille.

Ces militantes se réclament parfois du socialisme ou du républicanisme, et situent leur combat dans une lutte plus large contre les injustices sociales, ce qui ancre l’histoire du féminisme dans les mouvements ouvriers naissants.

Lorsque les régimes deviennent plus autoritaires, ces journaux sont souvent censurés ou disparaissent, mais ils laissent une trace importante et montrent que les femmes commencent à s’adresser au grand public pour défendre leurs droits.

📌 1848 : espoirs républicains et frustrations féminines

La révolution de 1848 en France proclame la Deuxième République et instaure le suffrage universel masculin, présenté comme un grand progrès démocratique.

Cependant, les femmes restent exclues du vote et de l’éligibilité, ce qui provoque un sentiment de grande injustice chez celles qui ont participé activement aux journées révolutionnaires et aux clubs politiques.

Des militantes réclament le droit de vote, mais leurs pétitions sont rejetées au nom d’une vision très traditionnelle des rôles de sexe, où la citoyenneté pleine et entière reste réservée aux hommes.

Cette contradiction entre l’égalité proclamée et l’exclusion des femmes renforce la prise de conscience féministe et marque une étape importante dans l’histoire du féminisme français.

📌 Foyers populaires, écoles et associations féminines

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des femmes s’engagent fortement dans l’éducation, la charité et les œuvres sociales, ce qui leur permet de prendre en charge des questions comme la pauvreté, la santé ou l’instruction des filles.

Des religieuses, des institutrices laïques et des militantes laïques créent des écoles, des orphelinats et des foyers d’accueil, en particulier dans les villes industrielles où les conditions de vie sont difficiles.

Ces initiatives restent parfois présentées comme de simples prolongements du rôle maternel, pourtant elles donnent aux femmes une expérience concrète d’organisation, de gestion et de prise de décision collective.

Peu à peu, certaines de ces œuvres se politisent et rejoignent clairement l’histoire du féminisme en revendiquant des réformes de la loi sur la famille, sur l’éducation ou sur le travail.

📌 Vers une structuration du mouvement féministe en France

À la fin du XIXe siècle, des associations explicitement féministes apparaissent en France, avec des programmes, des congrès, des campagnes de pétitions et une organisation durable.

Le Conseil national des femmes françaises, fondé en 1901, rassemble par exemple de nombreuses associations qui défendent l’éducation des filles, le droit au travail et le droit de vote.

Ces organisations s’inscrivent dans un réseau plus large de mouvements féministes européens, ce qui permet de comparer les stratégies et de reprendre des idées venues du Royaume-Uni ou des États-Unis.

Pour replacer ces mobilisations dans l’évolution politique de la Troisième République et des lois scolaires, tu peux relier ce chapitre à tes cours sur les grandes réformes républicaines, où la question de la place des femmes revient régulièrement en arrière-plan.

📌 Des combats encore limités mais décisifs

Malgré ces avancées, la plupart des féministes du XIXe siècle restent issues des classes moyennes ou bourgeoises, ce qui laisse en marge les ouvrières, les paysannes et les employées les plus précaires.

Leurs revendications se concentrent souvent sur l’accès à l’instruction, aux professions libérales et au vote, tandis que les questions de violences conjugales, de sexualité ou de partage des tâches domestiques sont encore peu abordées publiquement.

Cependant, en installant durablement l’idée que les femmes sont des sujets de droit et doivent pouvoir participer à la vie publique, ces pionnières jettent les bases de la première grande vague de l’histoire du féminisme.

Cette première vague s’exprimera pleinement au tournant du XXe siècle autour de deux axes majeurs, l’instruction et les droits civils d’une part, puis surtout la conquête du droit de vote, que nous allons maintenant étudier plus en détail.

⚖️ Première vague : instruction et droits civils

📌 L’instruction des filles, un enjeu majeur du XIXe siècle

Au tournant du XXe siècle, la première grande vague de l’histoire du féminisme se concentre sur deux priorités : l’accès des filles à une vraie instruction et l’obtention de droits civils plus justes dans la famille et la société.

En France, les lois scolaires de la Troisième République généralisent l’école primaire obligatoire pour les filles comme pour les garçons, ce qui représente un changement profond après des siècles de marginalisation scolaire.

Pourtant, même si les petites filles apprennent à lire, écrire et compter, l’accès au secondaire, au baccalauréat et aux études supérieures reste longtemps réservé à une minorité, ce qui limite fortement leur présence dans les professions prestigieuses.

Dans ce contexte, les militantes insistent sur le fait que l’égalité politique et sociale ne peut exister que si les femmes disposent des mêmes chances de formation intellectuelle que les hommes, ce qui place l’école au centre de l’histoire du féminisme.

📌 Professeures, bachelières et premières étudiantes

À partir de la fin du XIXe siècle, de plus en plus de jeunes filles accèdent au lycée puis à l’université, même si elles restent minoritaires et très surveillées dans un monde académique dominé par les hommes.

Les premières bachelières et étudiantes en médecine, en droit ou en lettres deviennent des symboles forts d’une possible égalité intellectuelle entre les sexes, et inspirent de nouvelles générations d’élèves.

Le combat pour la reconnaissance des diplômes féminins est également crucial, car certaines professions refusent encore de recruter des femmes malgré leur réussite aux examens officiels.

Pour mieux comprendre le lien entre scolarisation et émancipation, tu peux rapprocher ce chapitre de tes cours sur la construction de l’école républicaine et réfléchir à la place des filles dans ce modèle.

📌 Réformer le droit civil : mariage, divorce et autorité maritale

En parallèle de l’école, la première vague de l’histoire du féminisme s’attaque au droit civil, qui organise la vie de la famille et consacre la supériorité juridique des maris sur leurs épouses.

Dans de nombreux pays européens, les femmes mariées n’ont pas la pleine capacité juridique, ne peuvent pas gérer librement leurs biens et doivent obtenir l’autorisation de leur mari pour travailler ou ouvrir un compte bancaire.

Les militantes féministes dénoncent cette situation comme une forme de « minorité civile » qui maintient les femmes dans la dépendance, même lorsqu’elles travaillent et contribuent au revenu du foyer.

Elles réclament donc la possibilité de divorcer dans de meilleures conditions, de garder la garde des enfants, de disposer de leur salaire et de signer des contrats sans tutelle masculine.

📌 Propriété, travail et protection des salariées

La question de la propriété est très importante dans l’histoire du féminisme, car elle conditionne l’autonomie réelle des femmes face à leur famille, à leur conjoint ou à leurs employeurs.

Les féministes défendent l’idée que les femmes doivent pouvoir posséder des biens en leur nom, hériter dans de meilleures conditions et garder le contrôle de leur dot ou de leur salaire.

Dans le monde du travail, elles réclament aussi des protections contre l’exploitation dans les usines, la limitation du temps de travail, la sécurité au poste et le respect de la santé des ouvrières.

Ces revendications rejoignent parfois celles du mouvement ouvrier, mais les féministes insistent sur le fait que les femmes subissent une double domination, à la fois sociale et de genre, ce qui complexifie leurs luttes.

📌 Une première vague encore centrée sur les classes moyennes

La première vague de l’histoire du féminisme reste largement portée par des femmes issues des classes moyennes et bourgeoises, qui disposent du temps et des réseaux nécessaires pour militer dans des associations et des journaux.

Leurs combats donnent priorité au droit à l’instruction, à la reconnaissance des diplômes, à la réforme du mariage et à la propriété, ce qui correspond à leurs préoccupations sociales et familiales.

Les ouvrières et les employées y sont moins représentées, même si certaines participent aux grèves, aux syndicats et aux mouvements socialistes qui posent aussi la question de l’égalité entre les sexes.

C’est dans ce contexte que la revendication du droit de vote s’impose progressivement comme un objectif central, considéré comme la clé d’un véritable changement politique pour toutes les femmes.

📌 Préparer la bataille du suffrage féminin

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l’idée que les femmes doivent devenir des citoyennes à part entière prend de plus en plus de place dans les discours et les programmes des associations féministes.

