🎯 Pourquoi « le monde depuis 1991 » est-il un tournant ?
Depuis 1991, le monde a basculé dans une ère nouvelle. Le monde depuis 1991 s’ouvre sur l’effondrement soviétique, l’unipolarité américaine et la montée en puissance de nouveaux acteurs. Ensuite, la mondialisation s’accélère, mais les crises la bousculent. Enfin, à l’heure des rivalités sino-américaines, une multipolarité s’installe.
Dans ce parcours, tu retrouveras des dossiers détaillés sur la chute de l’URSS, les États-Unis après 1991 et la Chine émergente. De plus, tu verras comment les crises économiques récentes reconfigurent les rapports de force, comment l’ONU et la géopolitique évoluent, et en quoi l’idée d’un nouvel ordre mondial interroge la gouvernance mondiale.
Concrètement, chaque chapitre t’apporte des repères, des acteurs clés, des dates et des cartes mentales pour mémoriser vite. Par conséquent, tu vas pouvoir réviser efficacement et faire des liens entre économie, diplomatie, sécurité et environnement.
🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :
- 🧭 Chute de l’URSS (1991)
- 🦅 États-Unis après 1991
- 🐉 Chine émergente
- 🛰️ Russie post-soviétique
- 🇪🇺 Union européenne et élargissements
- 🌐 Mondialisation et OMC
- 💻 Révolution numérique
- 📉 Crises économiques récentes
- 🕌 Moyen-Orient : guerres et recompositions
- 🌍 Afrique : conflits et émergences
- 🌊 Asie-Pacifique et Indo-Pacifique
- 🛡️ Terrorisme global et sécurité
- ♻️ Climat, COP et transitions
- 🏛️ ONU et géopolitique
- 🧩 BRICS et puissances émergentes
- ⚖️ Nouvel ordre mondial
- 🧠 À retenir
- ❓ FAQ
- 🧩 Quiz
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant pour poser les bases : la fin de la guerre froide et l’implosion soviétique.
🧭 Chute de l’URSS (1991) : fin de la guerre froide et héritages
La chute de l’URSS conclut la guerre froide et ouvre une ère inédite. En quelques mois, l’empire soviétique se délite, les républiques proclament leur indépendance et l’équilibre du monde bascule. Dès lors, les États-Unis s’imposent comme « hyperpuissance » et l’idée d’un nouvel ordre mondial émerge. Cependant, les héritages soviétiques, notamment militaires, économiques et humains, pèsent durablement.
De la perestroïka à l’implosion (1985-1991)
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev lance la perestroïka et la glasnost pour réformer un système à bout de souffle. L’intention est d’assouplir l’économie et d’ouvrir le débat public. Pourtant, ces réformes fragilisent l’édifice. Les pénuries persistent. Les nationalismes s’expriment. De plus, l’Afghanistan et la course aux armements ont épuisé les finances.
En 1989, les démocraties populaires d’Europe de l’Est se libèrent. Le mur de Berlin tombe. Ensuite, les partis uniques s’effondrent. L’Union soviétique vacille à son tour. En août 1991, un putsch conservateur échoue à Moscou. L’autorité centrale est brisée. Finalement, le 25 décembre 1991, Gorbatchev démissionne et l’URSS disparaît. Le lendemain, la Fédération de Russie hérite du siège onusien et de l’arsenal nucléaire stratégique.
Vagues d’indépendances et nouvelle carte politique
Entre 1990 et 1991, les républiques baltes recouvrent leur souveraineté. L’Ukraine, le Belarus, la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et les républiques d’Asie centrale déclarent l’indépendance. Ainsi naît la CEI, structure lâche de coordination. Cependant, les frontières internes deviennent des frontières internationales, parfois contestées. Par conséquent, des conflits gelés éclatent ou se figent : Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud, Haut-Karabakh.
Dans ce contexte, l’ONU doit composer avec de nouveaux États et de nouveaux équilibres. Le Conseil de sécurité conserve ses cinq membres permanents. La Russie remplace l’URSS. Dès lors, la continuité juridique est assurée, mais le poids réel de Moscou reste à reconstruire.
Transition économique : « thérapie de choc » et sociétés bousculées
Au début des années 1990, la Russie et plusieurs ex-républiques adoptent une libéralisation rapide. Privatisations massives, inflation et chute du PIB frappent des populations déjà fragiles. De plus, des élites économiques s’emparent d’actifs stratégiques. Les « oligarques » apparaissent. Le tissu social se dégrade. Par ailleurs, l’espérance de vie masculine chute en Russie dans la décennie.
Cette transition reconfigure l’économie mondiale. Des ressources énergétiques clés, notamment en Russie et au Kazakhstan, s’insèrent dans la mondialisation. En conséquence, la question des vulnérabilités financières devient centrale. Les crises bancaires régionales montrent les limites d’une libéralisation sans filet social robuste.
Sécurité et désarmement : gérer l’héritage nucléaire
La disparition de l’URSS laisse des armes nucléaires en Russie, en Ukraine, au Belarus et au Kazakhstan. Des accords organisent leur transfert vers la Russie et le démantèlement des vecteurs. Ainsi, les traités de réduction des armements stratégiques fixent des plafonds. Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie atomique renforce les garanties. Néanmoins, la prolifération reste un risque. Dès lors, la sécurité des matières fissiles devient une priorité durable.
Sur le plan conventionnel, des retraits de troupes ont lieu en Europe de l’Est. Cependant, de nouveaux contentieux naissent aux marges russes. Les dispositifs de l’OSCE et divers formats diplomatiques tentent de prévenir l’escalade. Malgré tout, les « conflits gelés » entretiennent une instabilité chronique.
Conséquences géopolitiques : unipolarité, élargissements et recompositions
Au début des années 1990, les États-Unis bénéficient d’une supériorité militaire, technologique et culturelle. Washington conduit des coalitions sous mandat onusien. En parallèle, l’Union européenne s’élargit vers l’Est et crée l’euro. Ces dynamiques redessinent la carte des alliances.
Pour Moscou, les années 1990 sont une décennie de recul stratégique. Ensuite, l’arrivée de Vladimir Poutine marque un recentrage autoritaire, la consolidation de l’État et la volonté de peser à nouveau. Ce tournant ouvre la voie à une Russie post-soviétique plus assertive, attentive à son « étranger proche » et à ses accès maritimes et énergétiques.
Du côté asiatique, la recomposition est rapide. La Chine attire les investissements et devient « l’atelier du monde ». Par conséquent, la montée de la Chine émergente transforme les chaînes de valeur et les équilibres militaires en Asie-Pacifique. Les États d’Asie centrale ajustent leurs politiques entre Moscou, Pékin, Ankara et, plus tard, l’Inde.
Idées, mémoires et trajectoires nationales
La chute soviétique ne règle pas tous les débats. Dans plusieurs pays, la mémoire du communisme reste conflictuelle. Des lustrations ont lieu. Des archives s’ouvrent progressivement. Ainsi, les sociétés interrogent leurs élites et leurs services de sécurité. De plus, de nouvelles cultures politiques émergent, entre aspirations démocratiques, fatigue réformatrice et retours d’autorité.
La Russie, elle, réécrit son récit national. L’effondrement de 1991 est vécu comme une humiliation par certains. Ce sentiment irrigue le discours public. Par conséquent, la politique étrangère se durcit. Ce durcissement s’inscrit dans la recherche d’un statut de grande puissance et dans la contestation d’une unipolarité jugée déséquilibrée.
Un point d’inflexion pour l’ordre international
La chute de l’URSS marque un point d’inflexion pour le monde depuis 1991. Au départ, l’espoir d’un ordre coopératif domine. Ensuite, les rivalités reviennent. Les institutions multilatérales s’adaptent, mais les blocages persistent. De plus, la mondialisation accélère les interdépendances et les vulnérabilités. Dès lors, la multipolarité devient le cadre de lecture privilégié, entre BRICS, puissances régionales et acteurs non étatiques.
Repères chronologiques essentiels
- 1985 : arrivée de Gorbatchev, début des réformes.
- 1989 : chute du mur de Berlin, transitions en Europe de l’Est.
- Août 1991 : putsch manqué à Moscou.
- 25-26 décembre 1991 : démission de Gorbatchev, dissolution de l’URSS.
- Années 1990 : indépendances, CEI, désarmement nucléaire organisé.
Ce qu’il faut retenir pour réussir tes devoirs
Comprends les causes structurelles du déclin soviétique : inefficacités économiques, poids militaire, crise politique. Saisis l’effet domino de 1989-1991. Identifie les conséquences : unipolarité américaine, recomposition européenne, conflits gelés et gestion du nucléaire. Enfin, connecte ces éléments aux grandes tendances du nouvel ordre mondial et à la montée des puissances émergentes.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🦅 États-Unis après 1991 — pour comprendre l’hyperpuissance et ses limites.
🦅 États-Unis après 1991 : de l’hyperpuissance au leadership contesté
Au lendemain de 1991, les États-Unis apparaissent comme l’« hyperpuissance ». Cependant, ce leadership évolue avec les guerres, la mondialisation, la révolution numérique et la montée d’autres acteurs. Ainsi, pour comprendre le monde depuis 1991, il faut suivre les cycles américains : apogée unipolaire, choc du 11-Septembre, puis rivalité systémique avec la Chine émergente.
Le « moment unipolaire » (1991-2001)
Dans les années 1990, Washington dispose d’une supériorité militaire, technologique et financière. L’OTAN s’élargit ; les interventions sous mandat onusien se multiplient. De plus, l’idéologie du libre-échange triomphe et soutient la mondialisation. Par conséquent, l’ordre international semble centré sur les normes américaines, entre ONU, FMI et OMC.
