🧭 Paris sous la Révolution française : comprendre comment la capitale bascule dans la tourmente

🎯 Pourquoi Paris sous la Révolution française est-il un moment clé en histoire ?

Paris sous la Révolution française, c’est l’histoire d’une ville qui bascule brutalement entre 1789 et 1794, au cœur des grandes décisions nationales.

Au fil des journées révolutionnaires, Paris devient le centre nerveux où se décident émeutes, réformes et exécutions qui redessinent le pouvoir.

Les quartiers, des faubourgs populaires aux salons de la noblesse, se transforment en espaces de débats intenses où s’affrontent idées nouvelles et anciennes hiérarchies.

Dans ce chapitre, tu vas voir comment les événements parisiens influencent la Révolution et transforment durablement Paris et la vie de ses habitants.

🗂️ Dans cet article, tu vas découvrir :

👉 Poursuivons avec le premier chapitre pour placer Paris dans le contexte explosif de la Révolution française.

🧭 Contexte : Paris en crise à la veille de 1789

À la veille de 1789, Paris est une ville immense pour l’époque, avec plus de 600 000 habitants, marquée par de fortes inégalités sociales et par des tensions politiques croissantes qui préparent l’explosion de Paris sous la Révolution française.

📌 Une capitale surpeuplée et inégalitaire

Dans les quartiers populaires de l’est de Paris, les artisans, journaliers, domestiques et ouvriers vivent souvent dans des logements exigus où la promiscuité favorise les rumeurs et la colère politique, alors que les élites se concentrent dans les beaux quartiers proches du palais des Tuileries ou du faubourg Saint-Germain.

De plus, la hausse du prix du blé et du pain provoque régulièrement des émeutes frumentaires, car une grande partie du peuple consacre l’essentiel de son revenu à se nourrir et supporte mal la spéculation ou les pénuries.

En outre, les Parisiens savent que les impôts pèsent surtout sur le Tiers état, tandis que le clergé et la noblesse bénéficient encore de nombreux privilèges fiscaux, ce qui alimente un fort sentiment d’injustice sociale.

Si tu as déjà travaillé sur l’évolution de Paris du Moyen Âge à nos jours, tu peux voir ici comment cette capitale déjà importante se retrouve au cœur d’une crise politique majeure.

📌 Crise politique, financière et rôle de l’opinion

À partir des années 1780, la monarchie de Louis XVI est en difficulté financière, notamment à cause des guerres coûteuses comme la participation française à la guerre d’Indépendance américaine, et cette crise rend urgente une réforme du système fiscal qui heurte les privilèges des ordres supérieurs.

Cependant, les tentatives de réforme se heurtent au refus des parlements, ces cours de justice composées de magistrats issus de la noblesse de robe, qui se posent en défenseurs des lois et se présentent parfois comme les protecteurs du peuple, tout en défendant leurs propres intérêts.

Parallèlement, la diffusion accélérée des idées des Lumières grâce aux livres, aux journaux et aux salons parisiens renforce une culture de la critique du pouvoir, et de plus en plus d’habitants remettent en cause l’absolutisme royal et réclament une représentation plus juste du peuple.

Ainsi, quand le roi convoque les États généraux en 1789, beaucoup de Parisiens espèrent un nouvel ordre politique et certains se préparent déjà à jouer un rôle de premier plan dans les événements de Paris sous la Révolution française, ce que tu pourras comparer avec d’autres moments de crise en lisant par exemple l’article sur les grandes journées de contestation de Mai 68 à Paris.

⚙️ Acteurs et lieux clés des journées révolutionnaires à Paris

Pour comprendre Paris sous la Révolution française, il faut imaginer une ville transformée en immense théâtre politique où certains lieux deviennent des symboles puissants et où des groupes d’acteurs, du peuple aux députés, écrivent chaque jour un nouveau rapport de force.

📌 La prise de la Bastille : un symbole fondateur

Le 14 juillet 1789, des milliers de Parisiens se dirigent vers la Bastille, une forteresse-prison royale qui domine l’est de Paris, car ils cherchent d’abord de la poudre et des armes pour se défendre contre les troupes royales jugées menaçantes.

Après plusieurs heures de combat, la forteresse finit par être prise, le gouverneur de Launay est tué, et sa tête, comme celles d’autres responsables, est promenée au bout de piques dans les rues, ce qui illustre la violence politique qui gagne la capitale.

