📘 Robespierre biographie : repĂšres clĂ©s et Terreur

🎯 Pourquoi Robespierre fascine-t-il toujours ?

La biographie de Robespierre intrigue parce qu’elle condense l’espoir d’une RĂ©publique vertueuse et l’ombre de la Terreur. Avocat d’Arras devenu figure majeure des clubs rĂ©volutionnaires, Maximilien incarne l’exigence de souverainetĂ© populaire, mais aussi les impasses d’un pouvoir en guerre, assiĂ©gĂ© de toutes parts. Ici, tu vas comprendre son ascension, ses idĂ©es, son rĂŽle au temps de la Terreur, puis sa chute en Thermidor.

D’abord, on remettra en place le contexte : crise politique, États gĂ©nĂ©raux et naissance de la souverainetĂ© nationale. Ensuite, on suivra sa montĂ©e chez les Jacobins, son action au ComitĂ© de salut public et ses choix face aux guerres civiles et Ă©trangĂšres. Enfin, on verra comment le 9 Thermidor met fin Ă  sa trajectoire et ouvre un nouveau chapitre de la RĂ©volution.

đŸ—‚ïž Dans cet article, tu vas dĂ©couvrir :

👉 Poursuivons avec le contexte : comment Robespierre passe-t-il des bancs d’Arras aux tribunes de Paris, jusqu’à la Prise de la Bastille et Ă  l’affirmation d’une nouvelle souverainetĂ© ?

Pour aller plus loin au fil de la lecture (sources générales) :
biographie synthétique,
documents d’époque (Gallica),
historiographie (Persée).

📜 Contexte : de l’avocat d’Arras au dĂ©putĂ© des États gĂ©nĂ©raux

🎓 Jeunesse et formation : un juriste sensible aux Lumiùres

NĂ© en 1758 Ă  Arras, Maximilien de Robespierre grandit dans une famille modeste. ÉlĂšve sĂ©rieux, il Ă©tudie au collĂšge Louis-le-Grand Ă  Paris, oĂč il dĂ©couvre Montesquieu et Rousseau. Cette sensibilitĂ© Ă  la loi et au contrat social marque tout son parcours. De retour Ă  Arras, il devient avocat rĂ©putĂ©, plaidant pour des causes civiques et des rĂ©formes locales. DĂ©jĂ , sa rhĂ©torique s’appuie sur l’idĂ©e de vertu publique : la loi doit protĂ©ger les humbles et rappeler aux puissants leurs devoirs.

đŸ—łïž 1789 : Ă©lection et prise de parole au nom du Tiers

Au printemps 1789, Robespierre est Ă©lu dĂ©putĂ© du Tiers Ă©tat pour Artois. Il arrive Ă  Versailles avec la conviction que la souverainetĂ© rĂ©side dans la Nation. Dans le contexte tendu des États gĂ©nĂ©raux, il dĂ©fend le vote par tĂȘte et refuse les privilĂšges corporatistes. TrĂšs vite, il se rallie au camp rĂ©formateur qui devient AssemblĂ©e nationale, puis constituante. Sa parole s’affirme : il plaide pour la libertĂ© de la presse, l’abolition des peines infamantes et une justice Ă©gale pour tous.

🏰 L’étĂ© 1789 : Paris s’embrase, la Nation s’affirme

La rumeur d’un complot aristocratique, la crise frumentaire et les hĂ©sitations du pouvoir provoquent l’orage. Le 14 juillet, la capitale s’empare d’une forteresse devenue symbole d’arbitraire : la Prise de la Bastille. Cet Ă©vĂ©nement donne un souffle puissant au mouvement national. À l’AssemblĂ©e, Robespierre soutient avec ferveur les revendications populaires, mĂȘme s’il est encore peu connu. La Nuit du 4 AoĂ»t abolit les privilĂšges, ouvrant la voie Ă  une architecture juridique nouvelle, fondĂ©e sur des droits universels.

