🎺 Propagande de guerre (1914–1918) : censure et mobilisation des esprits

🎯 Pourquoi la propagande de 14-18 est-elle un tournant historique ?

La Première Guerre mondiale ne s’est pas jouée uniquement dans les tranchées boueuses de Verdun ou de la Somme, mais aussi dans les esprits de millions de civils et de soldats. La propagande de guerre (1914–1918) marque l’entrée dans l’ère de la communication de masse moderne, où l’État utilise tous les moyens techniques pour contrôler l’opinion publique. On parle alors de « bourrage de crâne » pour désigner cette pression psychologique intense visant à maintenir l’effort de guerre coûte que coûte. Comprendre ce phénomène est essentiel pour saisir comment les démocraties et les empires ont pu faire accepter un conflit aussi meurtrier pendant quatre longues années.

🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :

👉 Poursuivons avec le premier chapitre pour bien comprendre comment les gouvernements ont structuré cette guerre psychologique inédite.

🏛️ L’État face à l’opinion : l’organisation de la propagande

📌 De l’improvisation à l’industrialisation du mensonge

Au début du conflit, en août 1914, la propagande n’est pas encore une machine parfaitement huilée ; elle repose d’abord sur un élan patriotique spontané et sur l’autocensure des journaux. Les gouvernements pensent que la guerre sera courte et n’envisagent pas immédiatement une stratégie de communication à long terme pour soutenir le moral. Cependant, face à l’enlisement du conflit et à la réalité de la guerre de position, les États belligérants comprennent vite la nécessité de structurer le discours officiel. En France, cela se traduit par la mise en place de structures dédiées, bien que le terme « propagande » ne soit pas encore assumé officiellement comme il le sera plus tard. L’objectif est double : maintenir la cohésion nationale (l’Union sacrée) et justifier les sacrifices immenses demandés à la population.

C’est en 1916, alors que la lassitude commence à gagner les esprits, que l’organisation se professionnalise véritablement avec la création de la Maison de la Presse à Paris. Cette institution, installée rue François-Ier, regroupe des journalistes, des écrivains et des artistes chargés de produire des contenus favorables à la France pour la presse étrangère et nationale. Elle centralise la diffusion des photographies, des articles et des films. De l’autre côté de la Manche, les Britanniques sont précurseurs avec le Wellington House (bureau de la propagande de guerre), qui recrute des auteurs célèbres comme H.G. Wells ou Arthur Conan Doyle pour écrire des pamphlets justifiant l’entrée en guerre du Royaume-Uni. L’Allemagne, bien que très active, restera longtemps moins efficace sur le plan international, peinant à contrer l’image de « barbare » que lui collent les Alliés.

📌 L’Union sacrée : le verrouillage politique

La réussite initiale de la propagande de guerre (1914–1918) repose sur le concept politique d’Union sacrée, proclamé par le président Raymond Poincaré. Ce pacte tacite suspend les querelles partisanes : socialistes, catholiques, syndicalistes et conservateurs s’engagent à ne pas entraver l’effort de guerre. Cette unité nationale facilite grandement le travail de la propagande, car les voix dissidentes s’éteignent d’elles-mêmes dans les premiers mois. La presse d’opposition, jadis virulente (comme L’Humanité de Jaurès, assassiné juste avant le conflit), se rallie majoritairement à la défense de la patrie agressée. Ce consensus permet à l’État de contrôler le récit médiatique sans avoir, au début, à user d’une coercition trop brutale.

Toutefois, cette union est fragile et l’État doit constamment la réactiver par des discours culpabilisants. Le gouvernement utilise la figure de l’instituteur et du prêtre pour relayer la parole officielle dans les campagnes. L’Église catholique, en France, voit dans la guerre une occasion de se réintégrer dans la République après les tensions de la séparation de 1905, en prêchant que la France est le « soldat de Dieu ». Ainsi, la propagande n’est pas seulement verticale (de l’État vers le peuple), elle est aussi horizontale, relayée par les élites locales et les corps intermédiaires qui saturent l’espace public de discours patriotiques. Pour approfondir le contexte politique global, tu peux consulter notre article sur la propagande dans l’histoire, qui replace cet épisode dans une chronologie plus large.

