🌍 COP et accords climatiques : l’histoire des négociations internationales

🎯 Pourquoi l’histoire des négociations climatiques est-elle cruciale ?

L’histoire des COP et accords climatiques ne se résume pas à une succession de réunions diplomatiques lointaines, mais constitue la trame politique majeure de notre époque face à l’urgence de la survie planétaire. Comprendre cette évolution, c’est saisir comment l’humanité a tenté, souvent avec difficulté, de passer d’une prise de conscience scientifique à une action politique concertée à l’échelle mondiale. Dans ce chapitre, nous allons décrypter les mécanismes, les succès et les échecs de ces sommets qui redéfinissent les relations internationales contemporaines.

🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :

👉 Poursuivons avec le premier chapitre pour bien comprendre le contexte de ce thème.

🧭 La genèse : de la science à la diplomatie (1972-1990)

📌 L’éveil d’une conscience environnementale globale

Avant même de parler de COP et accords climatiques, il faut comprendre que la question du climat n’a pas toujours été au centre des préoccupations politiques mondiales, car l’économie primait largement sur l’écologie. Dans les années 1970, le monde est encore profondément marqué par la Guerre froide et la course à la croissance industrielle, mais des voix scientifiques commencent à s’élever pour alerter sur les limites de ce modèle. C’est dans ce contexte que se tient la Conférence de Stockholm en 1972, considérée comme la première grande réunion de l’ONU sur l’environnement humain, marquant le début officiel de la diplomatie environnementale.

Cette conférence est fondamentale car elle pose pour la première fois le principe que les ressources de la Terre ne sont pas infinies et que l’activité humaine a un impact direct sur la biosphère, bien que le changement climatique ne soit pas encore le sujet unique. Elle aboutit à la création du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), une institution qui jouera plus tard un rôle clé dans l’organisation des négociations climatiques. Si tu as déjà étudié la naissance de l’écologie politique, tu sais que cette période correspond à une structuration des mouvements écologistes qui commencent à peser sur les décisions nationales.

Cependant, le véritable basculement vers la question spécifique du climat s’opère à la fin des années 1970 avec la première Conférence mondiale sur le climat à Genève en 1979. À ce moment-là, les scientifiques observent déjà une augmentation des concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, mais le lien de causalité avec un réchauffement global dangereux fait encore débat dans la sphère publique. Il faudra attendre la décennie suivante pour que la science du climat devienne un moteur politique incontournable, capable de forcer les dirigeants à s’asseoir à la table des négociations.

📌 Le rôle décisif du GIEC et le rapport Brundtland

Pour comprendre l’accélération de l’histoire des COP et accords climatiques, il est impossible d’ignorer la création du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en 1988 par l’OMM et le PNUE. Cet organisme n’est pas un laboratoire de recherche, mais une structure chargée d’évaluer et de synthétiser les connaissances scientifiques mondiales pour éclairer les décideurs politiques. Leur premier rapport, publié en 1990, a l’effet d’une bombe diplomatique en confirmant la réalité du réchauffement climatique d’origine anthropique.

Parallèlement à cette structuration scientifique, le concept de développement durable émerge avec le célèbre rapport Brundtland en 1987, intitulé « Notre avenir à tous », qui tente de réconcilier économie et écologie. Ce rapport popularise l’idée que le développement actuel ne doit pas compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins, une notion qui deviendra la pierre angulaire des négociations futures. C’est ce double mouvement, scientifique avec le GIEC et politique avec le rapport Brundtland, qui prépare le terrain pour le Sommet de la Terre.

À la fin des années 1980, la pression monte sur les gouvernements, notamment dans les pays industrialisés, pour qu’ils prennent des mesures concrètes face à l’effet de serre. L’Assemblée générale des Nations Unies adopte alors des résolutions appelant à la protection du climat mondial pour les générations présentes et futures. Cette période est cruciale car elle transforme une hypothèse scientifique en un problème de géopolitique mondiale, ouvrant la voie à la création d’un cadre juridique international pour gérer cette crise inédite.

⚙️ Le tournant de Rio et la naissance de la Convention (1992)

📌 Le Sommet de la Terre de Rio : un moment historique

L’année 1992 marque une rupture fondamentale dans l’histoire environnementale avec le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, qui reste le plus grand rassemblement de chefs d’État jamais organisé sur ce thème. C’est ici que la communauté internationale décide officiellement de se doter d’outils juridiques contraignants pour protéger la planète, reconnaissant que les défis écologiques ne connaissent pas de frontières. L’ambiance à Rio est empreinte d’un optimisme post-Guerre froide, où l’on croit encore fermement que la coopération multilatérale peut résoudre tous les grands maux de la planète.