📜 1789–1791 : droits, citoyennetĂ© et contrĂŽle du pouvoir

Dans la vie de l’Incorruptible, un jalon essentiel est l’adoption de la DĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen. Robespierre dĂ©fend une lecture exigeante de l’égalitĂ© et de la libertĂ© : pas seulement des principes, mais des normes qui encadrent les pouvoirs. Hostile au suffrage censitaire, il rĂ©clame l’extension des droits politiques. Il s’oppose aussi Ă  la peine de mort dĂšs 1791, au nom d’une justice rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e. Cette cohĂ©rence morale nourrit sa rĂ©putation d’« Incorruptible ».

đŸ•Šïž Entre monarchie constitutionnelle et dĂ©fiances

La Constitution de 1791 instaure une monarchie limitĂ©e. Pourtant, les tensions montent : crise Ă©conomique, dĂ©fiance vis-Ă -vis du roi, poussĂ©es contre-rĂ©volutionnaires. Robespierre, actif au Club des Jacobins, dĂ©fend la vigilance citoyenne et redoute une guerre extĂ©rieure qui armerait les ennemis de la RĂ©volution. Sa position minoritaire, d’abord jugĂ©e intransigeante, gagnera en Ă©cho quand le roi apparaĂźt en rupture avec l’esprit nouveau, prĂ©parant le basculement politique.

⚔ 1792 : de la Nation en armes Ă  la chute de la monarchie

La guerre dĂ©clarĂ©e au printemps 1792 radicalise le dĂ©bat. Les dĂ©faites initiales, l’angoisse d’un complot intĂ©rieur et l’essor du mouvement sans-culotte prĂ©cipitent la crise. Le 10 AoĂ»t 1792, l’attaque des Tuileries provoque la suspension du roi et ouvre une sĂ©quence dĂ©cisive vers la RĂ©publique. Pour prolonger la Robespierre biographie, il faut comprendre que ce moment porte une double exigence : sauver la patrie et rĂ©aliser l’égalitĂ© civique. La fin de la monarchie fait entrer la RĂ©volution dans une phase de guerre totale, intĂ©rieure et extĂ©rieure, qui rebat les cartes du pouvoir.

đŸ›ïž Vers la Convention : une voix pour la souverainetĂ© populaire

Élu Ă  la Convention nationale, Robespierre se place du cĂŽtĂ© de la RĂ©publique et de la souverainetĂ© populaire. Il s’affirme comme l’un des porte-parole d’une moralitĂ© politique stricte et d’un contrĂŽle fort des reprĂ©sentants. L’épreuve des armĂ©es et des insurrections va bientĂŽt pousser la Convention Ă  crĂ©er des institutions d’exception. La suite de la Robespierre biographie se joue alors au sein des comitĂ©s : c’est l’entrĂ©e en scĂšne du ComitĂ© de salut public.

Infographie retraçant la jeunesse de Maximilien Robespierre, sa formation d’avocat Ă  Arras, ses Ă©tudes Ă  Paris, puis son Ă©lection comme dĂ©putĂ© du Tiers Ă©tat aux États gĂ©nĂ©raux de 1789, jusqu’à son entrĂ©e dans la RĂ©volution française.
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Contexte biographique de Robespierre, de sa jeunesse d’avocat Ă  Arras Ă  son Ă©lection comme dĂ©putĂ© du Tiers Ă©tat en 1789 et Ă  ses premiers engagements rĂ©volutionnaires. 📾 Source : reviserhistoire.fr

👉 Poursuivons avec son ascension : comment les Jacobins et l’exigence de vertu façonnent-ils sa stratĂ©gie politique ?