Dès lors, la Bastille détruite devient le symbole de la chute de l’arbitraire royal, et la journée du 14 juillet est plus tard choisie comme fête nationale, un sujet que tu peux approfondir avec les ressources pédagogiques proposées par la plateforme Lumni sur la Révolution française et le 14 juillet.

📌 Les Tuileries, l’Hôtel de Ville et l’Assemblée : un pouvoir en mouvement

Après l’été 1789, le cœur du pouvoir glisse vers Paris, car le roi Louis XVI et sa famille sont ramenés de Versailles aux Tuileries lors des journées des 5 et 6 octobre 1789, ce qui place la monarchie sous la pression directe de la foule parisienne et des députés.

Parallèlement, l’Hôtel de Ville devient un centre politique essentiel où siège la municipalité de Paris, avec des figures comme La Fayette ou Bailly, tandis que l’Assemblée nationale siège non loin, ce qui permet aux Parisiens de suivre de près débats, votes et rumeurs.

De plus, la proximité géographique entre les lieux de pouvoir et les quartiers populaires facilite les interventions de la foule dans la vie politique, et tu peux comparer cette centralité politique avec d’autres périodes en parcourant l’article sur le rôle de Paris dans la France contemporaine, qui montre comment la capitale reste un lieu stratégique pour les crises et mobilisations.

📌 Sans-culottes, clubs et journalistes : une opinion publique parisienne

Parmi les acteurs les plus visibles, les sans-culottes, issus du petit peuple des artisans, boutiquiers et ouvriers, jouent un rôle déterminant en occupant la rue, en participant aux journées révolutionnaires et en mettant la pression sur les députés pour radicaliser les décisions.

De nombreux militants se retrouvent dans des clubs politiques, comme le club des Jacobins ou celui des Cordeliers, où prennent la parole des figures comme Robespierre, Danton ou Marat, et ces lieux deviennent de véritables laboratoires d’idées et de propagande.

En outre, la multiplication des journaux, notamment L’Ami du peuple de Marat, crée une opinion publique parisienne très politisée, et l’on retrouve un phénomène de ville « amplificateur d’idées » que tu peux déjà observer dans l’article sur Lutèce devenue capitale de la Gaule romaine, où Paris commence à se construire comme centre de pouvoir et de communication.

📜 Violence politique et Terreur au cœur de la capitale

Entre 1792 et 1794, Paris sous la Révolution française connaît une radicalisation brutale de la vie politique, marquée par la guerre extérieure, la peur des complots intérieurs et la mise en place de la Terreur comme mode de gouvernement.

📌 De l’insurrection du 10 août à la République

Le 10 août 1792, les sections parisiennes et les sans-culottes prennent d’assaut le palais des Tuileries, renversent la monarchie et obligent l’Assemblée à suspendre Louis XVI, ce qui transforme définitivement le rapport de force entre le roi, les députés et la rue.

Ensuite, les massacres de septembre 1792, au cours desquels des prisonniers sont exécutés dans plusieurs prisons parisiennes, illustrent un climat de peur extrême, où une partie des révolutionnaires pense qu’il faut frapper préventivement les « ennemis de l’intérieur ».

Par conséquent, lorsque la Convention nationale se réunit et proclame la République le 21 septembre 1792, elle doit composer avec une pression permanente de la capitale, qui exige des mesures toujours plus radicales contre les suspects.

📌 Tribunal révolutionnaire et guillotine : la Terreur au quotidien

À partir de 1793, le Tribunal révolutionnaire siégeant à Paris juge rapidement les accusés politiques ou simples suspects, et la guillotine, installée notamment sur la place de la Révolution (future place de la Concorde), devient l’instrument central d’une justice expéditive qui marque durablement les esprits.

De plus, des milliers de personnes, célèbres ou anonymes, montent sur l’échafaud, parmi lesquelles le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette, mais aussi des révolutionnaires comme Danton ou les Girondins, ce qui montre que la Terreur finit par frapper tous les camps.

Pour mieux comprendre l’usage de cet instrument et le débat qu’il suscite dans la longue durée, tu peux lire l’article sur l’histoire de la guillotine en France, qui relie les exécutions de la Révolution aux pratiques de la peine capitale jusqu’au XXe siècle.