Au cœur de ce sommet, trois grandes conventions sont ouvertes à la signature : la Convention sur la diversité biologique, la Convention sur la lutte contre la désertification, et surtout la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). C’est cette dernière qui nous intéresse particulièrement ici, car elle est l’acte de naissance officiel de tout le processus des COP et accords climatiques qui suivront. Elle établit l’objectif ultime de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.

Si tu veux approfondir l’ambiance et les autres enjeux de cet événement, je t’invite à consulter l’article dédié au Sommet de la Terre. Ce qu’il faut retenir ici, c’est que la CCNUCC ne fixe pas encore de chiffres précis ni de contraintes obligatoires immédiates pour tous, mais elle crée le cadre, l’architecture et les règles du jeu diplomatique. Elle divise notamment le monde en deux catégories : les pays développés (Annexe I), responsables historiques des émissions, et les pays en développement, qui doivent être aidés.

📌 La CCNUCC et le principe des responsabilités communes mais différenciées

L’un des concepts les plus importants et les plus débattus issus de la Convention de Rio est le principe des « responsabilités communes mais différenciées ». Ce principe juridique reconnaît que si la protection du climat est un devoir pour tous les pays (responsabilité commune), les pays riches ont une responsabilité historique plus lourde dans l’accumulation du CO2 depuis la révolution industrielle. Par conséquent, ils doivent agir en premier et soutenir financièrement et technologiquement les pays du Sud (responsabilité différenciée).

Ce principe va structurer, et parfois bloquer, les négociations sur les COP et accords climatiques pendant plus de vingt ans. Les pays en développement, menés par des puissances émergentes comme la Chine ou l’Inde, insisteront pour ne pas être contraints de la même manière que l’Occident, arguant de leur droit au développement. À l’inverse, certains pays développés, États-Unis en tête, commenceront rapidement à craindre que ce système ne crée une concurrence économique déloyale si les émergents ne font aucun effort.

La Convention prévoit également la tenue régulière de « Conférences des Parties » (COP) pour faire le point sur l’application de la convention et prendre de nouvelles décisions. La première COP (COP1) se tiendra à Berlin en 1995, lançant un cycle annuel de négociations qui ne s’est jamais interrompu depuis. C’est à partir de ce moment que la diplomatie climatique devient un processus permanent, complexe et technique, où chaque virgule d’un texte peut faire l’objet de nuits entières de débats acharnés.

📜 Le Protocole de Kyoto : espoirs et limites (1997-2009)

📌 1997 : La création du premier outil contraignant

Cinq ans après Rio, la communauté internationale se retrouve au Japon pour la COP3, avec l’ambition de transformer les bonnes intentions de la CCNUCC en objectifs chiffrés et contraignants. C’est la naissance du célèbre Protocole de Kyoto, adopté en décembre 1997, qui représente la première tentative concrète de réduire les émissions de gaz à effet de serre par la loi internationale. Ce texte impose aux pays développés (les pays de l’Annexe I) une réduction moyenne de 5,2 % de leurs émissions sur la période 2008-2012 par rapport au niveau de 1990.

Le Protocole de Kyoto est révolutionnaire car il introduit des mécanismes de marché pour aider les pays à atteindre leurs objectifs, comme le marché du carbone ou les mécanismes de développement propre (MDP). L’idée est de donner un prix à la pollution pour inciter les industriels à investir dans des technologies propres. C’est une approche très pragmatique, inspirée par les théories économiques libérales, qui vise à rendre l’écologie compatible avec l’économie de marché mondialisée.

Cependant, le protocole souffre dès le départ de faiblesses structurelles majeures qui vont handicaper son efficacité réelle. D’abord, il ne contraint pas les pays émergents comme la Chine, dont les émissions explosent à cette période du fait de leur industrialisation rapide. Ensuite, sa ratification s’avère extrêmement laborieuse : pour entrer en vigueur, il doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions des pays développés. Cette clause mathématique va transformer l’avenir du protocole en un thriller diplomatique qui durera plusieurs années.

📌 Le retrait américain et l’entrée en vigueur tardive

Le coup le plus dur porté au processus des COP et accords climatiques durant cette période vient des États-Unis. Bien que l’administration Clinton ait signé le protocole, le Sénat refuse de le ratifier, et en 2001, le président George W. Bush annonce officiellement le retrait des États-Unis du Protocole de Kyoto. Il juge l’accord injuste pour l’économie américaine car il n’impose rien à la Chine, et remet même en cause la science climatique. C’est un séisme politique qui prive l’accord du premier émetteur mondial de l’époque.