🚀 Ascension : aux Jacobins, la vertu comme boussole

đŸ›ïž Le rĂ©seau des clubs : une tribune nationale

Au cƓur de la Robespierre biographie, les clubs jouent un rĂŽle central. Aux Jacobins, Robespierre forge une ligne : dĂ©fendre la souverainetĂ© du peuple, surveiller les reprĂ©sentants, moraliser la vie publique. Sa parole circule par les sociĂ©tĂ©s affiliĂ©es, de Paris aux provinces. Il y gagne une audience populaire qui contrepĂšse les Ă©lites politiques et renforce sa capacitĂ© d’influence au moment oĂč la RĂ©volution entre dans une phase plus conflictuelle.

đŸ—łïž Suffrage et Ă©galitĂ© : un rĂ©publicanisme intransigeant

Robespierre refuse le cens et promeut l’égalitĂ© civique. Pour lui, la loi n’a de lĂ©gitimitĂ© que si elle Ă©mane rĂ©ellement du peuple. Il plaide pour des droits concrets : instruction, assistance aux plus pauvres, lutte contre la corruption. Ce rĂ©publicanisme social, nourri de Rousseau, irrigue sa stratĂ©gie : instituer la vertu non comme morale privĂ©e mais comme principe de gouvernement, afin d’empĂȘcher le retour des privilĂšges et des factions.

⚔ La question de la guerre (1792) : prudence contre aventurisme

DĂšs 1792, Robespierre s’oppose aux partisans d’une guerre « rĂ©gĂ©nĂ©ratrice ». Il redoute qu’elle n’ouvre la voie aux dictatures militaires et ne radicalise les divisions internes. Il prĂ©fĂšre armer la citoyennetĂ© plutĂŽt que multiplier les armĂ©es de mĂ©tier. L’histoire lui donne partiellement raison : les dĂ©faites initiales et la peur du complot prĂ©cipitent la crise politique, jusqu’à la chute de la monarchie et l’entrĂ©e dans une logique d’exception.

👑 Le procĂšs de Louis XVI : justice et souverainetĂ©

Élu Ă  la Convention, membre de la Montagne, Robespierre s’oppose Ă  l’« appel au peuple » sur le sort du roi. Il estime que juger Louis XVI est un acte politique de souveraineté : dĂ©clarer la RĂ©publique indivisible et inviolable. En rĂ©clamant la condamnation, il vise moins la vengeance que la fondation d’un ordre nouveau oĂč la loi ne connaĂźt plus de privilĂšges personnels. Cette cohĂ©rence, admirĂ©e par certains, choque ses adversaires qui y voient du fanatisme.

đŸ€ Alliances et rivalitĂ©s : un Ă©quilibre prĂ©caire

Au sein de la Montagne, les alliances sont changeantes. Robespierre s’appuie sur les sans-culottes et sur le ComitĂ© de surveillance parisien pour tenir la pression sur la Convention. Mais il se heurte aux Girondins, favorables Ă  la dĂ©centralisation et Ă  une guerre plus offensive. L’exclusion des Girondins (juin 1793) et l’adoption de la Constitution de 1793 consacrent, un temps, l’influence de sa ligne politique.

📜 1793 : Constitution, crise et centralisation

La Constitution de 1793 proclame la souverainetĂ© populaire et des droits sociaux avancĂ©s, mais son application est suspendue par l’« Ă©tat d’exception » face aux insurrections et Ă  la guerre. Robespierre accepte une centralisation forte pour sauver la RĂ©publique assiĂ©gĂ©e. Ce choix, au cƓur de la Robespierre biographie, prĂ©pare l’entrĂ©e au ComitĂ© de salut public, oĂč l’exigence de vertu va se traduire en politiques de sĂ©curitĂ© et de mobilisation gĂ©nĂ©rale.

🧭 La « vertu » comme principe d’action

Pour Robespierre, la libertĂ© sans vertu bascule dans l’anarchie, et la vertu sans libertĂ© vire au despotisme. L’enjeu est d’articuler les deux par des institutions vigilantes et un civisme actif : fĂȘtes rĂ©publicaines, Ă©ducation, exemplaritĂ© des reprĂ©sentants. C’est cette ambition – moraliser la RĂ©publique en guerre – qui explique la suite : la mise en Ɠuvre d’outils d’exception et la tentation d’une surveillance Ă©largie.