Obtenir le droit de vote est vu comme une étape indispensable pour peser sur les lois concernant l’école, le travail, la famille, la santé ou la moralité publique, domaines où les femmes sont directement concernées.

Les campagnes pour le suffrage féminin se développent dans plusieurs pays, sous des formes plus ou moins modérées ou radicales selon les contextes nationaux et les rapports de force politiques.

Tu pourras suivre plus précisément ces combats dans l’article dédié aux luttes pour le droit de vote des femmes, qui éclaire un chapitre décisif de l’histoire du féminisme au XXe siècle.

🗳️ Suffragisme et conquête du droit de vote

📌 Pourquoi le droit de vote devient l’enjeu central

Au début du XXe siècle, le suffrage féminin devient l’un des objectifs majeurs de l’histoire du féminisme, car sans droit de vote, les femmes restent exclues des décisions politiques qui organisent la société.

Les militantes estiment que tant qu’elles ne pourront pas élire des représentants, participer aux assemblées et peser sur les lois, les réformes en faveur de l’égalité resteront toujours fragiles et incomplètes.

De plus, elles soulignent que les femmes sont déjà très présentes dans la société, au travail, dans les associations, dans l’école et dans la famille, ce qui rend leur exclusion de la citoyenneté encore plus choquante.

Pour comprendre la diversité de ces mobilisations et leurs rythmes selon les pays, tu pourras approfondir le sujet dans l’article spécifique consacré aux luttes pour le droit de vote des femmes.

📌 Suffragistes et suffragettes : deux stratégies en débat

Dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni, on distingue souvent les « suffragistes » des « suffragettes », deux termes qui renvoient à des stratégies différentes au sein de l’histoire du féminisme.

Les suffragistes défendent une méthode plutôt modérée, fondée sur la persuasion, les pétitions, les réunions publiques, les articles de presse et le lobbying auprès des élus.

Les suffragettes, en particulier autour d’Emmeline Pankhurst et de la Women’s Social and Political Union, recourent à des actions plus spectaculaires, comme les manifestations massives, les actes de désobéissance civile et parfois les dégradations symboliques.

Ces divergences de méthodes provoquent des tensions mais elles montrent aussi la détermination d’une partie du mouvement féministe à ne plus accepter les promesses vagues et les reports successifs des réformes.

📌 Des victoires rapides dans certains pays

Dans plusieurs États comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou certains territoires des États-Unis, les femmes obtiennent le droit de vote assez tôt, parfois dès la fin du XIXe siècle.

Ces victoires servent d’exemples pour les féministes d’Europe, qui montrent que la participation politique des femmes n’entraîne pas le chaos que redoutaient les opposants.

Après la Première Guerre mondiale, le sacrifice des femmes à l’arrière, leur participation à l’effort de guerre et leur présence dans les usines et les administrations renforcent encore l’idée qu’elles méritent la citoyenneté pleine et entière.

Progressivement, plusieurs pays européens accordent le droit de vote aux femmes entre les années 1918 et 1930, même si les rythmes sont différents selon les contextes politiques et religieux.

📌 Un retard marqué en France

En France, pays pourtant souvent présenté comme la patrie des droits de l’homme, le suffrage féminin est accordé très tard, ce qui constitue un élément frappant de l’histoire du féminisme nationale.

De nombreux parlementaires craignent que les femmes ne votent sous l’influence de l’Église catholique et qu’elles remettent en cause la laïcité, ce qui sert de prétexte pour bloquer les projets de loi.

Pourtant, des féministes et certains hommes politiques déposent régulièrement des propositions pour accorder aux femmes les mêmes droits de vote qu’aux hommes, notamment pendant la Troisième République.

La situation ne se débloque qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’ordonnance du 21 avril 1944 accorde enfin aux Françaises le droit de vote et d’éligibilité, droit qu’elles exercent pour la première fois en 1945.

📌 De la citoyenneté formelle à la citoyenneté réelle

L’obtention du droit de vote marque une étape cruciale de l’histoire du féminisme, mais elle ne signifie pas pour autant une égalité immédiate dans la représentation politique.

Dans de nombreux pays, les femmes restent longtemps minoritaires parmi les élu·e·s, les ministres et les responsables de partis, en raison de stéréotypes persistants et de contraintes familiales et professionnelles.

C’est pourquoi des mesures comme les lois sur la parité ou les quotas de candidatures féminines ont été mises en place dans certains États, notamment en France, afin de corriger ces inégalités.

Pour replacer ces évolutions dans le cadre plus général des institutions françaises et des débats sur la citoyenneté, tu peux consulter les ressources d’un portail institutionnel dédié à la vie publique française, qui propose des dossiers clairs sur le sujet.

📌 Le suffrage comme base des luttes ultérieures

Une fois le droit de vote obtenu dans la plupart des démocraties, les féministes peuvent s’appuyer sur ce nouveau levier pour continuer à transformer la société en profondeur.

Elles peuvent désormais soutenir des lois sur l’égalité professionnelle, la protection contre les violences, la liberté de disposer de son corps et la lutte contre les discriminations dans tous les domaines.

Cependant, l’expérience montre que la conquête d’un droit formel ne garantit pas automatiquement sa mise en pratique, ce qui oblige les féministes à rester vigilantes et mobilisées sur le long terme.

Dans les chapitres suivants de ce cours sur l’histoire du féminisme, nous allons voir comment ces luttes se déplacent vers le monde du travail, les questions de salaires et les conditions d’emploi, qui occupent une place centrale au XXe siècle et au XXIe siècle.

⚙️ Féminisme, travail et inégalités salariales

📌 L’entrée massive des femmes sur le marché du travail

Au cours du XXe siècle, l’histoire du féminisme se joue de plus en plus sur le terrain du travail salarié, où les femmes deviennent indispensables à l’économie tout en restant souvent considérées comme une main-d’œuvre secondaire.

Les guerres mondiales obligent les États à mobiliser les femmes dans les usines d’armement, les transports, les administrations et les services, ce qui prouve qu’elles peuvent exercer des métiers longtemps présentés comme « masculins ».

Pourtant, une fois la paix revenue, on attend souvent d’elles qu’elles retournent au foyer ou qu’elles acceptent des emplois moins qualifiés et moins bien payés, ce qui alimente une grande frustration et relance les mobilisations féministes.

Ce décalage entre l’utilité économique des femmes et la faible reconnaissance de leurs droits professionnels devient ainsi un thème central de l’histoire du féminisme contemporain.

📌 La division sexuelle du travail et les « métiers de femmes »

Dans de nombreux pays, le marché du travail reste organisé selon une forte division sexuelle des tâches, qui cantonne les femmes à certains secteurs considérés comme une extension de leur rôle domestique.

On les retrouve majoritairement dans le soin, l’éducation, le secrétariat, le commerce de détail ou les services à la personne, des domaines essentiels mais souvent moins valorisés et moins rémunérés que les métiers techniques ou de direction.

Cette spécialisation forcée repose sur des stéréotypes qui associent les femmes à la douceur, à la patience et au dévouement, tandis que les hommes seraient naturellement faits pour la technique, l’autorité et la prise de décision.

En dénonçant ces représentations, les féministes montrent que cette organisation est construite par la société et qu’elle peut être transformée, ce qui fait de la critique de la division sexuelle du travail un pilier de l’histoire du féminisme.

📌 Le « plafond de verre » et les carrières bloquées

Au-delà du choix des métiers, les féministes pointent aussi le phénomène du « plafond de verre », expression qui désigne les barrières invisibles empêchant les femmes d’atteindre les postes les plus élevés, même lorsqu’elles sont compétentes et diplômées.

On constate ainsi que les femmes sont nombreuses dans les emplois d’exécution ou d’encadrement intermédiaire, mais nettement moins présentes à la tête des grandes entreprises, des administrations ou des institutions politiques.