👹 La fabrique du monstre : diaboliser l’ennemi

📌 Civilisation contre Barbarie : le choc des cultures

Le cœur du message de la propagande de guerre (1914–1918) est une vision manichéenne du monde : c’est la lutte du Bien contre le Mal, de la Civilisation contre la Barbarie. Pour les Alliés, l’Allemand n’est plus un simple adversaire politique, il devient le « Boche », une figure déshumanisée, cruelle et atavique. Cette rhétorique permet de donner un sens moral au conflit : on ne se bat pas pour des territoires, mais pour sauver l’humanité de la sauvagerie prussienne. Les intellectuels (comme Henri Bergson en France) mobilisent l’histoire et la philosophie pour « prouver » l’infériorité morale de la culture allemande. Cette guerre culturelle est intense et vise à rendre toute paix de compromis impossible : on ne négocie pas avec un monstre, on l’abat.

En Allemagne, le discours est symétrique mais axé sur des valeurs différentes. La propagande du Reich présente l’Allemagne comme une citadelle assiégée, défendant sa Kultur (profonde, spirituelle) contre la « civilisation » superficielle et matérialiste des Français et des Anglo-Saxons, et contre la barbarie slave venue de Russie. Le fameux « Manifeste des 93 », signé par des intellectuels allemands en 1914, réfute les accusations de crimes de guerre et pose l’Allemagne en victime d’un complot mondial. Cependant, la propagande alliée sera plus efficace à l’international, notamment grâce à l’exploitation habile des atrocités réelles ou supposées commises lors de l’invasion de la Belgique.

📌 Les « atrocités allemandes » : entre réalité et mythes

L’un des thèmes les plus puissants de la propagande alliée est celui des atrocités allemandes. Dès août 1914, l’invasion de la Belgique neutre et du nord de la France s’accompagne de violences réelles contre les civils (exécutions d’otages, incendie de la bibliothèque de Louvain, destruction de la cathédrale de Reims). Ces faits avérés sont immédiatement exploités et amplifiés par la presse pour susciter l’indignation mondiale, et particulièrement celle des États-Unis. Le rapport Bryce, publié par les Britanniques en 1915, compile ces témoignages pour prouver la nature criminelle de l’armée allemande.

Mais la propagande ne s’arrête pas à la vérité : elle invente des histoires terrifiantes pour galvaniser la haine. La rumeur des « mains coupées » (les soldats allemands couperaient les mains des petits garçons belges pour qu’ils ne puissent jamais porter d’armes) se répand comme une traînée de poudre, bien qu’aucun cas avéré n’ait été documenté par les historiens modernes. Des journaux racontent que les Allemands fabriquent du savon avec des cadavres ou crucifient des prisonniers canadiens. Ces « fake news » avant l’heure ont un but précis : empêcher toute empathie envers l’ennemi et justifier la violence des combats. Tu peux voir des exemples de ces affiches sur le site de Chemins de Mémoire, qui conserve de nombreuses archives visuelles.

📰 Presse, école et culture : les outils du mensonge

📌 Le rôle central de la presse et le « bourrage de crâne »

La presse écrite est le média dominant de l’époque et donc le vecteur principal de la propagande de guerre (1914–1918). Les grands quotidiens comme Le Petit Journal, Le Matin ou L’Écho de Paris tirent à des millions d’exemplaires et diffusent docilement les communiqués de l’État-major. C’est dans ces colonnes que naît l’expression populaire « bourrage de crâne », inventée par les soldats eux-mêmes pour dénoncer l’optimisme délirant des journalistes de l’arrière. On y lit des aberrations célèbres : « Les balles allemandes ne tuent pas », « Nos troupes rient en montant à l’assaut », ou encore que les tranchées sont confortables et bien chauffées.

Cette presse patriotique minimise systématiquement les défaites, transformées en « replis stratégiques », et gonfle les pertes ennemies. L’objectif est d’éviter la panique à l’arrière et de maintenir la confiance dans le commandement militaire, incarné par le général Joffre puis ses successeurs. Les journalistes, souvent par patriotisme sincère mais aussi sous la pression de la censure, s’autocensurent. Cependant, cet excès de mensonge finit par créer une rupture de confiance : les civils apprennent à lire entre les lignes, et les soldats au front développent une haine féroce contre les « embusqués » de la presse parisienne qui décrivent la guerre comme une promenade de santé.