Infographie sur la biographie de Robespierre entre 1792 et 1793, montrant son ascension aux clubs des Jacobins, ses positions sur le suffrage, la guerre, le procĂšs de Louis XVI et la Constitution de 1793, avec la vertu comme boussole politique.
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Ascension de Robespierre aux Jacobins, entre souverainetĂ© populaire, Ă©galitĂ© civique et dĂ©fense d’une RĂ©publique vertueuse en temps de guerre. 📾 Source : reviserhistoire.fr

👉 Cap sur le ComitĂ© de salut public : comment l’appareil d’exception entend-il sauver la RĂ©publique, et Ă  quel prix ? Pour replacer ces choix dans l’ensemble du processus rĂ©volutionnaire, consulte aussi l’article pilier.

đŸ›ïž Pouvoir : le ComitĂ© de salut public face Ă  la guerre

đŸ§© Naissance d’un gouvernement d’exception

Au printemps 1793, la Convention crĂ©e le ComitĂ© de salut public pour coordonner la dĂ©fense de la RĂ©publique. Dans la Robespierre biographie, l’entrĂ©e de Maximilien au ComitĂ© (juillet 1793) marque un tournant : centraliser les dĂ©cisions, accĂ©lĂ©rer l’exĂ©cution des lois, contrĂŽler les armĂ©es. L’objectif est clair : Ă©viter l’effondrement face aux coalitions europĂ©ennes et aux insurrections intĂ©rieures.

đŸ› ïž Économie de guerre et mobilisation

Le ComitĂ© impulse la « levĂ©e en masse », fixe des prix maximums et rĂ©organise la production stratĂ©gique. Cette « Ă©conomie de salut public » vise la survie nationale. Robespierre soutient ces mesures au nom d’une Ă©galitĂ© concrĂšte : pas de libertĂ© rĂ©elle sans pain ni sĂ©curitĂ©. Cette ligne, exigeante, nourrit sa rĂ©putation d’inflexible et prĂ©pare la bascule vers des outils de contrainte plus durs.

đŸ•”ïž Surveillance et reprĂ©sentants en mission

Pour surveiller l’application des lois, des reprĂ©sentants en mission sillonnent les armĂ©es et les dĂ©partements. Les comitĂ©s locaux Ă©paulent Paris, tout en multipliant initiatives et excĂšs. Robespierre tente d’imposer une discipline : il soutient les enquĂȘtes contre la corruption et les accapareurs, mais redoute les violences arbitraires. L’équilibre est prĂ©caire : la guerre pousse Ă  l’urgence, l’urgence pousse Ă  l’exception.

🌿 Religion civique et cohĂ©sion rĂ©publicaine

Robespierre dĂ©fend une « religion civile » de la vertu et de l’Être suprĂȘme pour cimenter le corps social. FĂȘtes, cĂ©rĂ©monies, pĂ©dagogie rĂ©publicaine : il veut Ă©lever les citoyens, non les terroriser. Pourtant, les outils d’exception s’installent. La suite de la Robespierre biographie se joue au contact d’une politique sĂ©curitaire que dĂ©taille l’article dĂ©diĂ© Terreur et guillotine.

Infographie prĂ©sentant le rĂŽle du ComitĂ© de salut public sous Robespierre entre 1793 et 1794, avec la centralisation des dĂ©cisions, l’économie de guerre, la levĂ©e en masse, les reprĂ©sentants en mission et la mise en place d’un gouvernement d’exception pour sauver la RĂ©publique.
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Le ComitĂ© de salut public sous Robespierre, entre gouvernement d’exception, Ă©conomie de guerre, surveillance renforcĂ©e et dĂ©fense de la RĂ©publique assiĂ©gĂ©e. 📾 Source : reviserhistoire.fr

👉 Passons Ă  la Terreur : comment la loi prĂ©tend-elle sauver la libertĂ© en la restreignant ?