Ce phénomène est lié à des réseaux masculins de cooptation, à des préjugés sur la prétendue moindre disponibilité des femmes et à la difficulté de concilier des horaires exigeants avec les responsabilités familiales.

En montrant que ces obstacles ne relèvent pas de décisions individuelles isolées mais d’un système global, les militantes inscrivent la lutte contre le plafond de verre dans la continuité de l’histoire du féminisme comme combat contre les dominations structurelles.

📌 Inégalités salariales : un cœur de bataille toujours actuel

Les écarts de rémunération entre femmes et hommes constituent l’un des indicateurs les plus visibles des inégalités de genre, et un enjeu majeur dans l’histoire du féminisme des XXe et XXIe siècles.

À travail égal ou de valeur égale, les femmes continuent souvent à percevoir un salaire inférieur, ce qui s’explique par la concentration dans certains secteurs, les interruptions de carrière liées aux maternités et les discriminations directes ou indirectes.

Les lois qui imposent l’égalité salariale et la transparence des grilles de rémunération sont un résultat concret des luttes féministes, mais leur application reste incomplète et demande des contrôles réguliers.

Pour approfondir ce point précis, tu peux consulter l’article consacré aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes, qui propose des exemples chiffrés et des repères utiles pour les examens.

📌 Articuler travail, vie familiale et charge domestique

Les féministes insistent aussi sur le fait que l’égalité au travail ne peut pas être atteinte sans une réflexion sur la répartition des tâches domestiques et parentales à la maison.

Même lorsqu’elles travaillent à temps plein, les femmes effectuent encore souvent la plus grande partie des tâches ménagères, de l’éducation des enfants et du suivi administratif du foyer, ce que l’on appelle parfois la « charge mentale ».

Cette double journée pèse sur leur santé, leur temps libre, leur engagement associatif et leur disponibilité pour des responsabilités professionnelles ou politiques, ce qui alimente le cercle des inégalités.

Dans cette perspective, les féministes défendent le partage des tâches, le développement des services publics de garde d’enfants et des congés parentaux plus équitablement répartis entre les parents, ce qui prolonge l’histoire du féminisme dans la sphère privée.

📌 Syndicats, mobilisations collectives et droits sociaux

Le combat pour l’égalité au travail s’appuie aussi sur les syndicats, les grèves et les mobilisations collectives, où les femmes jouent un rôle de plus en plus visible à partir de la seconde moitié du XXe siècle.

Des grèves menées par des ouvrières, des employées de services ou des travailleuses du soin mettent en lumière des métiers essentiels mais mal payés, et obligent les pouvoirs publics à se saisir de ces questions.

Dans ces luttes, la perspective féministe permet de montrer que les inégalités salariales et les mauvaises conditions d’emploi ne sont pas seulement un problème de classe sociale, mais aussi une question de genre.

En reliant ainsi revendications sociales et égalité entre les sexes, ces mobilisations prolongent le fil de l’histoire du féminisme en l’ancrant au cœur des transformations économiques et sociales contemporaines.

📢 Seconde vague : années 1960–1970 et libération des corps

📌 Un contexte de bouleversements mondiaux

Dans l’histoire du féminisme, les années 1960 et 1970 marquent l’émergence de la « seconde vague », portée par un contexte de forte contestation politique, sociale et culturelle dans de nombreux pays.

Les mouvements de décolonisation, les luttes pour les droits civiques aux États-Unis, les mobilisations étudiantes comme Mai 68 en France et la contestation de la société de consommation créent un climat propice à remettre en cause toutes les formes de domination.

Dans ce cadre, de nombreuses femmes prennent conscience que, même si elles ont parfois obtenu le droit de vote et un meilleur accès au travail, elles restent confrontées à des inégalités profondes dans la famille, la sexualité et l’espace public.

La seconde vague de l’histoire du féminisme se caractérise donc par une critique globale du patriarcat, c’est-à-dire du système qui organise la domination masculine dans tous les domaines de la vie sociale.

📌 « Le privé est politique » : une idée révolutionnaire

Un des slogans les plus célèbres de cette période est « le privé est politique », qui résume une transformation majeure dans la manière de penser les injustices vécues par les femmes.

Jusqu’ici, les violences conjugales, les inégalités dans le couple, la répartition des tâches ménagères ou la sexualité étaient souvent considérées comme des problèmes individuels, liés à la vie privée.

Les militantes de la seconde vague montrent au contraire que ces expériences sont largement partagées et qu’elles découlent de normes sociales, de lois et de représentations collectives qui maintiennent les femmes dans une position subordonnée.

En politisant la vie quotidienne, elles élargissent l’histoire du féminisme au-delà des seules institutions politiques et mettent en lumière des violences jusque-là invisibles ou minimisées.

📌 Mouvements de libération des femmes en France

En France, le Mouvement de libération des femmes (MLF) apparaît à la fin des années 1960 et au début des années 1970, dans le sillage de Mai 68 mais avec ses propres revendications.

Des militantes organisent des réunions non mixtes, des manifestations, des actions symboliques et des campagnes de presse pour dénoncer le sexisme dans la famille, le travail, les médias et les institutions.

Elles critiquent aussi les organisations politiques et syndicales dominées par les hommes, où la question des femmes est souvent reléguée au second plan derrière les enjeux de classe ou de stratégie électorale.

Cette période, que tu pourras approfondir dans l’article consacré aux mouvements féministes des années 1970 en France, constitue un tournant durable de l’histoire du féminisme contemporain.

📌 Simone de Beauvoir et la critique de la construction du féminin

La seconde vague s’appuie aussi sur des œuvres théoriques majeures, dont l’une des plus célèbres est « Le Deuxième Sexe », publié par Simone de Beauvoir en 1949 mais redécouvert massivement dans les années 1960 et 1970.

Elle y affirme que « on ne naît pas femme, on le devient », phrase devenue emblématique, qui met en lumière le fait que la féminité est construite par l’éducation, les normes sociales et les institutions plutôt que par la nature.

Cette idée inspire de nombreuses militantes, car elle montre que les rôles assignés aux femmes peuvent être transformés, ce qui donne une base théorique solide à l’histoire du féminisme moderne.

Pour mieux comprendre la pensée de cette philosophe et son rôle dans les luttes féministes, tu peux consulter l’article spécifique sur Simone de Beauvoir, qui éclaire ce lien entre réflexion intellectuelle et engagement.

📌 Luttes pour l’avortement, la contraception et la maîtrise du corps

Au cœur de la seconde vague se trouvent les luttes pour la maîtrise du corps, en particulier autour de la contraception, de l’avortement et de la sexualité, thèmes qui marquent profondément l’histoire du féminisme au XXe siècle.

Les militantes dénoncent les grossesses imposées, les interdictions d’avorter et l’absence d’information sur la contraception, qui enferment de nombreuses femmes dans une maternité subie et limitent leur autonomie.

Des collectifs de médecins, d’avocates et de militantes s’organisent pour défendre le droit à disposer de son corps, publier des témoignages et contester les lois répressives devant les tribunaux et dans les médias.

Ces luttes aboutissent dans plusieurs pays à la légalisation de la contraception moderne et de l’avortement, ce qui représente un changement historique dans la manière de penser la liberté des femmes et leur citoyenneté.

📌 Une seconde vague surtout portée par les classes moyennes blanches

Malgré ses avancées décisives, la seconde vague de l’histoire du féminisme est critiquée pour avoir été largement portée par des femmes blanches, diplômées et issues des classes moyennes des pays occidentaux.

De nombreuses femmes racisées, ouvrières, paysannes ou issues des pays du Sud se reconnaissent mal dans certaines priorités du mouvement, qui ne prennent pas toujours en compte leurs réalités spécifiques.

Ces critiques ne remettent pas en cause l’importance historique de la seconde vague, mais elles ouvrent la voie à une réflexion plus large sur la diversité des expériences féminines.

C’est précisément cette réflexion qui nourrira la troisième vague et le développement du féminisme dit « intersectionnel », qui cherche à comprendre comment se croisent différentes formes de domination dans la vie des femmes.