11-Septembre et « guerre contre le terrorisme »
Les attentats de 2001 redéfinissent les priorités. Les États-Unis interviennent en Afghanistan puis en Irak. Ces guerres mobilisent des coalitions, mais elles divisent les alliés. En outre, elles pèsent sur les finances et l’image de Washington. Dès lors, l’hyperpuissance se transforme en puissance « étirée », sur-sollicitée, parfois contestée.
Économie, dollar et soft power
Le dollar reste la principale monnaie de réserve. Wall Street, Hollywood et la Silicon Valley projettent l’influence américaine. Cependant, la crise de 2008 met en lumière des vulnérabilités financières. Malgré tout, l’innovation numérique (GAFAM, cloud, IA) prolonge un avantage compétitif majeur, y compris dans le domaine militaire.
Pivot vers l’Asie et compétition avec la Chine
Au début des années 2010, Washington affirme un « pivot » vers l’Asie-Pacifique. L’objectif est double : sécuriser les routes maritimes et répondre à la montée chinoise. Ainsi, le cadre indo-pacifique devient central pour la marine américaine, les alliances et les partenariats technologiques.
America First, puis retour aux alliances
Dans la seconde moitié des années 2010, la politique commerciale se durcit : droits de douane, renégociation d’accords. Ensuite, un mouvement inverse réaffirme le rôle des alliances et de l’OTAN, en insistant sur la défense de l’Europe et de l’Indo-Pacifique. Par conséquent, le système d’alliances demeure le levier stratégique clé des États-Unis.
Sécurité collective, OTAN et ONU
Les États-Unis restent le principal contributeur militaire de l’OTAN. Ils comptent aussi parmi les acteurs décisifs du Conseil de sécurité. Néanmoins, les blocages géopolitiques limitent parfois l’action collective à l’ONU, ce qui alimente le débat sur un nouvel ordre mondial plus fragmenté.
Limites et défis intérieurs
Polarisation politique, inégalités, défis industriels et choc de 2008 pèsent sur la cohésion. De plus, la transition énergétique et les relocalisations industrielles interrogent le modèle. Toutefois, la capacité d’innovation et l’attractivité universitaire demeurent des atouts structurants.
Dates et repères à retenir
- 1991-2001 : « moment unipolaire » américain.
- 2001 : 11-Septembre, intervention en Afghanistan.
- 2003 : guerre d’Irak, contestation internationale.
- 2008 : crise financière mondiale, remise en cause de la dérégulation.
- Années 2010-2020 : pivot indo-pacifique, compétition stratégique avec la Chine.
Ce qu’il faut comprendre pour « le monde depuis 1991 »
Les États-Unis passent d’une domination quasi sans rivaux à une compétition de puissances. Ainsi, la hiérarchie internationale se complexifie. En pratique, le leadership américain persiste, mais il est plus coûteux et plus contesté. Cette évolution éclaire l’ensemble du chapitre sur l’ONU et la géopolitique et la dynamique d’un ordre multipolaire.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🐉 Chine émergente — pour analyser l’autre pôle majeur de le monde depuis 1991.
🐉 Chine émergente : de « l’atelier du monde » à rival systémique
Depuis le tournant des années 1990, la Chine émergente passe d’une économie d’atelier à un compétiteur technologique et militaire. Cette trajectoire reconfigure le monde depuis 1991, des chaînes de valeur à la gouvernance mondiale, et nourrit une rivalité structurante avec les États-Unis.
Réformes, ouverture et « monde-usine »
Les réformes engagées par Deng Xiaoping se traduisent par l’essor des zones économiques spéciales, l’attraction d’investissements et l’intégration à la mondialisation. La main-d’œuvre abondante, les infrastructures et un État stratège accélèrent les exportations. Dès lors, la Chine devient un nœud des chaînes de valeur, du textile à l’électronique.
Montée en gamme : innovation et technologies duales
À partir des années 2010, Pékin pousse la montée en gamme : robotique, 5G, véhicules électriques, spatial. Des champions nationaux émergent. Par ailleurs, les technologies « duales » brouillent les frontières civil/militaire. En conséquence, l’avantage comparatif ne dépend plus seulement des coûts, mais des écosystèmes d’innovation.
Initiatives stratégiques et routes de la soie
Les « Nouvelles routes de la soie » financent ports, voies ferrées et réseaux numériques. Ainsi, la Chine sécurise ses approvisionnements et projette son influence. Cependant, certains partenaires s’inquiètent des dettes et des dépendances. Par conséquent, l’Indo-Pacifique devient un théâtre central de coopérations et de rivalités.
Puissance maritime et rivalités régionales
La modernisation navale et l’affirmation en mers de Chine renforcent le poids militaire de Pékin. De plus, les différends maritimes mobilisent diplomatie, garde-côtes et droit international. Cette dynamique oblige les voisins à recalibrer alliances et capacités, souvent en lien avec Washington et des formats régionaux.
Commerce, interdépendances et frictions
Les échanges sino-américains et sino-européens restent massifs, mais la compétition s’intensifie. Des mesures de contrôle des investissements et des exportations visent les technologies sensibles. En parallèle, des stratégies de « de-risking » cherchent à réduire les vulnérabilités tout en préservant l’ouverture, ce qui recompose la gouvernance commerciale.
Diplomatie multilatérale et ONU
Membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine pèse davantage dans les négociations et les opérations. Néanmoins, des divergences sur les normes politiques et numériques limitent les consensus. Cela nourrit les débats sur l’efficacité de l’ONU et la géopolitique à l’ère de la multipolarité.
Climat, matières premières et sécurité énergétique
Premier émetteur mondial en volume, la Chine investit dans le solaire, l’éolien et le nucléaire civil. Cependant, la transition reste contrainte par la demande énergétique et le charbon. Par conséquent, les chaînes d’approvisionnement en métaux critiques deviennent des enjeux géostratégiques, au cœur des transitions.
Ce que cela change pour « le nouvel ordre mondial »
La Chine émergente ne se contente plus d’intégrer les règles existantes ; elle participe à les redéfinir avec d’autres acteurs, notamment les BRICS. Dès lors, la hiérarchie internationale devient plus fluide, avec des zones de coopération et de friction simultanées.
Repères chronologiques essentiels
- 1992-2001 : accélération de l’ouverture, industrialisation exportatrice.
- 2001 : entrée à l’OMC, insertion renforcée aux chaînes de valeur.
- Années 2010 : montée en gamme technologique, essor des champions nationaux.
- Depuis 2013 : « Nouvelles routes de la soie », projection d’influence globale.
À retenir pour l’examen
Relie croissance, industrialisation, innovation et affirmation stratégique. Explique comment l’interdépendance commerciale coexiste avec la rivalité géopolitique. Enfin, montre en quoi cette trajectoire redessine les équilibres de l’ordre mondial.
👉 On continue avec le chapitre suivant — 🛰️ Russie post-soviétique — pour comprendre le retour de puissance de Moscou.
🛰️ Russie post-soviétique : transition heurtée et retour de puissance
Après la chute de l’URSS, la Russie traverse une décennie de turbulences avant de réaffirmer ses ambitions. Entre libéralisation rapide, recentralisation politique et stratégie énergétique, la Russie redevient un acteur clé de le monde depuis 1991, avec des effets sur l’ONU et la géopolitique et sur le possible nouvel ordre mondial.
Années 1990 : « thérapie de choc » et crise d’État
Sous Boris Eltsine, privatisations massives, hyperinflation et contraction du PIB fragilisent la société. Des élites économiques s’approprient des secteurs clés. Par ailleurs, l’autorité centrale s’érode et la guerre de Tchétchénie illustre la fragilité intérieure. En 1998, une crise financière révèle les limites d’une ouverture sans garde-fous, écho aux crises économiques mondiales.
Années 2000 : recentralisation et « verticalité du pouvoir »
Avec Vladimir Poutine, l’État se recompose. Les recettes d’hydrocarbures financent salaires et dépenses publiques. Ensuite, le Kremlin reprend la main sur les secteurs stratégiques et structure une politique étrangère plus assertive. Ainsi, la Russie revendique une zone d’influence dans son « étranger proche » et s’oppose à certains élargissements euro-atlantiques.
Énergie, corridors et leviers géoéconomiques
Gazoducs et oléoducs deviennent des instruments de puissance. Les orientations des flux, les tarifs et les contrats long terme pèsent sur les voisins européens et eurasiens. De plus, Moscou développe des partenariats énergétiques avec l’Asie, ce qui l’insère dans les reconfigurations de l’Indo-Pacifique et redéfinit ses débouchés.
Conflits gelés et sécurité régionale
Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud et Haut-Karabakh nourrissent une instabilité chronique aux marges. Des formats de médiation se multiplient, mais les compromis sont fragiles. Par conséquent, l’OSCE et l’ONU sont sollicitées, avec des blocages récurrents qui interrogent la capacité collective à prévenir l’escalade, thème central d’ONU et géopolitique.
Puissance militaire et instruments hybrides
Modernisation des forces, capacités cyber et campagnes d’influence s’ajoutent aux moyens conventionnels. Par ailleurs, l’industrie d’armement soutient des exportations majeures. Ces leviers, combinés à l’énergie et à la diplomatie, renforcent la posture de puissance et alimentent les débats sur la multipolarité.
Économie : dépendances et diversification inachevée
Les hydrocarbures assurent une rente, mais exposent aux cycles des prix. L’industrie civile demeure hétérogène. De plus, les sanctions et les réorientations commerciales poussent à la substitution d’importations et à de nouveaux partenariats, notamment avec la Chine et d’autres pays du BRICS.