⚖ Terreur : sĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rale, lois d’exception et dĂ©rives

📜 Tribunaux rĂ©volutionnaires et lois d’exception

En 1793–1794, la RĂ©publique adopte des instruments de lutte rapide contre les « ennemis de la libertĂ© » : loi des suspects, Tribunal rĂ©volutionnaire, procĂ©dures abrĂ©gĂ©es. Robespierre justifie ces mesures par l’état de guerre totale. Dans sa logique, la Robespierre biographie articule deux exigences : Ă©touffer les complots et prĂ©server l’égalitĂ© devant la loi. Mais la frontiĂšre entre justice d’exception et arbitraire devient floue.

đŸ©ș Paris et provinces : une rĂ©pression contrastĂ©e

À Paris, le Tribunal rĂ©volutionnaire judiciarise la rĂ©pression ; en province, les guerres civiles et la vengeance locale alimentent des violences plus chaotiques. Robespierre critique les excĂšs des reprĂ©sentants et tente d’en rappeler plusieurs. Pourtant, l’appareil d’exception s’étend, nourri par la peur de l’invasion et des trahisons. Cette mĂ©canique contribue Ă  isoler l’Incorruptible.

🌀 Luttes de factions : HĂ©bertistes, Dantonistes


Robespierre affronte deux menaces : l’activisme sans-culotte d’HĂ©bert, et l’indulgence prĂŽnĂ©e par Danton. Leur Ă©limination successivement actĂ©e renforce, paradoxalement, sa solitude politique. Ses adversaires l’accusent de vouloir rĂ©gner seul ; ses partisans y voient la dĂ©fense d’une RĂ©publique vertueuse. Le climat se tend Ă  mesure que la guerre s’inverse en faveur de la France.

⚖ Vertu, droit et 22 prairial

La loi du 22 prairial an II simplifie encore la procĂ©dure : elle prĂ©tend accĂ©lĂ©rer la justice, mais alimente l’idĂ©e d’une pĂ©nalisation Ă©tendue du soupçon. Robespierre argue que seule une justice rapide peut briser les complots. Ses ennemis y lisent la dĂ©rive d’un pouvoir moral en pouvoir personnel. Pour complĂ©ter, vois l’analyse dans Terreur et guillotine et les repĂšres de l’article pilier.

Infographie sur la biographie de Robespierre entre 1792 et 1793, montrant son ascension aux clubs des Jacobins, ses positions sur le suffrage, la guerre, le procĂšs de Louis XVI et la Constitution de 1793, avec la vertu comme boussole politique.
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Ascension de Robespierre aux Jacobins, entre souverainetĂ© populaire, Ă©galitĂ© civique et dĂ©fense d’une RĂ©publique vertueuse en temps de guerre. 📾 Source : reviserhistoire.fr

👉 Direction Thermidor : comment l’Incorruptible, au sommet, se retrouve-t-il renversĂ© en quelques heures ?

đŸ•°ïž Chute : 9 Thermidor, la fin de l’Incorruptible

⚡ Une coalition de circonstances

Au dĂ©but de l’étĂ© 1794, les armĂ©es françaises reprennent l’avantage. Paradoxalement, le climat politique se durcit. Robespierre, isolĂ©, dĂ©nonce corruption et « factions ». HĂ©bertistes et indulgents ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s. Au sein mĂȘme du ComitĂ©, des collĂšgues redoutent sa popularitĂ© et sa morale intransigeante. Une coalition implicite se forme contre lui.

đŸ—Łïž Le discours du 8 Thermidor an II

Le 26 juillet 1794 (8 thermidor), Robespierre dĂ©nonce des « traĂźtres » sans les nommer. Beaucoup se sentent visĂ©s. Le lendemain, la Convention le couvre de clameurs. L’arrestation suit. La Commune de Paris tente de renverser la situation, mais l’élan populaire hĂ©site. La machine d’exception, qu’il a contribuĂ© Ă  bĂątir, se retourne.