📌 L’embrigadement de l’enfance et la culture populaire

La propagande ne vise pas que les adultes ; elle cible aussi les enfants, futurs soldats ou soutiens de la nation. L’école républicaine devient un foyer de patriotisme intense. Les programmes scolaires sont adaptés : en histoire, on exalte les héros nationaux ; en géographie, on étudie l’Alsace-Lorraine « volée » par l’Allemagne en 1871 ; en mathématiques, les problèmes comptent des obus ou des soldats. Les enfants sont encouragés à écrire aux « parrains de guerre » (soldats sans famille) et à participer aux collectes. Des livres comme ceux de l’illustrateur Hansi ou les albums de Bécassine pendant la guerre diffusent une imagerie anti-allemande parfois très violente, où l’enfant est invité à détester l’ennemi dès son plus jeune âge.

La culture populaire et les objets du quotidien sont également mobilisés. On trouve des jeux de l’oie patriotiques où la case prison est un camp allemand, des soldats de plomb, des cartes postales satiriques, et même de la vaisselle décorée aux couleurs des Alliés. Le cinéma, encore muet, commence à être utilisé, notamment via les actualités cinématographiques (les actualités Pathé ou Gaumont) qui montrent des images du front soigneusement sélectionnées : on y voit des troupes qui défilent, des prisonniers allemands, mais jamais de cadavres français ni la boue réelle des tranchées. Pour voir comment ces techniques évolueront, tu peux lire notre article sur la radio et le cinéma sous Vichy.

💰 L’or et le sang : mobiliser l’arrière-front

📌 Les emprunts nationaux : « Pour la France, versez votre or »

La guerre de 14-18 est une guerre industrielle qui coûte des sommes astronomiques. L’État ne peut pas tout financer par l’impôt et doit recourir à l’épargne des Français. La propagande financière devient alors un art majeur. Les campagnes pour les emprunts de la Défense nationale inondent les murs des villes et des villages d’affiches spectaculaires. Les slogans sont directs et culpabilisants : « Pour que la victoire soit complète, souscrivez », « L’or combat pour la victoire ». L’acte d’épargner est présenté comme un acte combattant : celui qui ne peut pas donner son sang au front doit donner son or à l’arrière. C’est une manière d’intégrer les civils, notamment les femmes et les personnes âgées, dans l’effort de guerre total.

Les illustrateurs les plus célèbres de l’époque, comme Abel Faivre ou Poulbot, sont mis à contribution. Une affiche célèbre montre une pièce de monnaie (le franc) écrasant un soldat allemand, symbolisant la puissance économique comme arme décisive. Une autre, restée dans les mémoires, représente un Poilu s’écriant « On les aura ! ». Cette mobilisation financière est cruciale car elle permet à la France de tenir économiquement, d’acheter du matériel et de la nourriture, notamment aux États-Unis. En Allemagne, des campagnes similaires ont lieu, demandant aux citoyens de donner leurs bijoux et leur or pour le Reich (« L’or pour le fer »), ce qui montre le parallèle des méthodes employées des deux côtés du Rhin.

📌 Le rôle des femmes et la pression morale

La propagande cible spécifiquement les femmes, pivots de la société à l’arrière. Elles sont représentées sur les affiches tantôt comme des victimes à protéger de la barbarie ennemie, tantôt comme des héroïnes du quotidien (les « munitionnettes » dans les usines d’armement, les infirmières, ou les paysannes remplaçant les hommes aux champs). Le discours officiel valorise leur sacrifice et leur courage, tout en les enfermant dans un rôle de gardiennes du foyer et du moral. On leur demande de ne pas se plaindre, d’écrire des lettres encourageantes à leurs maris et fils, et de veiller à la bonne tenue de la maison malgré les pénuries.

Cette pression morale est constante. La propagande insiste sur la nécessité de tenir bon (« Tenir et durer »). Elle stigmatise les comportements jugés antipatriotiques : le gaspillage, le pessimisme ou la fréquentation de lieux de plaisir trop voyants alors que les hommes meurent au front. Des campagnes d’affichage rappellent : « Taisez-vous ! Méfiez-vous ! Les oreilles ennemies vous écoutent », incitant à la vigilance contre les espions, mais créant aussi un climat de suspicion généralisée. Cette ambiance paranoïaque soude la communauté nationale tout en surveillant les déviances.