Représentations et récit national
La lecture de 1991 comme « catastrophe géopolitique » légitime un projet de restauration de la puissance. Ce récit nourrit la cohésion interne et structure la politique étrangère. Ainsi, la Russie se positionne comme pôle alternatif dans un monde jugé inéquitablement dominé par l’Occident.
Repères chronologiques essentiels
- 1991-1999 : transition chaotique, crise de 1998.
- Années 2000 : recentralisation de l’État, hausse des revenus énergétiques.
- Années 2010-2020 : modernisation militaire, partenariats eurasiens et asiatiques.
À retenir pour l’examen
Relie fragilités des années 1990, recentralisation des années 2000 et stratégies énergétiques. Explique comment ces éléments s’articulent avec l’affirmation militaire et les conflits périphériques. Enfin, mets en perspective la Russie comme pôle de la multipolarité dans le nouvel ordre mondial.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🇪🇺 Union européenne et élargissements — pour comprendre l’autre grande recomposition du continent.
🇪🇺 Union européenne et élargissements : de Maastricht à la « puissance régulatrice »
Au cœur de le monde depuis 1991, l’Union européenne (UE) passe d’un marché commun élargi à une union politique et monétaire plus intégrée. Depuis Maastricht, elle s’étend, adopte l’euro et façonne des normes mondiales, tout en affrontant crises, doutes démocratiques et tensions géopolitiques. Ainsi, son rôle oscille entre puissance économique, régulatrice et partenaire de sécurité.
📜 De Maastricht à Lisbonne : institutions, euro et action extérieure
Le traité de Maastricht fonde l’UE, précise la citoyenneté européenne et lance l’Union économique et monétaire. Ensuite, Amsterdam et Nice ajustent l’architecture à l’élargissement. Enfin, Lisbonne renforce le Parlement, crée le poste de Haut Représentant et dote l’UE d’une personnalité juridique unique. Pour réviser tes bases institutionnelles, compare avec les institutions françaises et le rôle du Parlement et des lois.
🧭 L’euro : intégration monétaire et épreuves des crises
Monnaie scripturale dès la fin des années 1990 puis fiduciaire au début des années 2000, l’euro facilite les échanges et la stabilité des prix. Cependant, la dette souveraine révèle des asymétries économiques et financières. Dès lors, de nouveaux mécanismes de solidarité et de supervision sont mis en place. Relie ces épisodes aux crises économiques récentes pour comprendre les réponses européennes.
🧩 Élargissements : de l’Europe du Nord à l’Europe centrale et balkanique
Dans les années 1990-2010, l’UE accueille successivement des États nordiques puis de nombreux pays d’Europe centrale et orientale, avant d’intégrer un État balkanique au début des années 2010. Ainsi, le marché s’agrandit, les normes s’étendent et la politique de cohésion s’intensifie. Toutefois, la diversité des trajectoires économiques et politiques complexifie la prise de décision et met au défi l’État de droit.
⚖️ « Puissance régulatrice » : normes, marché et concurrence
L’UE exporte ses standards (protection des données, concurrence, environnement). Par conséquent, les entreprises mondiales s’alignent souvent sur ces règles pour accéder au marché intérieur. Ce « pouvoir normatif » façonne la mondialisation. Pour élargir, rapproche ceci du chapitre Mondialisation et OMC et de la rubrique Climat, COP et transitions. En externe, tu peux consulter le portail europa.eu pour une vue d’ensemble des politiques.
🛡️ Sécurité, voisinage et partenariats
L’UE développe une politique étrangère et de sécurité, des missions civiles et des coopérations de défense. De plus, la politique de voisinage propose réformes et coopérations techniques. Néanmoins, la fragmentation des intérêts nationaux limite parfois l’efficacité. Ce point renvoie aux blocages décrits dans ONU et géopolitique et à l’essor d’acteurs comme la Chine et les BRICS.
🌱 Transitions climatiques et énergétiques
L’UE porte des objectifs climatiques ambitieux, impulse un marché du carbone et promeut l’efficacité énergétique. Pourtant, la dépendance à certaines importations, la compétitivité industrielle et l’acceptabilité sociale complexifient la trajectoire. Articule ces enjeux avec le chapitre Climat, COP et transitions et avec les recompositions géoénergétiques évoquées dans Russie post-soviétique.
🧪 Limites et débats : souveraineté, démocraties et capacités
Des crises successives (financières, sanitaires, géopolitiques) testent la solidarité et les capacités budgétaires communes. Par ailleurs, les débats sur la souveraineté, l’État de droit et la démocratie participative restent vifs. Dès lors, l’UE avance par compromis, ce qui alimente autant la résilience que la lenteur décisionnelle.
📅 Repères chronologiques essentiels
- 1992-1993 : traité fondateur d’une Union politique et monétaire.
- Fin des années 1990 – début 2000 : lancement puis circulation fiduciaire de l’euro.
- Années 2000 : élargissements majeurs vers le centre et l’est du continent.
- 2009 : entrée en vigueur d’un traité réformant les institutions (Lisbonne).
- Années 2010-2020 : crises, mécanismes de solidarité, accélération verte.
✅ À retenir pour l’examen
Relie quatre axes : (1) intégration institutionnelle, (2) élargissements, (3) euro et gouvernance économique, (4) « puissance régulatrice ». Ensuite, montre comment ces axes s’articulent avec les crises et la multipolarité. Enfin, illustre par un exemple de norme européenne à impact mondial (données, environnement ou concurrence). Pour approfondir, consulte le registre EUR-Lex et une synthèse pédagogique sur l’OCDE.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🌐 Mondialisation et OMC — pour comprendre le cadre économique global dans lequel l’UE agit.
🌐 Mondialisation et OMC : chaînes de valeur, règles du jeu et contestations
Au cœur de le monde depuis 1991, la mondialisation s’accélère, portée par l’ouverture commerciale, les technologies et les chaînes de valeur. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) fixe des règles communes, tandis que les crises rappellent la fragilité des interdépendances. Dès lors, les débats oscillent entre libre-échange, sécurisation des approvisionnements et transition durable.
Des chaînes de valeur mondiales en expansion
Depuis les années 1990, les entreprises fragmentent la production à l’échelle planétaire. Les composants circulent, l’assemblage se concentre là où les coûts et les compétences s’alignent. Ainsi, l’Asie devient un hub industriel, ce qui renforce l’essor de la Chine émergente et recompose la hiérarchie manufacturière. Par conséquent, les flux de biens intermédiaires pèsent autant que les produits finis.
L’OMC : principes, arbitrages et limites
L’OMC repose sur des principes de non-discrimination, de transparence et de règlement des différends. Elle abaisse les barrières tarifaires et encadre certaines subventions. Toutefois, les négociations multilatérales patinent quand les intérêts divergent. En pratique, la multiplication d’accords régionaux et bilatéraux complète ou contourne l’agenda multilatéral, notamment quand des secteurs sensibles sont en jeu.
Libre-échange, protection et « boîtes à outils » industrielles
Les États arbitrent entre ouverture et protection ciblée. Des instruments anti-dumping, des contrôles à l’export et des subventions à l’innovation se diffusent. De plus, la sécurité économique devient un objectif assumé, surtout pour les technologies stratégiques. Ce virage s’explique par la compétition entre États-Unis et Chine, mais aussi par des considérations de résilience industrielle.
Commerce numérique, données et services
Le numérique bouleverse l’échange de services, la logistique et la propriété intellectuelle. Les données deviennent un actif stratégique. Par ailleurs, les normes sur la vie privée, la concurrence et les plateformes influencent la structure des marchés. Ici, la capacité de régulation évoquée dans Union européenne pèse sur les choix des firmes mondiales.
Travail, inégalités et environnement
La mondialisation crée des emplois et diffuse des technologies, mais elle accentue des disparités selon les territoires et les qualifications. Dès lors, des politiques d’accompagnement sont nécessaires : formation, protection sociale et transition écologique. En outre, l’empreinte carbone des chaînes longues questionne les modes de production et d’acheminement.
Crises et vulnérabilités : 1997, 2008, 2020
Les crises financières, sanitaires et logistiques révèlent des dépendances critiques. Les goulets d’étranglement, les chocs de demande et d’offre, ainsi que les tensions sur l’énergie et les métaux stratégiques fragilisent l’économie mondiale. Pour les repères, reviens au chapitre Crises économiques récentes et aux réponses institutionnelles étudiées dans Union européenne.
Reshoring, nearshoring et « de-risking »
Face aux risques, des États et des entreprises réorganisent les chaînes : relocalisations partielles, diversification des fournisseurs et constitution de stocks. Cependant, ces stratégies ont un coût et ne s’appliquent pas à tous les secteurs. En pratique, on cherche un équilibre entre efficacité, sécurité et soutenabilité.
OMC et gouvernance : quels chantiers ?
Plusieurs dossiers demeurent sensibles : subventions industrielles, agriculture, services numériques, propriété intellectuelle et environnement. Par conséquent, l’OMC doit concilier des modèles économiques variés et une multipolarité affirmée, décrite dans Nouvel ordre mondial et BRICS. Sans consensus, l’arbitrage se déplace vers les accords régionaux.
Ce qu’il faut retenir pour l’examen
Articule trois idées : (1) les chaînes de valeur sont le moteur de la mondialisation, (2) l’OMC fournit un cadre mais peine à tout régler, (3) les crises et la rivalité des puissances réorientent l’ouverture vers la sécurisation. Ensuite, illustre par un secteur : semi-conducteurs, pharmaceutique ou énergie. Enfin, relie ces dynamiques aux choix politiques et climatiques étudiés dans Climat, COP et transitions.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 💻 Révolution numérique — pour comprendre comment le digital reconfigure puissance et souveraineté.