⚔ 9–10 Thermidor : l’arrestation puis l’exĂ©cution

Robespierre, Saint-Just et leurs proches sont arrĂȘtĂ©s. Le 28 juillet (10 thermidor), ils sont guillotinĂ©s. L’épisode clĂŽt un cycle entamĂ© avec la guerre totale et la Terreur. Il ouvre une phase de rĂ©action politique (la Convention thermidorienne) qui aboutira un an plus tard au rĂ©gime du Directoire, qui rompt avec l’égalitarisme civique dĂ©fendu par Robespierre. Pour replacer l’évĂ©nement dans l’ensemble, voir l’article pilier.

đŸ›ïž Thermidor et aprĂšs

Thermidor ne signifie pas la fin de la RĂ©volution, mais un nouveau compromis. Les institutions sont rĂ©ajustĂ©es pour Ă©viter la centralisation extrĂȘme. Le dĂ©bat sur la responsabilitĂ© de Robespierre dans la violence d’État s’ouvre, et il ne s’est jamais refermĂ©. C’est l’objet de la partie suivante.

Infographie expliquant la chute de Robespierre en 1794, de la coalition de ses adversaires et du discours du 8 thermidor à son arrestation, son exécution le 10 thermidor et les conséquences politiques de la réaction thermidorienne.
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Chute de Robespierre les 9–10 thermidor an II, de la coalition de circonstances Ă  l’exĂ©cution qui met fin Ă  la Terreur et ouvre la pĂ©riode thermidorienne et le Directoire. 📾 Source : reviserhistoire.fr

đŸŒ± HĂ©ritage : ce que Robespierre a laissĂ© Ă  la RĂ©publique

📚 Un rĂ©publicanisme social et exigeant

La Robespierre biographie laisse une marque durable : souverainetĂ© populaire, lutte contre la corruption, droits concrets (instruction, secours publics). Ces intuitions nourriront des traditions rĂ©publicaines et sociales en France. Elles s’articulent avec la DĂ©claration des droits, lue comme un programme d’égalitĂ© rĂ©elle.

🧭 Vertu, libertĂ© et limites de l’exception

Robespierre a voulu concilier libertĂ© et vertu. Son pari passe par des institutions vigilantes, mais la guerre a justifiĂ© l’exception. La Terreur reste le point de tension tragique de sa pensĂ©e politique. Les historiens dĂ©battent : dĂ©rive personnelle, effet de la guerre, ou logique structurelle d’un État de salut public ?

đŸ›ïž MĂ©moire contrastĂ©e, figure clivante

HĂ©ros vertueux pour certains, tyran pour d’autres, Robespierre incarne la tension entre idĂ©al et pouvoir. Sa mĂ©moire se lit dans les noms de rues, les monuments, et dans les manuels scolaires. Pour une vue d’ensemble du contexte, reviens au dossier gĂ©nĂ©ral et aux articles satellites du cluster.

Infographie sur l’hĂ©ritage politique de Robespierre pour la RĂ©publique française, mettant en avant la souverainetĂ© populaire, le rĂ©publicanisme social, les droits concrets et le dĂ©bat sur l’exception et la Terreur dans la mĂ©moire historique.
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HĂ©ritage de Robespierre dans la RĂ©publique française, entre idĂ©al de souverainetĂ© populaire, droits sociaux et mĂ©moire contrastĂ©e autour de la Terreur. 📾 Source : reviserhistoire.fr

👉 Place au rĂ©capitulatif : les points clĂ©s Ă  garder en tĂȘte avant la FAQ et le quiz.