📌 Robespierre, le Comité de salut public et la chute de la Terreur

Au printemps 1793, le Comité de salut public, dominé progressivement par Robespierre, concentre de plus en plus de pouvoirs entre ses mains, et Paris devient le centre d’un gouvernement d’exception censé sauver la République menacée par la guerre et les révoltes intérieures.

En outre, les lois des suspects et la centralisation des décisions renforcent la machine répressive, tandis que la surveillance politique s’étend dans les sections, les clubs et les quartiers, ce qui installe un climat de méfiance généralisée parmi les habitants.

Cependant, l’arrestation puis l’exécution de Robespierre et de ses proches le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II) marquent la fin officielle de la Terreur à Paris, même si le souvenir de cette période violente continue d’alimenter les débats historiques, comme le montrent les dossiers pédagogiques de la Bibliothèque nationale de France sur la Révolution française.

🎨 Vivre à Paris pendant la Révolution : peurs, espoirs et quotidien

Pour saisir concrètement Paris sous la Révolution française, il faut entrer dans la vie quotidienne des habitants, pris entre espoirs de justice sociale, pénuries de nourriture et peur permanente de la dénonciation ou de la violence politique.

📌 Pénuries, inflation et économie de survie

Dans les rues de Paris, les files d’attente devant les boulangeries sont fréquentes, car l’approvisionnement en blé et en pain reste fragile, et la moindre rumeur de pénurie peut déclencher des tensions ou des émeutes.

De plus, la guerre extérieure, les troubles intérieurs et les difficultés de transport perturbent l’arrivée des denrées, ce qui provoque une hausse des prix et oblige le pouvoir révolutionnaire à encadrer davantage l’économie, notamment avec la loi du Maximum qui fixe des prix plafonds.

Par conséquent, beaucoup de Parisiens vivent dans une véritable économie de survie, en cherchant des petits travaux, en revendant des objets ou en fréquentant les marchés populaires, et cette situation sociale tendue explique une partie de la radicalisation des faubourgs, que tu peux comparer avec d’autres crises en lisant l’article sur les conditions de vie à Paris pendant l’Occupation nazie.

📌 Une population constamment mobilisée et politisée

La vie quotidienne à Paris est aussi rythmée par les rassemblements politiques, les processions civiques, les fêtes révolutionnaires et les réunions de section où les citoyens viennent écouter, voter des motions et parfois dénoncer leurs voisins.

En outre, de nombreux travailleurs doivent composer avec des journées de travail perturbées par ces événements, car les ateliers ferment, les rues se bloquent et les patrons comme les ouvriers sont entraînés dans les manifestations ou les gardes citoyennes.

Cette mobilisation constante contribue à transformer l’habitant de Paris en citoyen acteur de la Révolution, et l’on retrouve cette idée de ville « école politique » dans d’autres périodes de contestation, étudiées par exemple dans l’article sur la synthèse générale de Paris sous la Révolution française qui complète ce chapitre détaillé.

📌 Femmes, enfants et familles dans la tourmente

Les femmes jouent un rôle important dans Paris sous la Révolution française, qu’il s’agisse des poissardes qui participent aux journées d’octobre 1789, des militantes de clubs politiques ou de toutes celles qui gèrent le foyer dans un contexte d’incertitude matérielle et de danger permanent.

De plus, les enfants et les adolescents sont eux aussi plongés dans cet univers politisé, car ils entendent les débats au sein des familles, croisent les cortèges dans la rue et assistent parfois aux exécutions publiques, ce qui marque durablement leur vision du monde.

Cependant, malgré la violence et la peur, beaucoup de familles continuent à chercher une forme de normalité, en maintenant fêtes, pratiques religieuses ou nouvelles fêtes civiques, et cette tension entre quotidien ordinaire et événements exceptionnels se retrouve aussi dans d’autres périodes de l’histoire de la ville, que tu peux découvrir à travers l’article sur Paris comme ville traversée par des crises et recompositions sociales.

🌍 Paris, centre culturel et symbolique de la Révolution

Au-delà des émeutes et des assemblées, Paris sous la Révolution française devient aussi un immense laboratoire de symboles, de fêtes et de nouveaux repères culturels qui transforment la manière dont les habitants se représentent la Nation et la République.