💻 Révolution numérique : données, plateformes et souverainetés
Depuis les années 1990, la révolution numérique transforme le monde depuis 1991 : Internet relie les sociétés, les plateformes orchestrent l’économie, et les données deviennent un actif stratégique. Dès lors, puissance, sécurité et régulation se redéfinissent, entre États-Unis, Chine et Union européenne.
Internet, protocoles et essor du web
Le web grand public diffuse l’information à très grande échelle. Les standards ouverts permettent l’interopérabilité et la baisse des coûts de transaction. Par conséquent, de nouveaux modèles d’affaires apparaissent, des moteurs de recherche au commerce en ligne. Cette architecture technique, d’abord décentralisée, se concentre ensuite autour d’écosystèmes dominants.
Plateformes et effets de réseau
Les plateformes agrègent offre et demande, captent l’attention et monétisent les données. Grâce aux effets de réseau, elles s’étendent rapidement à l’échelle mondiale. Cependant, cette concentration soulève des enjeux de concurrence, de fiscalité et de modération des contenus, ce qui renvoie au rôle régulateur de l’Union européenne et aux débats multilatéraux sur la gouvernance commerciale.
Données, cloud et intelligence artificielle
Le cloud mutualise le calcul et le stockage, tandis que l’IA extrait de la valeur des masses de données. En outre, l’IA duale (civile et militaire) rebat les cartes de la sécurité internationale. Dès lors, la maîtrise des jeux de données, des algorithmes et des capacités de calcul devient un enjeu de souveraineté, au cœur de la compétition entre grandes puissances.
Infrastructures et semi-conducteurs : le « dur » du numérique
Câbles sous-marins, centres de données et semi-conducteurs sont la base matérielle du numérique. Les goulets d’étranglement sur certaines fonderies ou matériaux critiques illustrent la fragilité des chaînes. Par conséquent, des politiques industrielles ciblent la relocalisation partielle et la diversification, en écho aux stratégies de « de-risking » vues dans Mondialisation et OMC.
Cybersécurité, désinformation et résilience
Attaques, rançongiciels et opérations d’influence rendent la sécurité numérique prioritaire. Les États renforcent leurs agences, coopèrent avec le secteur privé et développent des normes de résilience. De plus, la protection des processus électoraux et des infrastructures critiques devient un enjeu majeur de stabilité démocratique.
Régulation : données personnelles et concurrence
La protection des données et la régulation des plateformes structurent l’action publique. L’UE promeut un cadre robuste pour la vie privée et la concurrence, qui influence les pratiques mondiales. En parallèle, des débats portent sur l’ouverture des interfaces, la portabilité et la transparence algorithmique. Pour comparer, vois les logiques institutionnelles dans Institutions de la France et le jeu des acteurs décrit dans ONU et géopolitique.
Sociétés, travail et éducation
Le numérique modifie les métiers, la formation et l’accès à l’information. Toutefois, des fractures persistent : accès, compétences et dépendances aux plateformes. Ainsi, la politique publique doit articuler inclusion, innovation et régulation, afin d’éviter des inégalités durables entre territoires et catégories sociales.
Soft power et cultures numériques
Jeux vidéo, streaming et réseaux sociaux diffusent des récits et des normes. Ce soft power influence les représentations et les comportements politiques. Par conséquent, la bataille de l’attention devient un enjeu géopolitique, lié aux règles de modération et à la capacité des États à préserver un espace public pluraliste.
Multilatéral et standards
Les enceintes techniques et économiques discutent standards, interopérabilité et sécurité. Cependant, les visions diffèrent selon les modèles politiques. Cette hétérogénéité alimente la fragmentation, tout en créant des espaces de coopération sectorielle utiles pour la stabilité internationale.
À retenir pour l’examen
Relie quatre piliers : infrastructures et puces, plateformes et effets de réseau, données et IA, régulation et souveraineté. Ensuite, montre comment ces dimensions s’imbriquent dans la rivalité USA–Chine, avec un rôle régulateur de l’UE. Enfin, illustre par une étude de cas : cloud, semi-conducteurs ou régulation des contenus.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 📉 Crises économiques récentes — pour analyser comment les chocs ont bousculé ce système interconnecté.
📉 Crises économiques récentes : chocs, contagions et réponses
Les crises depuis les années 1990 rythment le monde depuis 1991. Elles révèlent la fragilité des chaînes financières et productives, mais aussi la capacité des États et des organisations à inventer des filets de sécurité. Ainsi, comprendre leurs mécanismes aide à relier mondialisation, politiques monétaires et gouvernance.
Mécanismes de contagion : finance, commerce et confiance
Une crise naît souvent d’un levier commun : endettement excessif, bulle d’actifs ou choc exogène. Ensuite, la contagion passe par la finance (banques, marchés), le commerce (chute de la demande) et la confiance (incertitude). Par conséquent, liquidité et coordination deviennent vitales, comme on le verra dans les réponses des institutions européennes et internationales.
1997-1998 : Asie, Russie et finance mondiale
Des monnaies asiatiques décrochent, provoquant récessions et plans d’aide. En 1998, la Russie fait défaut partiel. Dès lors, le risque systémique s’étend aux marchés occidentaux. Ces crises montrent l’interdépendance et posent la question des régulations macroprudentielles.
2000-2001 : bulle Internet et réallocation
L’exubérance autour des valeurs technologiques débouche sur une correction sévère. Toutefois, l’infrastructure numérique posée durant cette période soutiendra la croissance future, étudiée dans Révolution numérique.
2008-2009 : crise financière globale
La titrisation mal maîtrisée et l’effet de levier entraînent un choc bancaire. Les banques centrales fournissent une liquidité massive, tandis que les États soutiennent la demande. Cependant, l’endettement public augmente et la réflexion sur les règles prudentielles s’intensifie.
2010-2012 : dettes souveraines en zone euro
Des écarts de compétitivité et des fragilités bancaires révèlent des failles de l’union monétaire. En réponse, de nouveaux mécanismes de solidarité et de supervision se mettent en place. Ce tournant complète ce que tu as vu dans Union européenne.
2014-2016 : matières premières et pays exportateurs
La baisse des prix du pétrole et des métaux fragilise des économies dépendantes. En outre, des bilans publics se tendent, ce qui accélère des réformes budgétaires et des stratégies de diversification.
2020 : pandémie, arrêt brutal et relance
Le choc sanitaire provoque un arrêt de secteurs entiers. Les plans budgétaires et monétaires amortissent la récession. Par ailleurs, les chaînes de valeur se réorganisent, nourrissant des stratégies de « de-risking » vues dans Mondialisation et OMC.
2021-2023 : inflation, énergie et resynchronisation
La reprise post-pandémie, des tensions géoénergétiques et des goulets d’étranglement alimentent l’inflation. Les banques centrales resserrent les taux. Ensuite, les États ciblent les ménages et les secteurs critiques pour préserver l’emploi et l’investissement.
Politiques publiques : que faire face au choc ?
Quatre leviers dominent : liquidité d’urgence, filets sociaux, investissement public et réformes prudentielles. De plus, la coordination internationale via l’ONU et la géopolitique économique demeure décisive, aux côtés d’acteurs régionaux et de forums globaux.
Travail, inégalités et résilience
Les chocs frappent inégalement les territoires et les qualifications. Ainsi, les politiques de formation, de transition énergétique et de sécurité d’approvisionnement deviennent des priorités, en lien avec Climat, COP et transitions.
Repères chronologiques essentiels
- 1997-1998 : crises asiatique et russe, contagion financière.
- 2000-2001 : éclatement de la bulle Internet.
- 2008-2009 : crise financière mondiale et grandes réformes.
- 2010-2012 : crise des dettes souveraines en Europe.
- 2020 : choc pandémique, plans de relance exceptionnels.
- 2021-2023 : inflation et tensions énergétiques.
Ressources pour approfondir
Pour des synthèses claires, tu peux consulter le FMI, la Banque mondiale et l’OCDE. Ces sites offrent des graphiques et des bases de données utiles pour réviser.
À retenir pour l’examen
Identifie la cause, le canal de contagion et la réponse politique pour chaque crise. Ensuite, relie les crises aux transformations de la finance numérique et aux débats sur la souveraineté économique. Enfin, montre comment les chocs ont accéléré des réformes en Europe et redessiné des priorités industrielles.
👉 On continue avec le chapitre suivant — 🕌 Moyen-Orient : guerres et recompositions — pour comprendre l’un des foyers majeurs d’instabilité et de diplomatie depuis 1991.
🕌 Moyen-Orient : guerres, diplomaties et recompositions régionales
Depuis 1991, le Moyen-Orient reste un foyer central d’instabilités et de négociations. Héritages des guerres du Golfe, rivalités régionales, question palestinienne et interventions extérieures façonnent le monde depuis 1991. Par conséquent, comprendre cette région éclaire les débats à l’ONU, les dépendances énergétiques et l’évolution du nouvel ordre mondial.
Après 1991 : de la première guerre du Golfe aux rééquilibrages
La libération du Koweït en 1991 consacre le « moment unipolaire » américain et réaffirme la centralité des hydrocarbures. Ensuite, sanctions et no-fly zones installent un statu quo fragile en Irak. Par ailleurs, des processus de paix israélo-palestiniens alternent avec des cycles de violence, ce qui nourrit une crise politique et humanitaire durable.
2001-2011 : interventions, guerres et effets de contagion
Dans le sillage du 11-Septembre, Afghanistan puis Irak deviennent des théâtres majeurs d’intervention. Les coalitions s’essoufflent et les équilibres internes se fracturent. De plus, la compétition d’influences entre puissances régionales s’intensifie, tandis que des groupes armés exploitent les vides sécuritaires, en lien avec le chapitre Terrorisme global.