🧠 À retenir : Robespierre en 8 idĂ©es

  • Un avocat des LumiĂšres devenu porte-parole de la souverainetĂ© populaire.
  • Aux Jacobins, il prĂŽne une RĂ©publique de vertu et d’égalitĂ© civique.
  • Hostile au cens et Ă  la guerre d’aventure ; prioritĂ© Ă  la citoyennetĂ© armĂ©e.
  • ComitĂ© de salut public : centralisation et Ă©conomie de guerre pour sauver la RĂ©publique.
  • Lois d’exception (1793–1794) : justice accĂ©lĂ©rĂ©e, frontiĂšre floue avec l’arbitraire.
  • Élimination des factions : influence renforcĂ©e, mais isolement politique.
  • 9 Thermidor an II : coalition parlementaire, arrestation, exĂ©cution.
  • HĂ©ritage contrasté : idĂ©al rĂ©publicain exigeant, dĂ©bat persistant sur l’exception.

❓ FAQ : Questions frĂ©quentes sur Robespierre

📌 Robespierre a-t-il toujours soutenu la Terreur ?

Il justifie l’exception par la guerre et la sauvegarde de la RĂ©publique, tout en voulant la soumettre Ă  la loi. Mais les procĂ©dĂ©s accĂ©lĂ©rĂ©s ont Ă©largi la rĂ©pression. Le dĂ©bat porte sur la part de nĂ©cessitĂ© et la part de dĂ©rive.

📌 Pourquoi s’oppose-t-il à la guerre en 1792 ?

Il redoute une militarisation du politique et l’effondrement intĂ©rieur. Il prĂ©fĂšre mobiliser la citoyennetĂ© et consolider les droits plutĂŽt que compter sur une guerre « rĂ©gĂ©nĂ©ratrice ».

📌 Était-il hostile au suffrage censitaire ?

Oui. Il dĂ©fend l’égalitĂ© civique et s’oppose aux barriĂšres de fortune. Sa rĂ©fĂ©rence Ă  Rousseau l’amĂšne Ă  exiger une reprĂ©sentation rĂ©ellement nationale.

📌 Qu’est-ce que le 22 prairial ?

Une loi de juin 1794 qui simplifie et accĂ©lĂšre les procĂ©dures du Tribunal rĂ©volutionnaire. Elle symbolise la radicalisation sĂ©curitaire de l’an II et nourrit les critiques contre Robespierre.

📌 Comment comprendre Thermidor ?

Un retournement parlementaire : la victoire militaire rend l’exception moins tolĂ©rable, une coalition se forme, Robespierre est renversĂ©. Le Directoire cherche ensuite Ă  limiter la centralisation.

đŸ§© Quiz : Robespierre, de l’ascension Ă  Thermidor

 

1. OĂč Robespierre Ă©tudie-t-il avant de devenir avocat ?


2. En 1789, Robespierre est Ă©lu dĂ©putĂ© de :


3. Quelle lecture politique le marque durablement ?


4. Quel club offre à Robespierre une vaste audience ?


5. Sur la guerre en 1792, Robespierre :


6. Sa position sur le suffrage :


7. Quand entre-t-il au ComitĂ© de salut public ?


8. La « levĂ©e en masse » est surtout liĂ©e à :


9. Le Tribunal rĂ©volutionnaire sert à :


10. Robespierre propose une « religion civile » autour de :


11. La loi du 22 prairial an II vise à :


12. Les « indulgents » sont associĂ©s à :


13. La date du 9 Thermidor correspond au :


14. Quel nouveau régime se stabilise en 1795, un an aprÚs la mort de Robespierre ?


15. Quel principe politique Robespierre met en avant ?


16. La Constitution de 1793 est :


17. Sur la peine de mort en 1791, Robespierre :


18. Quelle faction ‘ultra-rĂ©volutionnaire’ Robespierre combat-il


19. Quelle tension centrale rĂ©sume sa pensĂ©e ?


20. Pour complĂ©ter l’étude de Robespierre, tu peux lire :


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