Sans les États-Unis, le sort de Kyoto ne tient plus qu’à un fil : la Russie. Après d’intenses négociations diplomatiques, notamment menées par l’Union européenne, la Russie finit par ratifier le texte, permettant son entrée en vigueur officielle seulement en février 2005. Ce retard de huit ans entre la signature et l’application a considérablement affaibli la dynamique de l’action climatique, alors même que les émissions mondiales continuaient de grimper en flèche.

Malgré ses défauts, Kyoto a eu le mérite d’exister et de forcer les pays européens, notamment, à structurer leurs politiques climatiques. En France, cela a conduit à l’élaboration des premiers plans climat nationaux, comme on peut le voir en étudiant l’écologie en France. Mais à l’échelle mondiale, l’absence des États-Unis et la non-contrainte sur les émergents ont rendu l’accord insuffisant pour inverser la courbe des températures, préparant le terrain pour la nécessité d’un nouvel accord plus inclusif.

🎨 De Copenhague à la reconstruction de la confiance (2009-2014)

📌 Le traumatisme de Copenhague (COP15)

En 2009, tous les regards se tournent vers Copenhague où se tient la COP15. L’objectif est immense : trouver un accord pour succéder au Protocole de Kyoto après 2012 et intégrer enfin les États-Unis et les grands émergents dans un système contraignant. L’attente médiatique et citoyenne est sans précédent, avec des manifestations monstres et la présence de la plupart des chefs d’État, dont Barack Obama. On présente ce sommet comme celui de la « dernière chance ».

Malheureusement, la COP15 se solde par un échec retentissant qui va traumatiser durablement la diplomatie climatique. Les négociations s’enlisent dans des oppositions frontales entre le Nord et le Sud, la Chine refusant toute ingérence internationale dans ses statistiques d’émissions et les pays pauvres dénonçant l’insuffisance des aides financières. Au lieu d’un traité contraignant ambitieux, le sommet accouche dans la douleur d’un accord politique a minima, non contraignant, rédigé à la hâte par quelques grandes puissances dans un coin de table.

Cet échec montre les limites de la méthode « top-down » (du haut vers le bas) où l’ONU tente d’imposer des objectifs aux États souverains. Il devient clair que pour réussir les futurs COP et accords climatiques, il faut changer de méthode. La confiance entre les pays développés et les pays en développement est brisée, et le multilatéralisme onusien semble incapable de résoudre la crise. Il faudra des années de travail patient pour reconstruire cette confiance perdue.

📌 La lente remontée : Cancun, Durban, Doha

Après le fiasco de Copenhague, les négociateurs doivent faire preuve d’humilité et de pragmatisme pour sauver le processus onusien. Les COP suivantes, à Cancun (2010), Durban (2011) et Doha (2012), sont moins médiatisées mais cruciales techniquement. À Durban, une décision majeure est prise : lancer un nouveau cycle de négociations pour aboutir à un accord universel en 2015, qui inclurait cette fois tous les pays, riches comme pauvres, dans l’effort de réduction.

C’est durant cette période de transition que la notion d’engagement volontaire commence à s’imposer. Au lieu d’imposer des chiffres, on demande aux pays de dire ce qu’ils sont prêts à faire. Cette approche, moins rigide, permet de ramener tout le monde à la table des discussions. On crée également le Fonds vert pour le climat, destiné à canaliser des milliards de dollars vers les pays du Sud pour les aider à s’adapter au changement climatique et à se développer proprement.

Ces années de « traversée du désert » médiatique permettent de préparer le terrain pour Paris. La science continue de progresser avec la publication du 5e rapport du GIEC en 2013-2014, qui est encore plus alarmant que les précédents. La pression des événements climatiques extrêmes (ouragans, sécheresses) commence aussi à rendre le coût de l’inaction plus visible aux yeux des opinions publiques et des décideurs économiques.

🌍 L’Accord de Paris : un changement de paradigme (2015)

📌 COP21 : Un succès diplomatique inédit

En décembre 2015, la France accueille la COP21 au Bourget, avec une préparation diplomatique intense menée par Laurent Fabius. La leçon de Copenhague a été retenue : le texte a été préparé très en amont, et la méthode a changé. Au lieu d’imposer des objectifs, l’Accord de Paris repose sur les « contributions déterminées au niveau national » (NDC). Chaque pays vient avec sa propre promesse de réduction d’émissions, en fonction de ses capacités. C’est ce qu’on appelle l’approche « bottom-up » (du bas vers le haut).