2011 et après : « printemps arabes » et conflictualités prolongées
Les soulèvements de 2011 portent des aspirations démocratiques et sociales. Cependant, les trajectoires divergent : transitions politiques, retours autoritaires ou guerres civiles. En Syrie et au Yémen, la guerre attire des acteurs extérieurs et régionaux. Par conséquent, l’ONU tente des médiations mais se heurte aux vetos et aux intérêts contradictoires, thème analysé dans ONU et géopolitique.
Énergie, routes maritimes et sécurité des approvisionnements
Le détroit d’Ormuz, la mer Rouge et le canal de Suez concentrent des flux vitaux. Ainsi, la sécurité maritime et la prévention des attaques contre les navires deviennent des priorités. En outre, la transition énergétique mondiale reconfigure la demande d’hydrocarbures, sans faire disparaître l’importance stratégique de la région, en écho à Climat, COP et transitions.
Normalisations, médiations et recompositions d’alliances
Des accords de normalisation entre Israël et plusieurs États arabes ouvrent des coopérations économiques et sécuritaires. Parallèlement, des puissances extérieures arbitent ou soutiennent des médiations. Néanmoins, ces rapprochements restent fragiles, dépendants des équilibres internes et de la situation à Jérusalem et Gaza.
Économies, sociétés et inégalités
Les rentes énergétiques coexistent avec des besoins de diversification. De plus, les jeunesses urbaines demandent emploi, droits et services. Les politiques publiques s’orientent vers l’éducation, le numérique et les infrastructures. Toutefois, les chocs des crises économiques et des conflits freinent l’investissement et aggravent l’endettement.
Puissances régionales : jeux d’influence et rivalités
Plusieurs pôles structurent l’échiquier : monarchies du Golfe, Turquie, Iran, Égypte et Israël. Leurs stratégies combinent diplomatie, énergie, finance, médias et capacités militaires. Dès lors, les alignements varient selon les dossiers : Syrie, Yémen, Irak, Liban, Palestine, sécurité maritime ou coopération technologique.
Acteurs non étatiques et conflictualité hybride
Partis-milices, groupes djihadistes, sociétés militaires privées et réseaux économiques transnationaux compliquent les cessez-le-feu. Les guerres deviennent « hybrides », mêlant combats conventionnels, cyber, drones et information. Par conséquent, la stabilisation exige autant des arrangements politiques inclusifs que des garanties sécuritaires crédibles.
Rôle des grandes puissances et multipolarité
Les États-Unis restent un acteur militaire central, mais ajustent leur présence. La Russie et la Chine accroissent leur empreinte diplomatique, économique ou sécuritaire. Ainsi, la région illustre le passage d’un monde unipolaire à une multipolarité où coexistent compétitions et arrangements tactiques.
Repères chronologiques essentiels
- 1991 : libération du Koweït, nouvelle doctrine de sécurité dans le Golfe.
- Années 1990 : processus de paix israélo-palestinien, alternant avec des crises.
- 2001-2003 : Afghanistan puis Irak, reconfiguration régionale.
- Depuis 2011 : soulèvements, transitions, guerres en Syrie et au Yémen.
- Années 2020 : normalisations partielles, tensions maritimes et énergétiques.
À retenir pour l’examen
Relie trois fils : (1) sécurités énergétiques et maritimes, (2) rivalités régionales et interventions extérieures, (3) cycles d’escalade et tentatives de normalisation. Ensuite, explique pourquoi les mécanismes onusiens peinent à produire des solutions durables. Enfin, articule ces dynamiques avec la montée d’une multipolarité où les coalitions sont variables.
👉 On continue avec le chapitre suivant — 🌍 Afrique : conflits et émergences — pour analyser les trajectoires contrastées du continent dans la mondialisation.
🌍 Afrique : conflits, intégrations régionales et économies en mutation
Depuis 1991, l’Afrique conjugue des trajectoires contrastées : poussées de croissance, urbanisation rapide et intégrations régionales, mais aussi conflits persistants, dépendances extractives et vulnérabilités climatiques. Pour lire le monde depuis 1991, relie ces dynamiques aux chocs vus dans Crises économiques récentes, aux recompositions de la mondialisation et aux débats sur l’ONU et la géopolitique.
Intégrations régionales : UA, CEDEAO, EAC, SADC
Après 2000, l’Union africaine (UA) remplace l’OUA et promeut sécurité et développement. Parallèlement, des communautés régionales (CEDEAO, EAC, SADC) avancent sur la libre circulation, les infrastructures et l’arbitrage politique. Cependant, la coordination demeure inégale et dépend des capacités étatiques. Ainsi, l’intégration progresse à géométrie variable.
Croissance, diversification et secteurs porteurs
<Telecoms, services financiers mobiles, construction et agro-industries tirent l’activité dans plusieurs pays. De plus, l’explosion de la demande urbaine soutient la distribution et la logistique. Toutefois, la productivité agricole reste un défi majeur. Par conséquent, l’industrialisation légère et les chaînes de valeur régionales deviennent des priorités de politique économique.
Conflits, insécurités et médiations
Sahel, Corne de l’Afrique et Grands Lacs concentrent des crises nourries par la pauvreté, les trafics et la compétition pour les ressources. Des opérations régionales et onusiennes tentent de stabiliser les zones les plus touchées. Néanmoins, les capacités logistiques, le financement et l’adhésion des populations conditionnent les résultats, comme discuté dans ONU et géopolitique.
Démographie, urbanisation et jeunesse
La population augmente rapidement, surtout dans les villes. Cela crée un « dividende démographique » potentiel. Pourtant, sans emplois, éducation et santé, la pression sociale s’intensifie. Ainsi, la planification urbaine, la formation professionnelle et les infrastructures deviennent centrales pour capter ce dividende.
Ressources, transition énergétique et matières critiques
Hydrocarbures, minerais et métaux stratégiques insèrent l’Afrique dans les chaînes globales. En outre, le solaire et l’éolien progressent. Cependant, la dépendance à l’extraction expose aux cycles de prix. Dès lors, la création de valeur locale et l’énergie fiable s’articulent avec les enjeux du climat et des politiques de « de-risking » vues dans Mondialisation et OMC.
Gouvernance, État de droit et citoyennetés
Des élections régulières et des réformes institutionnelles coexistent avec des reculs démocratiques. De plus, la lutte contre la corruption et l’amélioration des administrations conditionnent l’investissement. Par conséquent, la qualité des institutions pèse directement sur la croissance inclusive et la stabilité.
Relations extérieures : Chine, États-Unis, Europe et Golfe
Investissements, prêts et infrastructures renforcent les liens avec la Chine. En parallèle, les partenariats sécuritaires et sanitaires avec les États-Unis et l’UE se diversifient. Par ailleurs, des capitaux du Golfe financent des projets énergétiques et portuaires. Cette pluralité d’options accroît la marge de manœuvre diplomatique.
Migrations, diasporas et transferts
Les mobilités intra-africaines dominent, tandis que les diasporas jouent un rôle économique crucial via les transferts d’argent et les réseaux d’affaires. Ainsi, la migration devient une ressource de développement autant qu’un enjeu politique, interne comme externe.
Éducation, santé et résilience
L’accès à l’éducation progresse, mais la qualité et l’adéquation formation-emploi restent hétérogènes. Côté santé, les systèmes gagnent en couverture, tout en demeurant sensibles aux chocs. Dès lors, l’investissement social et la préparation aux crises conditionnent la résilience à long terme.
Repères chronologiques essentiels
- Années 1990 : relance des intégrations régionales et réformes économiques.
- Début des années 2000 : création de l’Union africaine, nouveaux mécanismes de paix et de sécurité.
- Années 2010 : essor du mobile money, projets d’infrastructures transfrontaliers.
- Années 2020 : chocs sanitaires et climatiques, priorités de sécurité énergétique et alimentaire.
À retenir pour l’examen
Relie quatre idées : (1) intégrations régionales en progrès inégal, (2) croissance portée par services et villes, (3) poches de conflictualité nécessitant médiations crédibles, (4) dépendances extractives à transformer en valeur locale. Ensuite, articule ces points avec la multipolarité décrite dans Nouvel ordre mondial.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🌊 Asie-Pacifique et Indo-Pacifique — pour saisir le nouveau centre de gravité stratégique.
🌊 Asie-Pacifique et Indo-Pacifique : le nouveau centre de gravité stratégique
L’Indo-Pacifique s’impose comme l’épicentre de le monde depuis 1991. Les routes maritimes y croisent des flux d’énergie, de données et de marchandises. Dès lors, la rivalité sino-américaine, l’affirmation de l’Inde et le rôle des alliés régionaux reconfigurent la sécurité, le commerce et les normes techniques, en lien avec la révolution numérique et la mondialisation.
Routes maritimes, « chokepoints » et commerce mondial
Malacca, Lombok, Bab-el-Mandeb et Ormuz conditionnent l’accès aux marchés asiatiques. Par conséquent, la protection des voies maritimes et des câbles sous-marins devient une priorité. Les marines coopèrent pour sécuriser les flux énergétiques et numériques. Ainsi, logistique, assurance et droit de la mer s’entremêlent au cœur des rivalités.
Mer de Chine méridionale et mers d’Asie de l’Est
En mer de Chine méridionale, différends insulaires et revendications maritimes créent une friction permanente. De plus, en mer de Chine orientale et dans le détroit de Taïwan, les incursions aériennes et navales testent les lignes rouges. Ces tensions mobilisent diplomatie, droit et déploiements navals, avec des effets d’entraînement sur les chaînes de valeur vues dans Mondialisation et OMC.