💊 Sexualités, contraception et droits reproductifs

📌 La sexualité longtemps contrôlée par la morale et la loi

Pendant une grande partie de l’histoire du féminisme, la sexualité des femmes est étroitement encadrée par la morale religieuse, les coutumes et la loi, qui valorisent la chasteté avant le mariage et la fidélité dans le couple.

La maternité est souvent présentée comme la vocation principale des femmes, tandis que les plaisirs sexuels féminins sont ignorés, minimisés ou considérés comme dangereux pour l’ordre social.

Les grossesses non désirées, les interdictions de l’avortement et l’absence de moyens de contraception efficaces plongent de nombreuses femmes dans des situations tragiques, en particulier les plus pauvres.

Cette réalité constitue un point central à partir duquel les féministes vont revendiquer non seulement l’égalité des droits politiques et économiques, mais aussi la liberté de disposer de leur corps et de leur sexualité.

📌 La révolution contraceptive

À partir des années 1960, la diffusion de la pilule contraceptive et d’autres moyens modernes change profondément les conditions de la vie intime, ce qui marque une nouvelle étape dans l’histoire du féminisme.

En France, la loi Neuwirth de 1967 autorise la contraception, même si son application reste d’abord très encadrée et nécessite plusieurs années pour devenir réellement effective.

Grâce à ces nouveaux moyens, les femmes peuvent séparer plus clairement sexualité et maternité, choisir le moment d’avoir des enfants et mieux planifier leur vie professionnelle et personnelle.

Les militantes insistent sur le fait que cette liberté ne doit pas être réservée aux plus favorisées, mais accessible à toutes, ce qui suppose une information claire, une éducation à la sexualité et un accès financier réel aux moyens de contraception.

📌 Les luttes pour la légalisation de l’avortement

La question de l’avortement occupe une place décisive dans l’histoire du féminisme, car les interdictions et les poursuites pénales ont longtemps poussé des femmes à recourir à des pratiques clandestines et très dangereuses.

Au début des années 1970, des mouvements féministes rendent visibles ces réalités en publiant des témoignages et en revendiquant publiquement le droit à l’avortement libre et gratuit.

Des « manifestes » dans lesquels des femmes déclarent avoir avorté, des procès médiatisés et des campagnes d’information contribuent à faire évoluer l’opinion publique et à mettre la pression sur les pouvoirs politiques.

En France, la loi Veil de 1975 légalise l’interruption volontaire de grossesse sous certaines conditions, portée par Simone Veil, figure qui illustre le lien entre institutions et histoire du féminisme.

📌 La notion de droits reproductifs

À partir de la fin du XXe siècle, les féministes parlent de plus en plus de « droits reproductifs » pour désigner l’ensemble des droits qui permettent aux femmes de décider si elles veulent avoir des enfants, quand et dans quelles conditions.

Ces droits comprennent l’accès à une information fiable sur la sexualité, la contraception, l’avortement, la grossesse, mais aussi le suivi médical et les conditions d’accouchement respectueuses de la dignité des femmes.

Les débats sur les violences obstétricales, sur la médicalisation excessive de la naissance ou sur les pressions exercées sur les choix des femmes montrent que ce combat est loin d’être terminé.

Pour replacer ces enjeux dans le cadre plus large des droits humains, tu peux explorer les ressources proposées par des institutions internationales comme l’Organisation des Nations unies, qui aborde l’égalité de genre comme un objectif mondial.

📌 Diversité des expériences et enjeux contemporains

Aujourd’hui, les questions de sexualité et de droits reproductifs restent au cœur de l’histoire du féminisme, mais elles se posent de manière très différente selon les pays, les religions, les classes sociales et les contextes politiques.

Dans certains États, l’accès à la contraception et à l’avortement est largement garanti, tandis que dans d’autres, des reculs législatifs ou des pressions religieuses limitent fortement la liberté des femmes.

Des mouvements féministes et des associations de défense des droits continuent de se mobiliser pour maintenir ou conquérir ces droits, en lien avec d’autres combats contre les violences sexistes et les discriminations.

Ces enjeux montrent que l’histoire du féminisme ne se limite pas à des conquêtes passées, mais se poursuit dans des luttes actuelles où la maîtrise du corps reste un élément central de la citoyenneté et de l’égalité.

🏛️ Féminisme et pouvoirs politiques

📌 Des revendications politiques dès les premières vagues

Dès la première vague, l’histoire du féminisme se déploie dans le champ politique, car les militantes comprennent très vite que sans pouvoir agir sur les lois, les autres droits resteront fragiles.

Les campagnes pour le suffrage féminin, la réforme du droit civil ou la reconnaissance de l’égalité scolaire s’adressent directement aux parlements, aux gouvernements et aux partis politiques.

Les féministes participent à des pétitions, des réunions publiques, des congrès internationaux et cherchent des alliés parmi les élus progressistes, même si ces derniers ne font pas toujours de l’égalité femmes-hommes une priorité.

Cette dimension politique structure profondément l’histoire du féminisme, qui ne se limite pas à des changements de mentalité mais vise des transformations durables des institutions.

📌 De la conquête du vote à la présence dans les assemblées

Une fois le droit de vote obtenu, notamment en France en 1944, un nouveau défi apparaît dans l’histoire du féminisme : faire en sorte que les femmes ne soient pas seulement électrices, mais aussi élues.

Dans les premières décennies, les Françaises restent très minoritaires au Parlement, dans les conseils municipaux ou régionaux, malgré quelques figures emblématiques comme Simone Veil ou d’autres ministres pionnières.

Les partis invoquent souvent un manque de « candidates disponibles » ou la supposée réticence des électeurs, alors que les obstacles tiennent surtout à des habitudes de cooptation masculine et à la difficulté de concilier vie politique et responsabilités familiales.

Ce fossé entre l’égalité formelle des droits et la faible présence réelle dans les institutions rappelle que l’histoire du féminisme ne s’arrête pas à l’obtention d’un texte de loi, mais se joue aussi dans les pratiques politiques concrètes.

📌 Les lois sur la parité et les débats qu’elles provoquent

Pour accélérer la féminisation de la vie politique, plusieurs pays adoptent des lois ou des mesures de quotas, et la France vote au début des années 2000 des textes imposant la parité dans certaines élections.

Ces lois obligent les partis à présenter un nombre équilibré de candidates et de candidats, sous peine de sanctions financières ou d’invalidation de listes, ce qui change progressivement le visage des assemblées.

Les mesures de parité suscitent néanmoins des débats vifs, certains y voyant une remise en cause du principe de méritocratie, tandis que les féministes rappellent que le « mérite » a longtemps servi à justifier des exclusions systématiques.

En montrant comment des règles électorales en apparence neutres ont produit une sous-représentation durable des femmes, la parité devient un outil central dans l’histoire du féminisme politique contemporaine.

📌 Féminisme et programmes des partis

Au-delà de la question du nombre de femmes élues, les militantes s’intéressent aux contenus des programmes politiques et à la manière dont les partis traitent les thèmes liés à l’égalité de genre.

Les débats sur l’égalité professionnelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, la réforme de la famille ou les droits reproductifs deviennent progressivement des enjeux programmatiques visibles.

Des élues féministes utilisent leur place dans les assemblées pour relayer les revendications des mouvements, déposer des propositions de loi et contrôler l’application des textes existants.

Les articles sur les luttes féministes contemporaines permettent de voir comment ces questions restent au cœur des débats partisans et des campagnes électorales au XXIe siècle.

📌 Institutions internationales et politiques d’égalité

L’histoire du féminisme se joue aussi à l’échelle internationale, où des organisations comme l’ONU ou l’Union européenne encouragent les États à adopter des politiques d’égalité.

Des conventions contre les discriminations, des résolutions sur les droits des femmes et des plans d’action mondiaux fixent des objectifs en matière de scolarisation, de santé, de participation politique et de lutte contre les violences.

Ces textes ne créent pas l’égalité par magie, mais ils offrent des outils aux mouvements féministes pour demander des réformes nationales et comparer les situations d’un pays à l’autre.