Le 12 décembre 2015, le marteau retombe sur un accord historique, adopté à l’unanimité. Pour la première fois, presque tous les pays du monde, y compris la Chine et les États-Unis, s’engagent dans un même cadre juridique. L’Accord de Paris fixe un objectif collectif ambitieux : contenir le réchauffement climatique « nettement en dessous de 2°C » par rapport aux niveaux préindustriels, et poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°C. Cette mention du 1,5°C est une victoire majeure pour les petits États insulaires menacés de disparition.

Tu peux retrouver le texte officiel et les détails de cet accord sur le site des Nations Unies sur les changements climatiques. L’accord est juridiquement contraignant sur la forme (l’obligation de soumettre des plans et d’être transparent) mais pas sur les résultats (il n’y a pas de sanction si un pays n’atteint pas son objectif chiffré), un compromis nécessaire pour obtenir l’adhésion des États-Unis sans passer par un vote du Congrès hostile.

📌 Les mécanismes clés de l’Accord de Paris

L’intelligence de l’Accord de Paris réside dans son mécanisme de révision quinquennale, souvent appelé « mécanisme de cliquet ». L’idée est simple : on sait que la somme des promesses nationales de 2015 est insuffisante pour rester sous les 2°C (elle nous mène plutôt vers 3°C ou plus). L’accord oblige donc les pays à revenir tous les cinq ans avec de nouveaux engagements, qui doivent être obligatoirement plus ambitieux que les précédents. C’est un pari sur l’avenir, espérant que les progrès technologiques et la pression citoyenne pousseront les gouvernements à accélérer.

Un autre pilier central est la transparence. Un cadre commun est mis en place pour que les pays rendent compte de leurs émissions et de leurs progrès de manière vérifiable. Fini les chiffres invérifiables : la confiance repose désormais sur le contrôle mutuel. De plus, l’accord réaffirme l’obligation pour les pays du Nord de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud à partir de 2020, une promesse qui deviendra un point de friction récurrent dans les années suivantes.

L’Accord de Paris marque aussi la reconnaissance officielle du rôle des acteurs non-étatiques. Villes, régions, entreprises, investisseurs et ONG sont désormais considérés comme des partenaires essentiels de l’action climatique. Cette dynamique englobe la société civile, rappelant les mouvements sociaux historiques comme les révoltes contre l’industrialisation, mais cette fois structurés pour proposer des solutions concrètes de transition énergétique.

🤝 L’ère de la mise en œuvre : défis et justice climatique (Post-2015)

📌 De l’euphorie à la réalité : le retrait de Trump et le retour

L’euphorie de 2015 retombe vite face à la réalité politique. En 2017, le président américain Donald Trump annonce le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, reproduisant le scénario de Kyoto. Cependant, la réaction mondiale est différente cette fois : aucun autre pays ne suit le mouvement de retrait. Au contraire, cela galvanise une alliance de pays, de villes et d’entreprises qui déclarent « We Are Still In ». Le cadre de Paris s’avère résilient, prouvant sa solidité diplomatique.

Le retour des États-Unis dans l’accord avec l’élection de Joe Biden en 2021 relance la dynamique, mais le temps perdu est précieux. Les rapports successifs du GIEC, notamment celui sur les 1,5°C en 2018, montrent que la fenêtre de tir pour éviter le chaos climatique se referme très vite. Les COP et accords climatiques qui suivent (Marrakech, Bonn, Katowice) s’attellent à écrire le « Rulebook » (le manuel d’application) de l’Accord de Paris, une tâche technique aride mais indispensable pour que l’accord fonctionne réellement.

La question de l’énergie nucléaire revient aussi dans les débats comme une solution bas-carbone potentielle pour certains pays, malgré le souvenir des accidents nucléaires majeurs. Les stratégies nationales de neutralité carbone à l’horizon 2050 (le fameux « Net Zero ») commencent à fleurir, mais la crédibilité de ces annonces à long terme est souvent questionnée face à la hausse continue des émissions à court terme.