ASEAN : centralité diplomatique et équilibre prudent
L’ASEAN cherche l’équilibre entre intégration économique et neutralité stratégique. Forums, codes de conduite et exercices conjoints entretiennent le dialogue. Cependant, la diversité des intérêts nationaux limite l’alignement. Dès lors, l’ASEAN reste pivot, mais sa capacité de contrainte demeure mesurée.
Quad, AUKUS et architectures de sécurité
Au-delà des alliances bilatérales, des formats minilatéraux surgissent. Le « Quad » structure des coopérations maritimes, technologiques et de résilience. Parallèlement, d’autres partenariats renforcent l’interopérabilité et le partage capacitaire. En pratique, ces cadres cherchent à dissuader sans enclencher une logique de blocs fermés.
Inde : puissance charnière de l’Indo-Pacifique
L’Inde combine démographie, économie numérique et ambitions maritimes. Elle diversifie ses partenariats tout en défendant son autonomie stratégique. Ainsi, elle devient acteur clé des normes technologiques et des routes de l’océan Indien, avec des répercussions sur l’équilibre régional et le nouvel ordre mondial.
Japon, Corée, Australie : alliés et innovateurs
Ces économies avancées investissent dans la défense, les énergies propres et les semi-conducteurs. De plus, leurs coopérations avec les États-Unis et des partenaires de l’ASEAN soutiennent la stabilité régionale. Par conséquent, innovation industrielle et sécurité convergent.
Technologies critiques et « de-risking » des chaînes
Puces, batteries et matériaux critiques concentrent les enjeux. Les États favorisent la diversification des fournisseurs, la sécurité des données et la confiance numérique. Ce mouvement complète les politiques décrites dans Révolution numérique et reflète l’inflexion de la gouvernance commerciale.
Petits États insulaires : climat, pêche et souveraineté
Dans le Pacifique, les États insulaires lient sécurité humaine et sécurité stratégique. L’élévation du niveau de la mer, la ressource halieutique et les câbles sous-marins orientent leurs choix. Ainsi, l’aide climatique et l’investissement dans les infrastructures deviennent des leviers d’influence majeurs, à rapprocher du chapitre Climat, COP et transitions.
Économie numérique asiatique : plateformes et normes
Commerce en ligne, paiements et super-apps structurent l’Asie urbaine. Néanmoins, la concurrence entre standards et la protection des données fragmentent le marché. Dès lors, accords numériques et interopérabilité deviennent des sujets centraux des forums régionaux.
Repères chronologiques essentiels
- Milieu des années 1990 : consolidation des forums régionaux autour de l’ASEAN.
- 1997-1998 : crise asiatique, réformes financières et coopérations monétaires.
- Années 2000 : montée des formats de sécurité et de la surveillance maritime.
- Années 2010 : focalisation sur l’Indo-Pacifique, renforcement des partenariats.
- Années 2020 : « de-risking » des chaînes, technologies critiques et résilience.
À retenir pour l’examen
Structure ta copie en trois axes : (1) géopolitique maritime et chokepoints, (2) architectures de sécurité mêlant alliances et minilatéralismes, (3) économie technologique et chaînes critiques. Ensuite, relie ces axes à la rivalité USA–Chine, au rôle de l’Inde et aux arbitrages de l’ASEAN. Enfin, ouvre sur la multipolarité du nouvel ordre mondial.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🛡️ Terrorisme global et sécurité — pour analyser la conflictualité transnationale et les réponses des États.
🛡️ Terrorisme global et sécurité : mutations des menaces et réponses des États
Depuis 2001, le terrorisme reconfigure le monde depuis 1991. Les réseaux transnationaux, les attaques de masse et les modes d’action hybrides s’entrecroisent avec les guerres du Moyen-Orient. Par conséquent, les politiques de sécurité évoluent, entre coopération internationale, renseignement et prévention.
Du 11-Septembre aux organisations à spectre global
Les attentats coordonnés de 2001 marquent un tournant stratégique. Dès lors, des coalitions se déploient en Afghanistan et en Irak, comme vu dans États-Unis après 1991. Cependant, les organisations se recomposent en franchises et inspirent des « loups solitaires ». Ainsi, la menace devient plus diffuse et plus difficile à anticiper.
Territoires, proto-États et insurrections
À certaines périodes, des groupes occupent des espaces, taxent, et administrent des populations. Ensuite, sous la pression militaire, ils perdent ces territoires mais conservent des réseaux. De plus, des zones fragiles en Afrique et au Levant deviennent des sanctuaires temporaires, ce qui accroît la dimension transnationale du phénomène.
Technologies, propagande et « répertoires d’action »
Le numérique facilite recrutement, financement et diffusion de contenus. Par ailleurs, le chiffrement et les messageries complexes compliquent l’enquête. Ainsi, la révolution numérique oblige à articuler libertés publiques, retrait de contenus et traçabilité, sans fragiliser l’État de droit.
Prévention, renseignement et coopération internationale
Les États renforcent renseignement humain, écoute judiciaire et coopération policière. En outre, le partage d’informations et l’entraide pénale deviennent centraux. Néanmoins, la confiance entre services, la protection des sources et la proportionnalité des mesures restent des défis permanents pour l’ONU et la géopolitique.
Financement et circuits économiques
Les flux passent par dons, trafics et détournements de ressources. Par conséquent, le gel des avoirs, le contrôle des ONG écrans et le suivi des mouvements de fonds s’intensifient. Toutefois, les micro-paiements, les crypto-actifs et les espèces compliquent la traçabilité, surtout dans des zones à faible bancarisation.
Frontières, villes et protection des foules
La sécurisation s’étend des aéroports aux grands événements. De plus, les municipalités déploient des dispositifs discrets : urbanisme protecteur, vidéos, capteurs. Cependant, l’efficacité dépend de la formation, de la coordination et de la qualité du renseignement local.
Radicalisations : comprendre, prévenir, désengager
Les trajectoires mêlent facteurs individuels, sociaux et idéologiques. Dès lors, l’école, les familles, les associations et les services sociaux coopèrent. Par ailleurs, des programmes de désengagement proposent accompagnement, emploi et suivi. En pratique, l’évaluation indépendante de ces dispositifs reste essentielle.
État de droit, libertés et résilience démocratique
Les lois antiterroristes élargissent parfois les pouvoirs d’enquête. Cependant, le contrôle parlementaire et juridictionnel protège les libertés. Ainsi, la résilience repose sur la confiance civique, l’information du public et la proportionnalité des mesures, en écho aux équilibres institutionnels étudiés dans Institutions de la France.
Lien avec les autres foyers de conflictualité
La menace interagit avec les guerres régionales, les flux d’armes et les crises économiques. Par conséquent, reviens aux chapitres Moyen-Orient, Afrique et Crises économiques récentes pour articuler sécurité, gouvernance et développement.
Repères chronologiques essentiels
- 2001 : attentats coordonnés, bascule sécuritaire et coalitions internationales.
- Années 2000 : multiplication d’attentats urbains et d’attaques contre des transports.
- Années 2010 : séquences de territorialisation puis de dispersion des réseaux.
- Années 2020 : modes d’action opportunistes, usages intensifs du numérique.
À retenir pour l’examen
Structure ton analyse en quatre axes : réseaux transnationaux, numérique et propagande, coopération et financement, libertés publiques. Ensuite, illustre avec un cas reliant théâtre régional, dispositif de sécurité et enjeux juridiques. Enfin, replace la lutte antiterroriste dans la multipolarité du nouvel ordre mondial.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — ♻️ Climat, COP et transitions — pour relier sécurité, énergie et gouvernance planétaire.
♻️ Climat, COP et transitions : neutralité carbone, sécurité et justice
Depuis 1991, la contrainte climatique s’impose comme matrice des politiques publiques et des stratégies d’entreprises. Ainsi, le monde depuis 1991 se lit aussi à travers les COP, la transition énergétique et la sécurité des ressources. De plus, ces enjeux recoupent la mondialisation, la numérisation et les recompositions géopolitiques.
Science et gouvernance : du consensus au pilotage
Le GIEC produit des rapports qui fondent le consensus scientifique. Ensuite, la Convention climat cadre la négociation multilatérale. Les « contributions nationales » (NDC) organisent l’action des États. Cependant, l’écart persiste entre promesses et trajectoires. Pour une vue d’ensemble, vois le portail UNFCCC et les synthèses du GIEC.
Accords structurants : Kyoto, Paris et après
Kyoto introduit des objectifs chiffrés pour certains pays. En 2015, l’Accord de Paris engage presque tous les États sur un cadre commun : limitation du réchauffement, révision périodique et transparence. Par la suite, des « bilans mondiaux » évaluent l’écart entre trajectoires et objectifs. Par conséquent, l’ambition et le financement deviennent les nœuds de la négociation.
Transition énergétique : mix, réseaux et sobriété
La sortie progressive des fossiles suppose efficacité énergétique, électrification et renouvelables. De plus, réseaux, stockage et flexibilité deviennent essentiels. Certains pays misent aussi sur le nucléaire. En pratique, les choix diffèrent selon les ressources et les contraintes sociales, ce qui renvoie aux arbitrages vus dans Union européenne et aux stratégies de l’Indo-Pacifique.
Matières premières et technologies critiques
La décarbonation accroît la demande en cuivre, nickel, lithium ou terres rares. Dès lors, l’accès sécurisé à ces matériaux devient stratégique. Par ailleurs, l’empreinte environnementale de l’extraction impose des standards plus exigeants. Pour les bilans sectoriels, consulte l’Agence internationale de l’énergie.