📌 Fêtes civiques et nouveaux rituels révolutionnaires

Dès les premières années de la Révolution, les autorités organisent à Paris de grandes fêtes civiques pour souder les citoyens autour des nouveaux principes, comme la célèbre Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 célébrée au Champ-de-Mars, qui réunit des délégués de toute la France et donne l’image d’une nation unie autour du roi et de la Constitution.

Ensuite, avec la radicalisation du régime, ces cérémonies se multiplient et changent de contenu, en mettant davantage en avant la République, la Liberté et l’Égalité, et en remplaçant progressivement certaines fêtes religieuses traditionnelles par des fêtes révolutionnaires, comme la fête de l’Être suprême en 1794.

Ces rassemblements, souvent accompagnés de chants, de défilés et de discours, transforment les places et les jardins de Paris en scènes pédagogiques où l’on apprend à être citoyen, un phénomène que tu peux comparer avec l’usage symbolique des grands espaces lors des expositions universelles qui transforment Paris au XIXe siècle.

📌 Drapeau tricolore, bonnet phrygien et Marseillaise : une nouvelle identité visuelle

Les révolutionnaires parisiens inventent ou imposent de nombreux symboles qui deviennent rapidement indissociables de la France moderne, à commencer par le drapeau tricolore, qui associe le bleu et le rouge de Paris au blanc de la monarchie, et qui s’impose progressivement sur les bâtiments publics et dans les cérémonies.

De plus, le bonnet phrygien, inspiré d’un symbole de liberté dans l’Antiquité, est porté par les sans-culottes et représenté sur de nombreuses images, ce qui permet d’identifier immédiatement les partisans de la Révolution dans les rues de la capitale.

Parallèlement, le chant de guerre des volontaires de Marseille, la Marseillaise, entre dans Paris en 1792 et devient rapidement un hymne révolutionnaire repris lors des grandes journées, avant de devenir plus tard l’hymne national, comme le rappellent les dossiers pédagogiques disponibles sur le site du ministère de l’Éducation nationale sur les symboles de la République.

📌 Espaces urbains rebaptisés et patrimoine religieux réinventé

La Révolution transforme également la carte symbolique de Paris, car de nombreuses places, rues et églises changent de nom pour tourner la page de l’Ancien Régime, comme lorsque la place Louis XV devient place de la Révolution, puis plus tard place de la Concorde, ce qui traduit l’évolution du regard porté sur la violence politique.

De plus, certaines églises parisiennes sont transformées en temples de la Raison ou en lieux civiques, comme la célèbre église Sainte-Geneviève, convertie en Panthéon pour honorer les grands hommes de la patrie, ce qui illustre la volonté de créer une nouvelle mémoire nationale laïque tout en réutilisant le patrimoine ancien.

Ainsi, les monuments et les noms de lieux que tu croises encore aujourd’hui dans la capitale gardent les traces de ces années révolutionnaires, et ils dialoguent avec d’autres couches de l’histoire de la ville que tu peux approfondir dans l’article synthétique sur les grandes étapes de l’histoire de Paris du Moyen Âge à nos jours.

🤝 Ce que la Révolution change durablement pour Paris

À la fin de Paris sous la Révolution française, la capitale ne redevient jamais la ville qu’elle était avant 1789, car institutions, espaces et mémoires ont été durablement transformés par ces années de ruptures successives.

📌 Une nouvelle culture politique et citoyenne

Les expériences des sections, des clubs, des journées insurrectionnelles et des votes dans les assemblées laissent à Paris l’héritage d’une culture politique très vive, où une partie des habitants se sent légitime pour juger l’action des gouvernants et s’engager dans la rue.

De plus, les Parisiens ont appris à se penser comme des citoyens dotés de droits, capables de réclamer des réformes et de renverser un pouvoir jugé injuste, ce qui inspire plus tard d’autres mouvements, comme les grandes mobilisations étudiées dans l’article sur les journées contestataires de Mai 68 à Paris.

Par conséquent, la capitale reste, au XIXe et au XXe siècle, un lieu privilégié pour les révolutions, les insurrections et les manifestations, et cette continuité expliquer pourquoi Paris demeure un baromètre politique pour la France entière, comme tu peux le vérifier dans la synthèse sur l’histoire de Paris du Moyen Âge à nos jours.