🛡️ Ciseaux d’Anastasie et contre-propagande

📌 La censure : le contrôle de l’information militaire et politique

Indissociable de la propagande, la censure est instaurée dès le début du conflit. Surnommée « Anastasie » (souvent caricaturée comme une vieille femme avec de grands ciseaux), elle a deux fonctions : une fonction militaire (ne pas divulguer d’informations stratégiques à l’ennemi) et une fonction politique (étouffer les critiques et maintenir le moral). Les journaux doivent soumettre leurs épreuves aux bureaux de censure avant publication. Si un article est rejeté, le journal paraît avec des espaces blancs (les « caviardages »), signalant au lecteur qu’un contenu a été supprimé. Cette pratique est courante, surtout lors des périodes de défaites militaires ou de crises politiques.

Le contrôle s’étend aussi au courrier des soldats. Des commissions de contrôle postal ouvrent des millions de lettres pour vérifier qu’elles ne contiennent pas de secrets militaires, mais surtout pour « prendre la température » du moral des troupes. Les passages décrivant trop crûment les horreurs des combats, les incompétences des officiers ou les vœux de mutinerie sont systématiquement effacés ou noircis. Cela crée une distorsion terrible entre la réalité vécue par les Poilus et ce que leurs familles peuvent en savoir, accentuant l’incompréhension entre le front et l’arrière.

📌 La réaction des tranchées : « Le Crapouillot » et le cynisme

Face au « bourrage de crâne » de la grande presse, les soldats développent leur propre contre-culture. Ils créent les journaux de tranchées, une presse amateur, satirique et souvent irrévérencieuse, imprimée ou ronéotypée sur le front même. Des titres comme Le Crapouillot, Le Canard du Boyau ou L’Écho des Marmites rencontrent un immense succès. Ces feuilles de chou utilisent l’humour noir et l’argot pour raconter la vraie guerre : la boue, les poux, la peur, la mort absurde. Ils se moquent ouvertement des journalistes parisiens et des stratèges en chambre.

Cette contre-propagande est tolérée par le commandement (dans une certaine mesure) car elle sert de soupape de sécurité pour le moral des troupes. Cependant, lors des mutineries de 1917, la censure se durcit temporairement avant que le général Pétain ne comprenne qu’il faut améliorer les conditions de vie des soldats plutôt que de simplement les bâillonner. C’est aussi à cette époque, en 1915, que naît Le Canard Enchaîné, journal satirique fondé pour lutter contre la censure et le bourrage de crâne, utilisant l’ironie pour contourner les interdits. L’étude de ces réactions montre que la propagande n’a jamais été toute-puissante et qu’une partie critique de l’opinion a toujours résisté.

🌍 L’héritage de 14-18 : naissance de la com’ moderne

📌 L’entrée en guerre des USA et le comité Creel

Un tournant majeur dans l’histoire de la propagande s’opère en 1917 avec l’entrée en guerre des États-Unis. Le président Wilson crée le Committee on Public Information (CPI), dirigé par le journaliste George Creel. Ce comité va appliquer les méthodes de la publicité commerciale (marketing naissant) à la guerre. Ils recrutent les « Four Minute Men », 75 000 volontaires chargés de prononcer des discours patriotiques de 4 minutes (le temps de changer une bobine de film) dans les cinémas et lieux publics. C’est une approche scientifique, massive et coordonnée qui va profondément influencer les techniques de relations publiques du XXe siècle.

Edward Bernays, neveu de Freud et membre du comité Creel, théorise ensuite ces techniques dans son livre Propaganda (1928), expliquant comment « manipuler » l’opinion en démocratie. La propagande de guerre (1914–1918) a ainsi prouvé qu’il était possible d’orienter les masses à l’échelle industrielle. Cette efficacité redoutable marquera les esprits, notamment ceux des futurs dictateurs européens qui reprendront ces méthodes pour bâtir leurs régimes totalitaires. Tu peux explorer cette filiation dans notre article sur la propagande nazie.