En articulant ainsi niveaux local, national et international, l’histoire du féminisme montre comment les luttes pour les droits des femmes sont désormais au cœur des grandes discussions sur la démocratie et les droits humains.

🌈 Troisième vague et féminisme intersectionnel

📌 De nouvelles questions à partir des années 1980–1990

À partir des années 1980 et 1990, l’histoire du féminisme entre dans une nouvelle phase souvent appelée « troisième vague », marquée par l’apparition de nouvelles questions et de nouvelles formes de militantisme.

Dans de nombreux pays, les grandes conquêtes juridiques semblent acquises, comme le droit de vote, l’accès à la contraception, la légalisation de l’avortement et des lois contre les discriminations.

Cependant, les féministes constatent que les inégalités persistent dans les salaires, la répartition des tâches domestiques, les violences sexistes, la représentation politique et la façon dont les médias montrent les femmes.

La troisième vague cherche donc à comprendre pourquoi les inégalités résistent malgré les lois, et comment différents facteurs comme la classe sociale, la couleur de peau ou l’orientation sexuelle modifient l’expérience du sexisme.

📌 Critiquer un féminisme trop centré sur une seule expérience

Une des grandes critiques qui émergent vise un féminisme perçu comme trop centré sur l’expérience des femmes blanches, hétérosexuelles, de classes moyennes et vivant dans les pays du Nord.

Des militantes noires, des femmes issues de l’immigration, des femmes autochtones ou des femmes pauvres expliquent que leurs expériences du sexisme sont indissociables du racisme, de l’exploitation économique ou des discriminations liées à l’origine.

Elles montrent que certaines revendications féministes peuvent sembler secondaires pour celles qui affrontent d’abord la pauvreté extrême, les violences d’État ou les guerres, ce qui oblige à complexifier l’histoire du féminisme.

Cette critique ne rejette pas les acquis des vagues précédentes, mais elle insiste sur la nécessité d’écouter une diversité de voix pour construire des luttes plus inclusives et plus justes.

📌 Comprendre le concept d’intersectionnalité

Le terme « intersectionnalité » est forgé à la fin des années 1980 par la juriste américaine Kimberlé Crenshaw pour analyser la situation de femmes noires confrontées à la fois au sexisme et au racisme.

L’idée centrale est que les différentes formes de domination, comme le patriarcat, le racisme, le classisme ou l’homophobie, ne s’additionnent pas simplement, mais se croisent et se renforcent dans la vie des personnes.

Par exemple, une femme blanche aisée et une femme noire pauvre ne vivent pas les mêmes obstacles, même si toutes deux subissent le sexisme à des degrés divers et selon des formes différentes.

En intégrant cette perspective, la troisième vague de l’histoire du féminisme insiste sur le fait que lutter pour les droits des femmes implique aussi de réfléchir aux inégalités de race, de classe, de sexualité et de statut migratoire.

📌 Nouvelles formes d’engagement et culture populaire

La troisième vague se caractérise aussi par une utilisation massive des médias, de la culture populaire et, plus tard, d’Internet et des réseaux sociaux pour porter les revendications féministes.

Des collectifs utilisent la musique, la bande dessinée, le cinéma, les performances artistiques ou les blogs pour dénoncer les stéréotypes de genre, les violences sexistes et les discriminations.

Ces formes d’expression s’adressent souvent à un public jeune, ce qui permet de diffuser largement des idées féministes et de montrer que les questions de genre concernent la vie quotidienne de toute une génération.

Cette dimension culturelle prépare les grandes mobilisations numériques du XXIe siècle, qui joueront un rôle majeur dans la suite de l’histoire du féminisme, notamment autour des dénonciations de violences et de harcèlement.

📌 Débats internes et tensions dans le mouvement

Comme les vagues précédentes, la troisième vague n’est pas homogène, et de nombreux débats traversent le mouvement féministe sur les stratégies à adopter et les thèmes prioritaires.

Certaines militantes mettent l’accent sur la liberté individuelle, le droit à la sexualité et à l’expression de soi, tandis que d’autres insistent sur les luttes collectives contre les grandes structures économiques et politiques.

Des désaccords existent aussi autour de la pornographie, de la prostitution ou des politiques de sécurité, ce qui montre que l’histoire du féminisme est faite de discussions permanentes et de repositionnements.

Ces tensions ne signifient pas l’échec du mouvement, mais au contraire sa vitalité, car elles obligent les féministes à préciser leurs analyses et à mieux prendre en compte la diversité des situations vécues par les femmes.

🌍 Féminismes dans le monde

📌 Des contextes nationaux très différents

Lorsque l’on observe l’histoire du féminisme à l’échelle mondiale, on constate tout de suite que les luttes pour l’égalité ne se déroulent pas partout de la même manière ni au même rythme.

Les traditions religieuses, les systèmes politiques, les niveaux de développement économique et les histoires coloniales influencent fortement les formes prises par les mobilisations féministes.

Dans certains pays, les combats se concentrent d’abord sur l’accès à l’école primaire pour les filles, tandis que dans d’autres, la priorité est la lutte contre les violences, contre les mariages forcés ou pour la participation politique.

Cette diversité empêche de raconter une seule et unique histoire du féminisme mondial, mais elle montre au contraire une multitude de trajectoires qui se croisent, s’inspirent et parfois s’opposent.

📌 Féminismes en Europe et en Amérique du Nord

En Europe occidentale et en Amérique du Nord, les grandes vagues de l’histoire du féminisme ont souvent suivi des rythmes proches, avec des campagnes pour le suffrage, l’accès au travail, la maîtrise du corps puis la dénonciation des violences.

Dans ces régions, les féministes ont obtenu relativement tôt des droits civils et politiques, même si les inégalités salariales, la sous-représentation politique et les stéréotypes sexistes restent très présents.

Les mouvements se sont beaucoup appuyés sur les universités, les médias et les institutions démocratiques pour faire avancer leurs revendications et inscrire l’égalité de genre dans les constitutions ou les lois fondamentales.

Les articles consacrés aux mouvements féministes des années 1970 et aux luttes féministes contemporaines permettent de mieux saisir cette continuité entre passé et présent.

📌 Féminismes et héritages coloniaux

Dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, l’histoire du féminisme se construit en partie en référence aux indépendances et aux luttes anticoloniales.

Des femmes ont joué un rôle important dans les mouvements de libération nationale, mais leurs combats ont souvent été invisibilisés ou minimisés dans les récits officiels après l’indépendance.

Dans ces contextes, les féministes doivent parfois affronter à la fois des traditions patriarcales locales, des héritages juridiques coloniaux et des inégalités économiques mondiales qui fragilisent particulièrement les femmes.

Les militantes insistent sur le fait qu’on ne peut pas simplement « copier-coller » les modèles féministes d’Europe ou d’Amérique du Nord, mais qu’il faut partir des réalités locales pour construire des stratégies adaptées.

📌 Éducation des filles et droits fondamentaux

Dans plusieurs régions du monde, l’accès des filles à l’éducation reste un enjeu central de l’histoire du féminisme, car de nombreuses familles hésitent encore à envoyer leurs filles à l’école ou les retirent très tôt du système scolaire.

Les féministes rappellent que l’instruction est la base de nombreux autres droits, puisqu’elle permet de lire les lois, de comprendre ses droits, de trouver un emploi qualifié et de participer à la vie politique.

Le combat pour la scolarisation s’accompagne souvent d’une lutte contre les mariages précoces, contre les violences à l’école et pour la sécurité des filles sur le trajet scolaire.

Ces enjeux rejoignent les objectifs internationaux de réduction des inégalités, dans lesquels l’égalité filles-garçons à l’école est vue comme une condition essentielle du développement et de la démocratie.

📌 Féminismes religieux, laïcs et débats internes

Dans certains pays, l’histoire du féminisme passe aussi par des courants qui se réclament explicitement d’une tradition religieuse, qu’elle soit musulmane, chrétienne, juive, hindoue ou d’une autre foi.