📌 Institutions municipales et centralité renforcée

La Révolution contribue aussi à renforcer la place de la municipalité et des structures administratives dans Paris, même si leur forme exacte change plusieurs fois entre 1789 et le début du XIXe siècle.

En outre, l’idée qu’une grande ville doit être organisée, surveillée, dotée de représentants et d’une police structurée se développe, car l’expérience des émeutes et de la Terreur a montré combien le contrôle de la capitale est stratégique pour tout régime.

Ainsi, les pouvoirs qui se succèdent cherchent presque toujours à s’appuyer sur Paris ou à s’en méfier, et les transformations ultérieures de la ville, comme les grands travaux du XIXe siècle, doivent être lues à la lumière de ces peurs et de ces leçons tirées de Paris sous la Révolution française, ce que tu peux mettre en perspective avec l’article sur la mise en scène de la capitale lors des expositions universelles.

📌 Traces urbaines et mémoires conflictuelles

Les années révolutionnaires laissent aussi de nombreuses traces visibles dans l’espace parisien, qu’il s’agisse de noms de places, de rues ou de monuments comme le Panthéon, qui continue de célébrer les grandes figures de la Nation.

De plus, certains lieux restent associés dans la mémoire collective à des épisodes de violence ou de fête, comme la place de la Concorde, où la guillotine a fonctionné, ou le Champ-de-Mars, théâtre de rassemblements contradictoires, de la Fête de la Fédération à la fusillade du champ de Mars en 1791.

Enfin, la manière dont on raconte aujourd’hui ces événements dans les manuels, les musées ou les commémorations montre que les mémoires de Paris sous la Révolution française restent parfois conflictuelles, mais elles permettent aussi de relier cette période aux autres crises et recompositions sociales étudiées dans l’article sur le Paris d’aujourd’hui et ses héritages historiques.

🧠 À retenir sur Paris sous la Révolution française

  • Paris est au centre de la crise qui éclate en 1789 : ville de plus de 600 000 habitants, très inégalitaire, frappée par la cherté du pain, les privilèges de la noblesse et du clergé, elle devient le laboratoire politique de la Révolution où se cristallisent les tensions sociales et fiscales.
  • Les grandes journées révolutionnaires de Paris, comme la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 ou l’assaut des Tuileries le 10 août 1792, montrent le rôle décisif de la foule et des sans-culottes, tandis que des lieux comme l’Hôtel de Ville, l’Assemblée et les clubs (Jacobins, Cordeliers) deviennent des centres de décision et de propagande.
  • Entre 1792 et 1794, la capitale vit au rythme de la Terreur : le Tribunal révolutionnaire juge rapidement les suspects, la guillotine place de la Révolution (future place de la Concorde) exécute aussi bien le roi Louis XVI et Marie-Antoinette que des révolutionnaires comme Danton ou les Girondins, avant la chute de Robespierre le 9 thermidor an II.
  • La vie quotidienne des Parisiens est profondément bouleversée : pénuries de blé, files devant les boulangeries, inflation, encadrement des prix avec la loi du Maximum, mais aussi mobilisation permanente dans les sections, participation aux fêtes, aux gardes citoyennes et aux manifestations, avec un rôle important des femmes et des familles dans la survie matérielle et l’engagement politique.
  • Paris sous la Révolution française, c’est aussi une révolution des symboles : fêtes civiques au Champ-de-Mars, transformation d’églises comme Sainte-Geneviève en Panthéon, diffusion du drapeau tricolore, du bonnet phrygien et de la Marseillaise, rebaptême de lieux comme la place Louis XV devenue place de la Révolution puis place de la Concorde, ce qui renouvelle en profondeur l’identité visuelle et politique de la capitale.
  • À long terme, ces années révolutionnaires lèguent à Paris une forte culture citoyenne et contestataire, une centralité politique renforcée et un paysage urbain marqué par des noms de rues, de places et de monuments qui rappellent sans cesse la période 1789-1794, faisant de la capitale un repère essentiel pour comprendre l’histoire politique de la France du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui.

❓ FAQ : Questions fréquentes sur Paris sous la Révolution française

🧩 Pourquoi Paris joue-t-il un rôle aussi central pendant la Révolution française ?