Financements, marchés carbone et politiques industrielles
Les investissements doivent se compter en milliers de milliards sur plusieurs décennies. Ainsi, plans publics, taxonomie verte, marchés carbone et commandes d’État orientent les flux. En outre, l’UE étend son marché de quotas et expérimente un ajustement carbone aux frontières, en écho à son rôle de puissance régulatrice.
Adaptation : villes, agriculture et risques
Canicules, sécheresses, inondations et montée des eaux imposent d’adapter les territoires. Urbanisme, eau, santé et assurance deviennent des politiques clés. De plus, la sécurité alimentaire croise progrès agronomiques et gouvernance des sols. Par conséquent, la résilience locale complète l’atténuation globale.
Justice climatique et Nord-Sud
Les pays les moins émetteurs sont souvent les plus exposés. Par suite, les débats portent sur la répartition de l’effort, les transferts financiers et les technologies. Un mécanisme d’aide aux pertes et dommages illustre cette préoccupation. Néanmoins, la mise en œuvre concrète reste un défi politique et budgétaire.
Souverainetés, sécurité et géopolitique du climat
La transition reconfigure dépendances et alliances : métaux critiques, hydrogène, interconnexions électriques et chaînes de batteries. Ainsi, les politiques climatiques interagissent avec la gouvernance commerciale et l’ONU. Cela nourrit la multipolarité décrite dans Nouvel ordre mondial.
Repères chronologiques essentiels
- 1992 : Convention-cadre (Rio).
- 1997 : Protocole de Kyoto.
- 2015 : Accord de Paris (NDC, transparence, révision).
- Années 2020 : bilans mondiaux, montée des politiques industrielles vertes.
À retenir pour l’examen
Articule trois idées : (1) cadre multilatéral (UNFCCC, Paris), (2) instruments économiques (prix du carbone, normes, subventions), (3) géopolitique des matériaux et des réseaux. Ensuite, illustre par un secteur (électricité, mobilité ou bâtiment). Enfin, connecte ces dynamiques aux transformations de la révolution numérique et aux interdépendances de la mondialisation.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🏛️ ONU et géopolitique — pour comprendre les leviers et limites de l’action collective.
🏛️ ONU et géopolitique : entre légitimité universelle et blocages du Conseil
Depuis 1991, l’ONU reste l’arène centrale où se discutent paix, droit et développement. Cependant, la multipolarité, les vetos et les crises prolongées limitent son efficacité. Ainsi, pour lire le monde depuis 1991, il faut articuler le rôle onusien avec les stratégies des grandes puissances vues dans États-Unis, Chine et Russie.
Conseil de sécurité : P5, veto et mandats
Le Conseil de sécurité fixe les mandats de paix, les sanctions et autorise l’usage de la force. De plus, les cinq membres permanents (P5) disposent du veto, ce qui fige souvent des dossiers sensibles au Moyen-Orient ou en Eurasie. Par conséquent, l’écart grandit entre attentes universelles et décisions effectives, d’où les débats récurrents sur la réforme.
Maintien de la paix : succès, limites et « protection des civils »
Les opérations (casques bleus) protègent des civils, soutiennent des accords et forment des forces locales. Toutefois, des mandats ambitieux, des moyens limités et des environnements fragmentés réduisent l’impact, notamment en Afrique. Ainsi, la coordination avec l’Union africaine ou des coalitions ad hoc devient décisive.
Droit international : CIJ, droits humains et responsabilités
La Cour internationale de Justice règle des différends entre États. En outre, les organes de droits humains documentent abus et discriminations. Cependant, l’exécution des décisions dépend de la volonté politique. Dès lors, le droit reste un levier de légitimation, mais il n’annule pas les rapports de force.
Crises humanitaires : coordination et « triple nexus »
L’ONU coordonne secours, développement et paix (« triple nexus »). De plus, l’urbanisation des conflits, le climat et les pandémies complexifient les réponses. Par conséquent, la logistique, l’accès et la sécurité des personnels conditionnent l’efficacité, en lien avec les chocs étudiés dans Crises économiques et Climat. Pour une vue d’ensemble opérationnelle, consulte OCHA.
Développement et ODD : financer les biens publics mondiaux
Les Objectifs de développement durable (ODD) structurent l’agenda jusqu’à 2030. Toutefois, l’écart de financement demeure considérable. Ainsi, partenariats public-privé, banques multilatérales et normes d’évaluation gagnent en importance. Compare avec les régulations vues dans UE et les chaînes de valeur de la mondialisation. Références utiles : ODD.
Réformes : représentativité, efficacité, crédibilité
Plusieurs pistes reviennent : élargir le Conseil, limiter l’usage du veto dans les atrocités massives, renforcer le financement des opérations et moderniser l’alerte précoce. Néanmoins, toute réforme substantielle exige l’accord des P5. Dès lors, la pratique évolue aussi via des coalitions thématiques et des forums régionaux.
Gouvernance des biens communs : climat, santé, numérique
Climat, pandémies et données exigent des règles globales. De plus, l’OMS, l’OMI, l’OACI ou l’UIT fixent des standards techniques. En pratique, la concurrence entre modèles (ouvert, souverain, régulé) rejaillit sur l’ONU. Relie cela aux chapitres Climat et Numérique. Pour l’architecture onusienne, vois un.org.
Régionalismes et « forum shopping »
UE, UA, ASEAN, OTAN ou Ligues régionales complètent l’ONU. Parfois, les États choisissent l’enceinte la plus favorable (« forum shopping »). Par conséquent, la sécurité collective devient polycentrique, ce qui peut accélérer des réponses, mais aussi fragmenter les normes.
États, entreprises et ONG : une multipolarité d’acteurs
Au-delà des États, entreprises, villes et ONG pèsent sur les agendas. En outre, les plateformes numériques influencent information et aide. Ainsi, la légitimité onusienne cohabite avec des coalitions flexibles, en écho aux recompositions du nouvel ordre mondial.
Repères chronologiques essentiels
- Années 1990 : mandats « robustes » et consolidation de la protection des civils.
- Années 2000 : multiplication des opérations et débats sur l’ingérence et la R2P.
- Années 2010 : blocages accrus au Conseil, montée des coalitions régionales.
- Années 2020 : ODD à mi-parcours, crises climatiques et sanitaires systémiques.
À retenir pour l’examen
Organise ta copie en trois idées : (1) légitimité universelle et droit, (2) efficacité entravée par les vetos, (3) hybridation des réponses avec acteurs régionaux et privés. Ensuite, illustre par un théâtre (Sahel, Levant) et un bien commun (climat, santé). Enfin, conclue sur la tension entre universalité des normes et réalités de puissance.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — 🧩 BRICS et puissances émergentes — pour analyser l’autre moteur de la multipolarité.
🧩 BRICS et puissances émergentes : coalitions fluides et rééquilibrages
Depuis les années 2000, les BRICS symbolisent la montée des économies non occidentales. L’acronyme a d’abord servi d’étiquette financière. Ensuite, il est devenu un forum politique avec sommets, banque de développement et projets de coopération. Ainsi, les BRICS illustrent la multipolarité de le monde depuis 1991, entre coordination Sud-Sud et souverainetés jalouses.
Des trajectoires économiques hétérogènes
Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud partagent la volonté de peser davantage. Cependant, leurs modèles diffèrent : exportations de matières premières, industrie manufacturière, services numériques ou démographie dynamique. Par conséquent, la coordination économique reste sélective et pragmatique, souvent centrée sur commerce, énergie et financement.
Institutions communes : Banque des BRICS et filets de sécurité
Les BRICS se dotent d’une banque multilatérale et d’un mécanisme de soutien en devises. L’objectif est de financer des infrastructures et d’offrir des alternatives partielles aux circuits dominés par le Nord. Toutefois, ces outils ne remplacent pas le FMI ou la Banque mondiale. En pratique, ils complètent le paysage étudié dans Crises économiques récentes.
Élargissements et format « BRICS+ »
Au fil des années, le format s’ouvre à des partenaires invités. Des candidatures et des rapprochements nourrissent l’idée d’un « BRICS+ ». Néanmoins, l’extension soulève des questions de gouvernance, d’agendas divergents et de crédibilité financière. Dès lors, les BRICS privilégient des convergences thématiques plutôt qu’un bloc homogène.
Commerce, énergie et matières premières
Les échanges intra-BRICS progressent, portés par l’énergie, l’agro-industrie et les biens manufacturés. De plus, certains membres sont clefs pour les hydrocarbures et les métaux critiques. Cette complémentarité renforce la capacité de négociation dans la gouvernance commerciale et pèse sur les chaînes de valeur étudiées dans Révolution numérique.
Monnaies, paiements et diversification financière
Plusieurs initiatives explorent des règlements en monnaies locales et des systèmes de paiement alternatifs. L’objectif est de réduire certaines dépendances au dollar et aux réseaux dominants. Cependant, l’ampleur des marchés financiers américains et la liquidité du dollar limitent ces basculements. Par conséquent, la diversification avance par secteurs et par couples de pays.
Diplomatie : voix du « Sud global » ou addition d’intérêts ?
Les BRICS revendiquent une meilleure représentation dans les institutions. Ils critiquent les asymétries des règles et les usages politiques des sanctions. Toutefois, les intérêts de sécurité et les alignements énergétiques divergent. En pratique, la diplomatie BRICS fonctionne comme une « coalition de coalitions » à géométrie variable, en écho à ONU et géopolitique.
Technologies et standards
Dans le numérique, l’espace et les infrastructures, des coopérations apparaissent : données, cybersécurité, satellites, 5G, énergies propres. Mais la concurrence industrielle demeure vive. Ainsi, on observe des partenariats ciblés plutôt qu’une intégration technologique complète, ce qui renvoie aux logiques de l’Indo-Pacifique.