Ces courants cherchent à relire les textes religieux et les traditions pour y trouver des ressources en faveur de la dignité des femmes et de leur participation à la vie sociale et politique.

Ils s’opposent parfois à des interprétations très conservatrices, tout en discutant aussi avec des féminismes laïcs qui préfèrent séparer clairement religion et droits des femmes.

Ces débats montrent que l’histoire du féminisme n’est pas seulement une opposition entre croyants et non-croyants, mais un champ de discussions complexes sur la manière de concilier convictions personnelles et égalité de genre.

📌 Solidarités transnationales et limites

Depuis la fin du XXe siècle, de nombreuses coordinations transnationales se sont mises en place pour relier les différentes scènes de l’histoire du féminisme à travers le monde.

Des rencontres internationales, des campagnes globales contre les violences faites aux femmes ou pour les droits reproductifs permettent de partager des expériences et des stratégies.

Cependant, ces réseaux peuvent aussi reproduire des déséquilibres de pouvoir, lorsque des organisations du Nord imposent leurs priorités à des mouvements du Sud sans toujours écouter leurs besoins spécifiques.

Ces tensions obligent les féministes à réfléchir à des formes de solidarité plus horizontales, où chaque contexte est respecté, ce qui enrichit l’histoire du féminisme en la rendant vraiment mondiale.

🚨 Luttes contre les violences faites aux femmes

📌 Des violences longtemps invisibles ou minimisées

Pendant une grande partie de l’histoire du féminisme, les violences faites aux femmes sont restées largement invisibles ou présentées comme de simples « drames familiaux ».

Les coups, les viols conjugaux, les mariages forcés, le harcèlement au travail ou dans la rue étaient souvent minimisés, voire considérés comme des affaires privées dont l’État ne devait pas se mêler.

Les victimes hésitaient à parler par peur de ne pas être crues, par honte ou parce qu’elles dépendaient financièrement de leur agresseur, ce qui renforçait le silence et l’impunité.

En dénonçant ces réalités, les mouvements féministes montrent que ces violences ne sont pas des cas isolés mais un phénomène massif, au cœur des rapports de domination étudiés dans l’histoire du féminisme.

📌 Nommer les violences pour pouvoir les combattre

À partir des années 1970, les féministes organisent des groupes de parole, des manifestations et des campagnes pour montrer l’ampleur des violences et leur caractère systémique.

Les expressions « violences conjugales », « viol conjugal », « harcèlement sexuel » ou « féminicide » se diffusent peu à peu dans le vocabulaire juridique, médiatique et militant.

Nommer les violences permet d’en faire un problème public, d’exiger des statistiques, des lois spécifiques, des formations professionnelles et des moyens pour les associations d’aide aux victimes.

Cette étape est essentielle dans l’histoire du féminisme, car elle transforme des souffrances individuelles en une cause collective qui engage toute la société.

📌 Des lois et des politiques publiques en évolution

Face aux mobilisations, de nombreux États adoptent progressivement des lois pour réprimer plus sévèrement les violences et protéger les victimes, en particulier à partir de la fin du XXe siècle.

En France, plusieurs réformes successives reconnaissent le viol conjugal, renforcent les ordonnances de protection, facilitent les dépôts de plainte et créent des dispositifs d’éloignement des auteurs.

Les campagnes d’information, les numéros d’appel d’urgence et les formations des policiers, magistrats et médecins cherchent à améliorer l’accueil des victimes et la prise en charge des situations.

Pour replacer ces évolutions dans le cadre des politiques publiques, tu peux consulter des synthèses proposées par des sites institutionnels comme le portail officiel d’information sur les droits des citoyens, régulièrement mis à jour.

📌 #MeToo et la vague mondiale de libération de la parole

Au début du XXIe siècle, l’histoire du féminisme connaît un nouveau tournant avec l’émergence de campagnes en ligne comme #MeToo, qui encouragent les victimes à témoigner publiquement.

Sur les réseaux sociaux, des millions de femmes partagent des expériences de harcèlement, d’agressions sexuelles ou de violences psychologiques, ce qui montre le caractère massif de ces phénomènes dans tous les milieux sociaux.

Cette libération de la parole touche les milieux du cinéma, de la politique, du sport, de l’entreprise, mais aussi le cadre scolaire et universitaire, où de nombreuses élèves et étudiantes témoignent.

Ces mouvements obligent les institutions à réagir, à mettre en place des procédures de signalement, des codes de conduite et des sanctions, ce qui inscrit la lutte contre les violences au cœur de l’histoire du féminisme numérique.

📌 Violences sexistes au quotidien et culture du viol

Les féministes insistent sur le fait que les violences ne se limitent pas aux cas les plus spectaculaires ou criminels, mais incluent aussi des comportements banalisés du quotidien.

Les remarques sexistes, les insultes, les sifflements dans la rue, le harcèlement dans les transports ou les gestes non consentis construisent un climat d’insécurité permanente pour de nombreuses femmes.

L’expression « culture du viol » désigne cet ensemble de pratiques, de blagues et de stéréotypes qui minimisent les agressions, culpabilisent les victimes et excusent les auteurs.

En déconstruisant cette culture, l’histoire du féminisme montre que la lutte contre les violences passe aussi par l’éducation, les médias et la remise en cause des normes de virilité.

📌 Aide aux victimes et rôle central des associations

Les associations féministes jouent un rôle crucial en proposant des permanences d’écoute, un accompagnement juridique, un soutien psychologique et parfois des hébergements d’urgence pour les victimes.

Elles travaillent souvent en lien avec les services sociaux, les hôpitaux et la justice pour aider les femmes à sortir de relations violentes et à reconstruire leur vie.

Leur expérience de terrain permet aussi d’alerter régulièrement les pouvoirs publics sur les lacunes des dispositifs existants et sur les besoins concrets en matière de moyens humains et financiers.

En s’appuyant sur ces réseaux de solidarité, l’histoire du féminisme montre que la lutte contre les violences faites aux femmes est à la fois un combat juridique, social et humain, qui concerne toute la société.

📺 Féminisme, médias et culture populaire

📌 Représentations stéréotypées dans les médias

Dans l’histoire du féminisme, la critique des médias occupe une place centrale, car les journaux, la télévision, le cinéma et aujourd’hui les réseaux sociaux diffusent massivement des images de ce que seraient une « vraie » femme ou une « vraie » fille.

Les féministes montrent que les femmes sont souvent réduites à leur apparence, à leur rôle de mère, de compagne ou de séductrice, tandis que les personnages masculins sont davantage associés à l’action, à l’aventure et à la prise de décision.

Ces représentations entretiennent l’idée que certains métiers, certaines attitudes ou certains comportements ne seraient pas « féminins », ce qui limite les possibilités d’identification et d’ambition des jeunes filles.

En analysant ces images, les militantes démontrent que la culture populaire joue un rôle important dans la reproduction des inégalités, ce qui explique pourquoi la critique des médias est devenue un axe majeur de l’histoire du féminisme.

📌 Publicités, corps des femmes et injonctions esthétiques

Les publicités constituent un terrain privilégié pour comprendre la manière dont les corps féminins sont utilisés et mis en scène, souvent comme des arguments de vente pour des produits qui n’ont parfois aucun lien avec les femmes.

Les féministes dénoncent l’hypersexualisation du corps des filles et des femmes, les retouches numériques irréalistes et les injonctions contradictoires à être à la fois mince, jeune, disponible et performante dans tous les domaines.

Ces normes de beauté contribuent à développer un rapport anxieux au corps, avec des risques de troubles alimentaires, de mal-être et de dévalorisation de soi, particulièrement à l’adolescence.

En déconstruisant ces injonctions, l’histoire du féminisme rappelle que la valeur d’une personne ne se résume pas à son apparence, mais à ses capacités, ses choix et sa dignité, quel que soit son corps.