Paris est la plus grande ville du royaume avec plus de 600 000 habitants, une forte concentration de pauvreté, de privilèges et de lieux de pouvoir comme les Tuileries, l’Hôtel de Ville ou les clubs, ce qui en fait un espace idéal pour les mobilisations populaires, les débats politiques et les changements rapides de rapport de force entre le peuple, le roi et les députés.

🧩 Quelle différence faire entre 1789 et 1792 pour comprendre Paris sous la Révolution française ?

En 1789, Paris entre dans la Révolution avec des journées fondatrices comme la prise de la Bastille ou les journées d’octobre, qui déplacent le roi à Paris, alors qu’en 1792 la capitale bascule dans une phase beaucoup plus radicale avec la chute de la monarchie le 10 août, les massacres de septembre et la proclamation de la République, ce qui transforme la ville en centre d’un pouvoir révolutionnaire prêt à utiliser la violence politique.

🧩 Pourquoi la Terreur se manifeste-t-elle avec autant de force à Paris ?

La Terreur se concentre à Paris parce que la ville abrite le Tribunal révolutionnaire, les principaux comités comme le Comité de salut public et une forte pression des sans-culottes, de sorte que les décisions d’arrestation, de jugement et d’exécution y sont prises et appliquées très rapidement, la guillotine place de la Révolution donnant à cette politique répressive une visibilité maximale.

🧩 Comment la vie quotidienne des Parisiens change-t-elle concrètement pendant la Révolution ?

La vie quotidienne est marquée par les pénuries de blé, les longues files devant les boulangeries, la surveillance politique dans les sections, les fêtes civiques, les manifestations et les gardes citoyennes, ce qui oblige les habitants à organiser leur survie matérielle tout en s’adaptant à un rythme de vie ponctué d’événements politiques, une expérience qui peut être comparée à d’autres périodes de crise étudiées dans l’article sur le quotidien des Parisiens sous l’Occupation nazie.

🧩 Que faut-il retenir de Paris sous la Révolution française pour le brevet ou le bac ?

Pour les épreuves du brevet ou du bac, il faut retenir que Paris sous la Révolution française est à la fois un foyer de contestation sociale, un centre politique où se décident la fin de la monarchie et la naissance de la République, un lieu où la Terreur se met en place de manière spectaculaire et enfin un espace de création de nouveaux symboles comme le drapeau tricolore, le Panthéon ou la Marseillaise, qui marquent durablement l’identité de la France.

🧩 Quiz – Paris sous la Révolution française

1. Avant 1789, quelle est la situation sociale dominante à Paris ?



2. Quel problème économique alimente fortement la colère populaire à Paris avant 1789 ?



3. En 1789, quel ordre du royaume représente la grande majorité de la population parisienne ?



4. Quel événement du 14 juillet 1789 devient le symbole de l’entrée de Paris dans la Révolution ?



5. Quel est l’objectif immédiat des Parisiens qui marchent sur la Bastille le 14 juillet 1789 ?



6. Quelle conséquence politique majeure a la journée des 5 et 6 octobre 1789 pour Paris ?



7. Qui sont les « sans-culottes » dans le Paris révolutionnaire ?



8. Quel rôle jouent les clubs comme les Jacobins ou les Cordeliers à Paris ?



9. Quelle journée marque la chute de la monarchie à Paris pendant la Révolution ?



10. Que représentent les massacres de septembre 1792 à Paris ?



11. Quel instrument de justice devient le symbole de la Terreur à Paris ?



12. Quel personnage incarne la montée en puissance du Comité de salut public et de la Terreur à Paris ?



13. Quelle date correspond à la chute de Robespierre et à la fin de la Terreur à Paris ?



14. Quel est l’objectif principal de la loi du Maximum pour les Parisiens ?



15. Quel rôle jouent les femmes dans Paris sous la Révolution française ?



16. Que célèbre la Fête de la Fédération organisée au Champ-de-Mars le 14 juillet 1790 ?



17. Quel symbole vestimentaire est associé aux sans-culottes et à la liberté dans le Paris révolutionnaire ?



18. Quelle transformation illustre le changement de sens donné aux lieux religieux à Paris pendant la Révolution ?



19. Que symbolise le drapeau tricolore adopté à partir de la Révolution ?



20. Quel héritage politique majeur laisse Paris sous la Révolution française pour les siècles suivants ?



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