📌 Une ombre portée sur le XXe siècle

Après la guerre, le rejet du « bourrage de crâne » sera si fort qu’il alimentera le pacifisme des années 1920 et 1930. Les populations, se sentant trompées par les atrocités inventées et les promesses de « Der des Ders », deviendront très sceptiques vis-à-vis des informations officielles. Paradoxalement, ce scepticisme empêchera parfois de croire à la réalité des crimes nazis au début de la Seconde Guerre mondiale, certains pensant qu’il s’agissait encore de propagande comme en 14-18. L’héritage est donc double : une modernisation des techniques de persuasion (l’affiche politique, le cinéma militant) et une méfiance durable du public envers les médias de masse.

Aujourd’hui encore, les mécanismes observés entre 1914 et 1918 (déshumanisation de l’ennemi, appel à l’émotion plutôt qu’à la raison, fake news) sont pertinents pour analyser les conflits contemporains. Pour faire le lien avec notre époque, n’hésite pas à lire l’article sur la propagande aujourd’hui et les fake news. La Grande Guerre a ouvert la boîte de Pandore de la guerre psychologique, et nous vivons toujours avec ses conséquences.

🧠 À retenir sur la propagande de 14-18

  • La propagande devient une arme d’État organisée (Maison de la Presse, Bureau de la censure) pour maintenir l’Union sacrée.
  • Le « bourrage de crâne » utilise la presse pour minimiser les défaites et diaboliser l’ennemi (« Barbares », « atrocités allemandes »).
  • La mobilisation est totale : enfants (école), civils (emprunts nationaux), et culture populaire sont mis au service de la guerre.
  • Les soldats réagissent par la création de journaux de tranchées et une méfiance envers l’information officielle, préfigurant les crises de confiance modernes.

❓ FAQ : Questions fréquentes sur la propagande de 14-18

🧩 Les Français croyaient-ils vraiment au « bourrage de crâne » ?

Au début du conflit (1914), l’adhésion est forte par patriotisme. Mais dès 1915-1916, avec la prolongation de la guerre et le retour des permissionnaires qui racontent la réalité, un scepticisme s’installe. Les civils continuent de soutenir l’effort par nécessité, mais ne sont plus dupes des mensonges grossiers des journaux.

🧩 Quelle est la différence entre censure et propagande ?

La censure est une action négative : elle interdit, supprime et cache des informations (les ciseaux d’Anastasie). La propagande est une action positive (au sens actif) : elle produit du discours, des images, des slogans pour orienter l’opinion. En 14-18, les deux fonctionnent main dans la main.

🧩 Quel rôle a joué l’école dans la propagande ?

Un rôle central. Les instituteurs, surnommés les « hussards noirs de la République », ont diffusé un patriotisme ardent. Les manuels scolaires ont été réécrits pour justifier la guerre, présenter l’Allemagne comme l’ennemi héréditaire et préparer mentalement les enfants au sacrifice.

🧩 Quiz – As-tu bien suivi la propagande de 14-18 ?

1. Quelle expression populaire désigne la propagande excessive de la presse pendant la guerre ?



2. Quel président français appelle à l’Union sacrée en 1914 ?



3. Comment surnomme-t-on la censure pendant la guerre ?



4. Quel journal satirique est né en 1915 pour contrer la censure ?



5. Quelle rumeur d’atrocité allemande a été très répandue mais jamais prouvée ?



6. Quel slogan célèbre figure sur une affiche d’emprunt avec un Poilu ?



7. Comment appelle-t-on les journaux créés par les soldats au front ?



8. Quelle institution parisienne centrale organise la propagande française dès 1916 ?



9. Quel terme allemand désigne la culture que le Reich prétend défendre ?



10. Qui est l’auteur américain du livre « Propaganda » après avoir travaillé au comité Creel ?



11. Quelle était la principale justification morale de la guerre pour les Alliés ?



12. Que représentaient souvent les espaces blancs dans les journaux ?



13. Quel groupe de la population était particulièrement ciblé pour donner de l’or ?



14. Quel bâtiment a été incendié en Belgique, servant de symbole à la « barbarie allemande » ?



15. Comment les soldats appelaient-ils les journalistes parisiens bellicistes ?



16. Quel personnage de bande dessinée bretonne a été utilisé pour la propagande enfantine ?



17. Quelle année marque un durcissement de la censure suite aux mutineries ?



18. Quel pays a mis en place le « Committee on Public Information » ?



19. Quelle était la fonction du contrôle postal ?



20. Quel artiste célèbre a dessiné l’affiche « Pour la France, versez votre or » ?



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