📌 Cinéma, séries et modèles féminins inspirants

Le cinéma et les séries télévisées ne véhiculent pas seulement des stéréotypes, ils peuvent aussi proposer des personnages féminins complexes, courageux et indépendants qui deviennent des modèles pour le public.

Des héroïnes de films historiques, de fictions politiques ou de récits de science-fiction montrent que les femmes peuvent être des leaders, des scientifiques, des stratèges ou des résistantes face à l’injustice.

Les féministes s’intéressent à ces représentations positives, tout en rappelant qu’elles restent souvent minoritaires ou cantonnées à certains genres considérés comme « engagés » ou « militants ».

En étudiant ces personnages, les élèves peuvent relier leurs séries préférées à l’histoire du féminisme et se demander quels modèles de genre sont proposés, confirmés ou remis en cause dans ces œuvres.

📌 Musique, réseaux sociaux et nouvelles formes de prise de parole

La musique, les clips, les blogs, les chaînes vidéo et les réseaux sociaux ont ouvert de nouvelles possibilités d’expression pour les militantes féministes, notamment à partir des années 2000.

Des artistes prennent position contre le sexisme, dénoncent les violences, questionnent les normes de beauté et mettent en avant des femmes indépendantes, tout en atteignant un large public adolescent.

Sur les réseaux sociaux, des comptes pédagogiques, des podcasts et des vidéos de vulgarisation expliquent l’histoire du féminisme et ses concepts de manière accessible, parfois en lien avec l’actualité ou des polémiques médiatiques.

Ces nouveaux espaces permettent à des jeunes, y compris des collégien·ne·s et des lycéen·ne·s, de découvrir des analyses critiques qu’ils n’auraient peut-être pas rencontrées dans les médias traditionnels.

📌 Culture, contre-culture et récupération commerciale

Les féministes rappellent cependant que la diffusion d’idées égalitaires dans la culture ne va pas sans risques de récupération commerciale ou de simplification.

Certains produits se présentent comme « féministes » parce qu’ils utilisent des slogans ou des symboles du mouvement, mais sans remettre réellement en cause l’exploitation ou les inégalités dans leur mode de production.

Cette tendance, parfois qualifiée de « féminisme marketing », montre qu’un message peut être vidé de sa portée politique lorsqu’il est utilisé uniquement pour vendre des vêtements, des cosmétiques ou des accessoires.

En apprenant à repérer ces usages commerciaux, les élèves comprennent mieux que l’histoire du féminisme est avant tout une suite de luttes sociales et politiques, et pas seulement une mode ou un style de communication.

💬 Débats, critiques et oppositions au féminisme

📌 Un mouvement qui bouscule l’ordre établi

Depuis ses origines, l’histoire du féminisme dérange, car elle remet en cause un ordre social ancien où les hommes occupent la plupart des positions de pouvoir dans la famille, l’économie, la politique et la culture.

Chaque avancée, qu’il s’agisse du droit de vote, de l’accès aux études ou de la légalisation de l’avortement, a suscité des résistances parfois très violentes, au nom de la tradition, de la religion ou de la « nature » supposée des femmes.

Des opposants affirment régulièrement que l’égalité serait déjà acquise, que les féministes exagèrent les injustices ou qu’elles chercheraient à dominer les hommes plutôt qu’à construire une société plus juste.

Comprendre ces critiques fait partie du travail historien, car elles éclairent les rapports de force qui traversent l’histoire du féminisme et montrent pourquoi certaines réformes ont mis si longtemps à aboutir.

📌 Antiféminisme et défense des rôles traditionnels

L’« antiféminisme » regroupe un ensemble de discours qui s’opposent directement aux revendications féministes et défendent une organisation traditionnelle des rôles entre les femmes et les hommes.

Certains courants affirment que la famille serait menacée par l’égalité, que les mères doivent rester prioritairement au foyer ou que l’autorité masculine serait nécessaire au maintien de l’ordre social.

D’autres dénoncent une prétendue « guerre des sexes », en accusant les féministes de détester les hommes ou de vouloir supprimer toute différence entre les sexes dans la vie quotidienne.

Ces arguments apparaissent régulièrement à chaque étape de l’histoire du féminisme, qu’il s’agisse des campagnes pour le suffrage, pour le travail des femmes mariées ou pour les droits reproductifs.

📌 Caricatures et malentendus sur le féminisme

Les oppositions s’appuient souvent sur des caricatures qui réduisent le féminisme à quelques clichés, comme l’idée que toutes les féministes seraient hostiles à la maternité, à la famille ou à la masculinité.

En réalité, les mouvements féministes sont très divers et beaucoup de militantes défendent à la fois la possibilité d’avoir des enfants, une vie affective et une carrière professionnelle, à condition que les tâches soient mieux partagées.

D’autres critiques prétendent que le féminisme ne s’intéresserait qu’aux problèmes des femmes privilégiées, ce qui a poussé le mouvement à intégrer davantage les questions de classe, de race et de sexualité.

En répondant à ces malentendus, les militantes cherchent à expliquer que l’histoire du féminisme vise l’égalité et la dignité de toutes et tous, plutôt que la victoire d’un sexe sur l’autre.

📌 Débats internes : stratégie, langage et priorités

Les critiques ne viennent pas seulement de l’extérieur, car les féministes débattent aussi entre elles des meilleures stratégies à adopter, du vocabulaire à utiliser et des priorités à fixer.

Certaines défendent des réformes progressives par les lois et les institutions, tandis que d’autres privilégient des actions plus radicales, des mobilisations de rue ou des espaces non mixtes pour libérer la parole.

Il existe aussi des débats sur la manière de parler des hommes, entre celles qui insistent sur la responsabilité masculine dans le système patriarcal et celles qui cherchent à impliquer davantage des alliés masculins dans les luttes.

Ces discussions font partie intégrante de l’histoire du féminisme, car elles montrent que le mouvement n’est pas figé, mais qu’il se réinvente en fonction des contextes et des nouvelles générations militantes.

📌 Féminisme, liberté d’expression et controverses actuelles

Au XXIe siècle, les polémiques autour du féminisme sont souvent liées aux réseaux sociaux, où des débats très vifs éclatent autour de sujets comme le harcèlement, la censure présumée ou les limites de l’humour.

Certains accusent les féministes de restreindre la liberté d’expression lorsqu’elles critiquent des blagues sexistes, des publicités ou des artistes, alors que ces critiques visent à montrer l’impact de ces contenus sur les représentations collectives.

D’autres s’interrogent sur la manière de concilier la lutte contre les violences et le respect des droits de la défense, en particulier dans les affaires médiatisées où les réseaux sociaux peuvent juger très vite.

Ces controverses montrent que l’histoire du féminisme continue de se jouer sous nos yeux, dans des espaces numériques où les idées circulent très vite, ce qui rend la réflexion critique et le débat argumenté encore plus indispensables.

🔭 Le féminisme aujourd’hui et demain

📌 Un mot omniprésent mais parfois mal compris

Aujourd’hui, le mot « féminisme » apparaît partout dans les médias, dans les débats politiques, dans les séries et sur les réseaux sociaux, mais cette visibilité ne signifie pas que l’histoire du féminisme soit terminée.

Beaucoup de personnes se disent favorables à l’égalité entre les femmes et les hommes, tout en se méfiant du terme « féministe », qu’elles associent encore à des caricatures de radicalité ou à des conflits permanents.

Pourtant, si l’on regarde les inégalités salariales, la répartition des tâches domestiques, les violences sexistes et la sous-représentation politique, on constate que les objectifs des vagues précédentes sont loin d’être totalement atteints.

Comprendre l’histoire du féminisme permet donc de replacer les débats actuels dans une longue durée, d’identifier ce qui a changé et ce qui reste à transformer pour ta génération.

📌 Nouvelles générations, nouveaux terrains de lutte

Les jeunes féministes d’aujourd’hui s’emparent de sujets déjà anciens, comme les violences, les salaires ou la politique, mais elles les abordent aussi à travers de nouveaux terrains comme les jeux vidéo, les plateformes de streaming ou les réseaux sociaux.