📌 Justice climatique et Pertes et Dommages

Les dernières COP (Glasgow COP26, Charm el-Cheikh COP27, Dubaï COP28) ont vu monter en puissance une revendication cruciale : la justice climatique. Les pays les plus vulnérables, qui subissent déjà des catastrophes dévastatrices alors qu’ils ont peu contribué au réchauffement, exigent non plus seulement de l’aide pour s’adapter, mais des réparations pour les dégâts irréversibles. C’est le dossier brûlant des « Pertes et Dommages ».

À la COP27 en 2022, une victoire historique est obtenue avec la décision de créer un fonds spécifique pour les Pertes et Dommages, brisant un tabou diplomatique de trente ans. Les pays riches avaient toujours refusé ce mécanisme par peur d’ouvrir la porte à des compensations financières illimitées. La mise en œuvre concrète de ce fonds reste un défi, mais le principe est acquis. Pour approfondir les enjeux actuels liés à ces politiques en France, le site du Ministère de la Transition écologique offre des ressources sur la déclinaison nationale de ces accords.

Enfin, la COP28 à Dubaï en 2023 a marqué une autre étape symbolique en mentionnant pour la première fois explicitement dans le texte final la nécessité d’une « transition hors des énergies fossiles » (transition away from fossil fuels). Si le terme « sortie » (phase-out) a été écarté sous la pression des pays producteurs de pétrole, c’est tout de même un signal politique inédit dans l’histoire des négociations, qui avaient jusqu’alors étrangement évité de nommer la cause principale du problème.

🧠 À retenir sur l’histoire des COP et accords climatiques

  • 1992 : Le Sommet de la Terre à Rio crée la CCNUCC et lance le processus diplomatique mondial.
  • 1997 : Le Protocole de Kyoto introduit les premiers objectifs contraignants, mais échoue à cause du retrait américain et de l’absence des émergents.
  • 2015 : L’Accord de Paris (COP21) change la donne avec une approche universelle visant à limiter le réchauffement bien en dessous de 2°C, idéalement 1,5°C.
  • Les enjeux actuels se concentrent sur la justice climatique (Pertes et Dommages) et la sortie concrète des énergies fossiles pour respecter les promesses.

❓ FAQ : Questions fréquentes sur les COP

🧩 Qu’est-ce qu’une COP exactement ?

COP signifie « Conference of the Parties » (Conférence des Parties). C’est la réunion annuelle suprême des 197 États signataires (plus l’Union européenne) de la Convention Climat de l’ONU (CCNUCC). C’est là que se décident les règles internationales pour lutter contre le changement climatique.

🧩 Pourquoi l’Accord de Paris est-il si important ?

C’est le premier accord universel où presque tous les pays du monde, riches comme pauvres, s’engagent à agir. Il fixe un cap clair (neutralité carbone, limite à 1,5°C/2°C) et oblige les pays à revoir leurs ambitions à la hausse tous les 5 ans.

🧩 Quelle est la différence entre atténuation et adaptation ?

L’atténuation consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement (panneaux solaires, sobriété). L’adaptation consiste à ajuster nos sociétés aux effets du climat déjà présents ou inévitables (digues, cultures résistantes à la sécheresse).

🧩 Quiz – Maîtrises-tu l’histoire des négociations climatiques ?

1. En quelle année a eu lieu le premier Sommet de la Terre à Rio ?



2. Que signifie l’acronyme GIEC ?



3. Quel protocole a été signé en 1997 ?



4. Quel pays s’est retiré du Protocole de Kyoto en 2001 ?



5. Quel est l’objectif de température principal de l’Accord de Paris ?



6. Quelle COP a été considérée comme un échec traumatisant en 2009 ?



7. Comment appelle-t-on le principe selon lequel les pays riches doivent agir plus ?



8. Quel rapport a popularisé le « développement durable » en 1987 ?



9. Quelle conférence a eu lieu à Stockholm en 1972 ?



10. Qu’est-ce qu’une NDC dans l’Accord de Paris ?



11. Quelle ville a accueilli la COP21 ?



12. Quel président américain a réintégré l’Accord de Paris en 2021 ?



13. Quel sujet a été une avancée majeure de la COP27 ?



14. À quelle fréquence les pays doivent-ils revoir leurs engagements dans l’Accord de Paris ?



15. Combien de pays ont signé l’Accord de Paris ?



16. Quel terme a été mentionné pour la première fois à la COP28 ?



17. Qu’est-ce que l’Annexe I dans la CCNUCC ?



18. Quel est le montant annuel promis aux pays du Sud à partir de 2020 ?



19. Quand le Protocole de Kyoto est-il entré en vigueur ?



20. Quelle convention de l’ONU encadre les COP ?



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