Climat et développement : positions communes et écarts de trajectoire
Les BRICS insistent sur la responsabilité historique des grands émetteurs passés et sur les « moyens de mise en œuvre » : financement, technologies, délais. Pourtant, leurs mix énergétiques et leurs priorités industrielles diffèrent. Dès lors, ils défendent des flexibilités dans les COP, en lien avec Climat, COP et transitions.
Limites et défis internes
Inégalités, contraintes budgétaires, volatilité politique, vieillissement ou pressions migratoires pèsent sur certains membres. Par ailleurs, des différends bilatéraux subsistent. Ces contraintes réduisent la capacité à parler d’une seule voix. En conséquence, l’impact BRICS repose sur des agrégats économiques, mais aussi sur la crédibilité des politiques domestiques.
Ce que changent les BRICS pour « le monde depuis 1991 »
Ils offrent des financements alternatifs, influencent les prix des matières premières et pèsent dans des arènes normatives. Toutefois, ils n’abolissent pas l’ordre existant ; ils le renégocient. Par suite, le système international glisse vers une multipolarité où coexistent institutions héritées et formats parallèles.
Études de cas à mobiliser en devoir
- Un corridor énergétique reliant producteurs et grands marchés.
- Un projet d’infrastructure financé par la banque des BRICS.
- Un accord de paiement en monnaies locales entre deux membres.
Ressources pour aller plus loin
Pour comparer données et trajectoires, explore les profils pays de la Banque mondiale et les analyses thématiques de l’UNCTAD. Tu peux aussi confronter ces lectures aux tendances décrites dans Crises économiques et Mondialisation.
À retenir pour l’examen
Mémorise trois idées : (1) hétérogénéité des modèles mais masse critique économique, (2) outils partagés (banque, règlements en devises locales) sans bloc unifié, (3) influence croissante dans des négociations clés. Ensuite, illustre par un exemple concret de coopération ou par une divergence stratégique entre membres.
👉 Poursuivons avec le chapitre suivant — ⚖️ Nouvel ordre mondial — pour relier toutes ces pièces dans une grille de lecture cohérente.
⚖️ Nouvel ordre mondial : de l’unipolarité à une multipolarité compétitive
Depuis 1991, l’idée de « nouvel ordre mondial » a changé de sens. D’abord unipolaire, centré sur les États-Unis, l’ordre devient progressivement multipolaire avec la montée de la Chine, le retour de la Russie, l’affirmation de pôles régionaux et les formats comme les BRICS. Cette transition recompose les règles, les alliances et les chaînes de valeur.
Unipolarité, puis « grand rééquilibrage »
Les années 1990 consacrent un « moment unipolaire ». Ensuite, l’essor asiatique, les élargissements régionaux et les crises successives érodent cette asymétrie. Par conséquent, la hiérarchie internationale devient plus fluide : les puissances coopèrent sur certains dossiers et s’affrontent sur d’autres. Cette ambivalence irrigue toute la période étudiée dans Mondialisation et OMC et Indo-Pacifique.
Normes, monnaies et standards : la bataille des règles
Qui écrit les règles gagne de l’influence. L’UE projette un « pouvoir régulateur » sur les données, la concurrence et le climat, vu dans Union européenne et Climat. La Chine pèse sur les infrastructures et la techno-industrie. Les États-Unis restent centraux pour la finance, les technologies et la sécurité. Dès lors, monnaies, paiements et standards numériques deviennent des terrains majeurs de compétition.
Sécurité collective : polycentrisme et blocages
Le système onusien conserve la légitimité universelle, mais les vetos et rivalités limitent l’action, comme on l’a vu dans ONU et géopolitique. En conséquence, des coalitions ad hoc, des « minilatéralismes » et des cadres régionaux (OTAN, UA, ASEAN, partenariats indo-pacifiques) se multiplient. Cela accélère parfois les réponses, mais fragmente la gouvernance.
Technopolitique et souverainetés numériques
Cloud, IA, semi-conducteurs et câbles sous-marins redessinent la puissance. Les États arbitrent entre ouverture et de-risking. Par ailleurs, la sécurité économique et la protection des données deviennent stratégiques, en écho à Révolution numérique. Ainsi, l’ordre mondial se joue autant dans les centres de données que dans les chancelleries.
Géopolitique des ressources et transitions
L’accès aux métaux critiques, à l’énergie et à l’eau conditionne la transition bas-carbone. De plus, l’agenda climatique reconfigure alliances, financements et normes industrielles. Par conséquent, la carte des dépendances change, avec de nouveaux corridors logistiques et des politiques industrielles plus actives.
Régionalismes et « forum shopping »
Union européenne, Union africaine, ASEAN ou accords indo-pacifiques offrent des alternatives de coordination quand l’ONU se bloque. Les États choisissent l’enceinte la plus efficace selon le dossier. Cette flexibilité accroît la marge de manœuvre, mais peut fragmenter les règles du jeu, comme discuté dans Mondialisation.
Acteurs non étatiques et diplomatie des villes
Firmes, ONG, villes et plateformes numériques influencent sécurité, climat, normes et aide humanitaire. Ainsi, la puissance ne se réduit plus aux seuls États. Cette « multipolarité d’acteurs » complique la négociation, mais apporte aussi des solutions rapides et sectorielles.
Trois scénarios d’ici 2035 à mobiliser en copie
- Multipolarité coopérative : accords sectoriels sur climat, données et santé, malgré des rivalités persistantes.
- Blocage compétitif : rivalités techno-industrielles et financières, accords régionaux dominants, OMC et ONU peu tranchantes.
- Fragmentation conflictuelle : chaînes de valeur re-régionalisées, tensions maritimes accrues, normes incompatibles.
Repères conceptuels à connaître
- Unipolarité / bipolarité / multipolarité : équilibre des puissances.
- Puissance normative : capacité à imposer des règles au reste du monde.
- Sécurité économique : protection des actifs stratégiques et des chaînes critiques.
- Minilatéralisme : petits formats de coopération ciblée et rapide.
À retenir pour l’examen
Structure ton plan en trois idées : (1) passage d’un centre de gravité unipolaire à une multipolarité compétitive, (2) rôle des normes et technologies dans la puissance, (3) hybridation de la gouvernance entre ONU, régions et coalitions ad hoc. Illustre avec un exemple par axe : Indo-Pacifique, régulation des données, BRICS/financement.
👉 On continue avec la synthèse — 🧠 À retenir — avant la FAQ et le Quiz.
🧠 À retenir : l’essentiel du monde depuis 1991
- 1991, fin de la guerre froide : chute de l’URSS, moment unipolaire américain, puis glissement vers une multipolarité.
- Recomposition des puissances : montée de la Chine, retour de la Russie, élargissements de l’UE, consolidation des BRICS.
- Mondialisation : chaînes de valeur, rôle de l’OMC, mais tensions commerciales, relocalisations ciblées et « de-risking ».
- Révolution numérique : données, cloud, IA et semi-conducteurs comme nouveaux leviers de puissance et de souveraineté.
- Crises : 1997-1998, 2008-2009, 2020, 2021-2023 (inflation/énergie) → renforcement des filets de sécurité et régulations financières.
- Foyers régionaux : Moyen-Orient, Afrique, Indo-Pacifique structurent guerres, diplomaties et routes stratégiques.
- Terrorisme global : menaces diffuses, coopérations de sécurité et enjeux d’État de droit (prévention, renseignement, libertés).
- Climat et transitions : COP, NDC, marchés carbone ; matières premières critiques et justice climatique.
- ONU et gouvernance : légitimité universelle, mais vetos et blocages ; essor des coalitions régionales et minilatérales.
- Nouvel ordre mondial : compétition pour écrire les normes (données, climat, finance), sécuriser les chaînes et maîtriser les technologies.
- Méthode pour la copie : problématise (fin GF → multipolarité), cartographie acteurs/espaces, illustre par 2–3 études de cas (ex. Indo-Pacifique, 2008, RGPD).
❓ FAQ : Questions fréquentes sur le monde depuis 1991
Pourquoi 1991 est-il considéré comme un « tournant » historique ?
Parce que la chute de l’URSS met fin à la guerre froide, ouvre un « moment unipolaire » américain, accélère la mondialisation et prépare la transition vers une multipolarité plus compétitive.
L’Union européenne est-elle devenue une « puissance » depuis 1991 ?
Oui, surtout comme puissance régulatrice : elle a construit l’euro, élargi son marché et fixé des normes (données, concurrence, climat). Mais sa capacité d’action extérieure reste limitée par l’exigence de compromis entre États (cf. Union européenne).
Qu’est-ce qui distingue la Chine des autres puissances émergentes ?
Son passage rapide de « l’atelier du monde » à un compétiteur technologique (5G, VE, spatial), sa stratégie des « routes de la soie » et son poids dans les chaînes de valeur (cf. Chine émergente et Indo-Pacifique).
Pourquoi l’ONU paraît-elle souvent « bloquée » ?
Le veto des membres permanents au Conseil de sécurité fige des dossiers sensibles. L’ONU garde une légitimité universelle (droit, humanitaire, ODD), mais l’exécution dépend des rapports de force (cf. ONU et géopolitique).
Les crises économiques récentes ont-elles transformé la mondialisation ?
Oui. Après 2008 et 2020, États et entreprises privilégient la résilience : diversification des fournisseurs, stocks stratégiques et politiques industrielles ciblées (« de-risking »). La logique d’efficacité pure est tempérée par la sécurité (cf. Crises économiques et OMC).
Quel lien entre climat, sécurité et nouvel ordre mondial ?
La transition énergétique rebat les dépendances (métaux, batteries, interconnexions), ce qui influence alliances et normes commerciales. D’où l’articulation entre COP et transitions, régulation européenne et multipolarité.