Des campagnes de sensibilisation ciblent le cyberharcèlement, le partage non consenti d’images intimes, le sexisme dans le sport ou les discriminations subies par les personnes LGBTQI+, ce qui élargit encore le champ de l’histoire du féminisme.

Les mobilisations en ligne peuvent déclencher des réactions très rapides, positives ou hostiles, ce qui demande de savoir vérifier les informations, contextualiser les témoignages et garder une réflexion critique.

En tant qu’élève, tu es directement concerné·e, car tu navigues dans ces espaces numériques où se construisent de nouvelles formes de militantisme et de solidarité féministe.

📌 Vers un féminisme plus inclusif et plus global

Un des enjeux majeurs du présent est de construire un féminisme plus inclusif, capable de tenir compte des expériences de femmes issues de milieux populaires, de minorités racisées, de contextes ruraux ou de migrations récentes.

Les débats sur l’intersectionnalité rappellent que l’histoire du féminisme ne peut pas se limiter au point de vue d’un seul groupe social, au risque de laisser de côté celles qui subissent les formes de domination les plus violentes.

Les échanges entre féministes de différents continents montrent aussi que les priorités ne sont pas les mêmes partout, entre éducation, droits reproductifs, sécurité, accès à l’eau ou à la terre.

L’enjeu est donc de créer des alliances capables de respecter ces différences tout en partageant un objectif commun : la dignité et l’égalité pour toutes les femmes, où qu’elles vivent.

📌 Masculinités, alliés et transformations des rôles

L’histoire du féminisme récente s’intéresse aussi de plus en plus aux masculinités, c’est-à-dire aux manières d’être un homme dans des sociétés qui changent.

De nombreux garçons et hommes cherchent à se distancier des modèles virilistes fondés sur la domination, la violence ou le rejet des émotions, et souhaitent participer à des relations plus égalitaires.

Les féministes insistent sur le fait que l’égalité ne se fera pas contre les hommes en bloc, mais avec ceux qui acceptent de remettre en question leurs privilèges et de partager réellement le pouvoir et les tâches.

Réfléchir à ces nouvelles masculinités fait partie des pistes pour l’avenir, car une société plus égalitaire nécessite la transformation des rôles et des attentes pour tous les genres.

📌 Enjeux écologiques, numériques et démocratiques

Les questions écologiques, numériques et démocratiques s’entrecroisent de plus en plus avec l’histoire du féminisme, en particulier lorsque l’on s’intéresse aux conditions de vie des femmes les plus vulnérables.

Les catastrophes climatiques, les pandémies ou les crises économiques touchent souvent davantage celles qui occupent les emplois les plus précaires et assurent la majorité du travail de soin, rémunéré ou non.

Dans le même temps, les technologies numériques peuvent être des outils d’émancipation, mais aussi des moyens de surveillance, de harcèlement ou de contrôle, ce qui pose de nouveaux défis aux militantes.

Imaginer le féminisme de demain, c’est donc penser comment l’égalité entre les femmes et les hommes peut contribuer à construire des sociétés plus justes, plus durables et plus démocratiques, dans lesquelles chaque personne dispose réellement des moyens de choisir sa vie.

🧠 À retenir sur l’histoire du féminisme

  • L’histoire du féminisme s’étend sur plusieurs siècles : des premières voix isolées comme Christine de Pizan, Olympe de Gouges ou Mary Wollstonecraft jusqu’aux grandes vagues féministes des XIXe, XXe et XXIe siècles, elle construit pas à pas l’idée d’égalité entre les femmes et les hommes.
  • Les différentes vagues féministes se concentrent d’abord sur les droits civils et l’instruction (première vague), puis sur la maîtrise du corps et la critique du patriarcat (seconde vague), avant de développer des approches intersectionnelles qui articulent genre, classe sociale, race et sexualité (troisième vague).
  • Les combats féministes ont permis des conquêtes majeures : droit de vote (en France à partir de 1944–1945), accès croissant à l’éducation et au travail salarié, avancées dans la lutte contre les inégalités salariales, reconnaissance des droits reproductifs (contraception, loi Veil de 1975) et mise en lumière des violences faites aux femmes.
  • Aujourd’hui encore, l’histoire du féminisme se poursuit à l’échelle mondiale : les mobilisations contre les violences sexistes, les mouvements en ligne comme #MeToo, les politiques de parité, les réflexions sur les masculinités et les enjeux écologiques et numériques montrent que l’égalité réelle reste un objectif en construction pour ta génération et celles qui suivront.

❓ FAQ : Questions fréquentes sur l’histoire du féminisme

🧩 Qu’appelle-t-on exactement « histoire du féminisme » ?

Quand on parle d’histoire du féminisme, on désigne l’ensemble des idées, des mouvements et des luttes qui, depuis plusieurs siècles, cherchent à mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes dans la famille, à l’école, au travail, en politique et dans la culture.

🧩 Pourquoi parle-t-on de plusieurs « vagues » féministes ?

On parle de vagues pour montrer que l’histoire du féminisme a connu plusieurs grandes phases : une première vague centrée sur les droits civils et le vote, une seconde vague axée sur le corps, la sexualité et la critique du patriarcat, puis une troisième vague qui insiste sur l’intersectionnalité et la diversité des expériences féminines.

🧩 Le féminisme veut-il la supériorité des femmes sur les hommes ?

Non, l’objectif de l’histoire du féminisme n’est pas d’inverser les rôles mais de construire une société plus juste, où les droits, les opportunités et le respect sont les mêmes pour toutes et tous, quels que soient le genre, l’origine sociale ou la couleur de peau.

🧩 Pourquoi parle-t-on encore de féminisme alors que des lois existent déjà ?

Même si les lois ont beaucoup progressé, on observe encore des inégalités salariales, une sous-représentation des femmes en politique, des violences sexistes et des stéréotypes très forts, ce qui montre que l’histoire du féminisme se poursuit tant que l’égalité réelle n’est pas atteinte dans la vie quotidienne.

🧩 En quoi ce thème est-il important pour le brevet ou le bac ?

L’histoire du féminisme t’aide à comprendre l’évolution des droits, la construction de la citoyenneté, les enjeux d’égalité et les grands débats de société, des sujets régulièrement présents dans les programmes d’histoire, d’EMC et dans certains sujets de brevet ou de bac.

🧩 Quiz – L’histoire du féminisme

1. Que désigne principalement l’expression « histoire du féminisme » ?



2. Quelle autrice médiévale est souvent citée comme précurseure par ses textes en défense des femmes ?



3. Quel texte de la Révolution française inspire directement la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?



4. Quel est l’objectif central d’Olympe de Gouges en 1791 ?



5. Quel combat caractérise particulièrement la première vague féministe au tournant du XXe siècle ?



6. Comment appelle-t-on les militantes qui, au Royaume-Uni, mènent des actions spectaculaires pour obtenir le vote ?



7. En France, en quelle année l’ordonnance accordant le droit de vote aux femmes est-elle prise ?



8. Quel phénomène désigne l’expression « plafond de verre » ?



9. Pourquoi les inégalités salariales sont-elles un enjeu central du féminisme ?



10. Quel slogan résume l’idée que la vie privée est aussi un enjeu politique dans la seconde vague ?



11. Quel livre de Simone de Beauvoir est considéré comme un texte majeur de la pensée féministe ?



12. Que permet la loi Veil de 1975 en France ?



13. Que signifie l’idée de « droits reproductifs » pour les féministes ?



14. Quel est l’objectif principal des lois sur la parité en politique ?



15. Que cherche à montrer le concept d’intersectionnalité dans l’histoire du féminisme ?



16. À quoi sert la diffusion du mot-dièse #MeToo au XXIe siècle ?



17. Que désigne l’expression « culture du viol » ?



18. Quel est l’enjeu principal de la critique féministe des médias et de la culture populaire ?



19. Que signifie dire que « le privé est politique » pour les féministes ?



20. Quel objectif commun relie les différentes vagues de l’histoire du féminisme ?



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